Cecil Papers: May 1582

Calendar of the Cecil Papers in Hatfield House: Volume 2, 1572-1582. Originally published by Her Majesty's Stationery Office, London, 1888.

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'Cecil Papers: May 1582', in Calendar of the Cecil Papers in Hatfield House: Volume 2, 1572-1582, (London, 1888) pp. 502-506. British History Online https://www.british-history.ac.uk/cal-cecil-papers/vol2/pp502-506 [accessed 26 March 2024]

May 1582

1153. [The Queen to the Duke of Anjou.]
1582, May 4. “Combien, mon trescher, que l'heureuze arrivée de Monsr de Baqueville m'ayt si eveillé l'esprit, que je me suppose avoyr eu la maladie melancholique, qui souvant fait quelqungs de croyre sans teste, aultres dépouillé de une, autres morts du tout; si ne vous puis je cacher les évidentes raisons qui me convoyent de me reputer hors de ce monde. Car, m'assurant de ma part, depuis vostre doleureux partement, n'avoyr manqué à la moindre sillabe que je vous avez promis, mais plustost pour l'acomplyr me suis rendue eshontée, en mandant et remandant tant de foys au Roy, pour luy faire cler sur quelque petite difficulté, ceste cause aresta en luy suppliant de la mieux considérer, comme telle qui ne l'incommoderoyt trop, s'il eust envie de la conclurre. A quoy il me respond, voire ceste dernière semaine, en m'assurant qu'il ne pouvoyt plus faire que ce qu'il promist par sa lettre mandée par Pinard. Jugez sur ce, mon trèscher, que puis je plus faire, vous ayant prins tel estat que vous avez. Car autrement, selon vostre très honorable offerte, vous pouviez délaisser la guerre et les Pais Bas, et conclurre vostre pacte, nonobstant les difficultez de l'accord, comme n'ayant besoing de telle assurance. Mais à cest'heure, que ferons nous? c'est à vous à en panser. Je vous supplie ne vous penses d'avoyr faict si perilleux voyage, pour l'avoyr d'icelle, laquelle, combien qu'elle confesse de n'en estre digne du moytié de tel hazard, si m'oze je justifier devant tout le monde, qu'il n'a jamais tenu à moy qu'il ne se concluast, depuis ma dernière promesse, que je vous fiz sur telles conditions que vous seul cognoissez, lesquelles ainsi que moymesme les confesse bien difficiles, nonobstant, selon vostre contentement, je m'y accordoys de très bonne volonté, et Dieu m'est tesmoing de n'en estre jamais éloigné depuis. Et vous jure de ne me voloyr jamais monstrer indigne de la faveur d'ung tel prince, n'ayant besoing d'estre ramentue de la moindre grâce que j'ay reçu de vostre bonté. Et ne doute point que mes mérites ne soyent tousjours tresbons avocatz de mon affection et constance en vostre endroyt. Considérez, mon trescher, si je l'oze dire, si tout l'univers ne s'ébahist comment la ruine d'Angleterre ayt tant oblié, l'Angleterre pour amener nouveaux voisins sur le continant prez de son pais. Vostre bon jugement, non aveuglé par autre, pourra juger qui c'est qui dépend de telle opinion, et puis voyez, si de ma part je n'ay rien hazardé pour vous, m'estant l'amour de ma nation plus cher que la vie, les Roys estants de peu de durée quant cela est éloigné d'eux. Pour conclure, tout ce que me souhaitterez de faire, qui ne me touchera trop l'honeur, je le feray, en vous rendant très humbles grâces pour vostre dernier message, aveq la lettre qui m'ont resveillé d'ung très haut someil, n'ayant jamais ouy mention de ceste cause depuis nostre séparation de corps, non d'âmes, de quoy je m'estonnays d'estrange façon. Je me resjouys d'entendre que vous estes tant honoré de ce peuple, qui me semble en avoyr très juste cause. Mais je ne doutte que ne teniez tonsjours en mémoire, de quel naturel le vulgaire de tous pais est, et y mettrez la confiance selon l'occasion qui se présente, ne désirant rien plus que la continuation de noz contentements, et maudissant (ma charité estant bien froyde en cest'endroyt) tous qui reverçent noz bon desseings. Vous m'entendez en peu de parolles pour faire fin de ceste. Je vous prie de croyre que si le Roy demande encores une foys à mon ambassadeur ce qui est de mon intention, je luy donneray en charge de chanter la mesme chanson que devant, me rougissant de reciter si souvant ce qui sert de si peu.”
Endorsed :—“Coppie of the Queen's letter sent to Monsr, bi Baqueville's man, from Greenwych, the fowerthe of May, 1582.” Also, by another hand, “N. 28.”
Draft. 1½ pp.
Copy of preceding; very inaccurate. 2pp.
1154. [The Duke of Anjou] to M. Pinart.
1582, May 12. Asking for full explanations in reply to the dispatches and instructions he took to England, De Vrey alledging he is not charged with the negociation of the marriage between the Queen and himself.—Amiens, 12 May 1582.
Copy. French. 1½ p.
Endorsed :—“Double de la lettre escrite par Son Altesse à Monsieur Pinart du xii jour de Mai 1582.”
1155. The Duke of Anjou to the Queen.
[1582?] May 12. There was never happiness equal to his, which he can conceal no longer. The Queen of Navarre has written to him that the King has granted all her Majesty's demands.
Has no further care now than to order the clothes and everything necessary for the nuptials, relying on what her Majesty has said to him and on what she has communicated both by La Fougere and others. However, it is now more necessary than ever that she should fulfil her promise to him, for now that he is to be her husband she would not like to see him perish for want of the assistance so solemnly promised by her. Moreover, if his troops were not paid his approaching absence might bring about important changes in this country.“Il me desplezoit bien fort par si-devant de vous demander si souvant, car je doubtois de la voullonte du roy, mais a sete heurs que je suys ascure de coucher au grand lit et daytre vostre mari je demande coume tel laconplisemant du trete que je fet avecque vostre majeste, qui est largant pour entier poymant de la soume qui vous a pieu me proumetre a vostre propre insetanse; et ensanble que il vous plcze envoyer seus qui nous espouzeront par parolles de prezant, atandant la douse consoumation que je dessire plus que ma vie.
“Pour vous madame Monsieur l'anbasadeur peut fayre lofise, non de coucher mais de proumetre lors que maures adverti de vostre voullonte selon laquelle je ne faudre de me dispozer pour luy envoyer procuration. Adieu, ma fame par immagination que jespere sera bientost par effet. Celuy qui brulle de dessir.—Antwerp, 12 May.
Signed :—“Francoys.”
French. 2 pp.
1156. The Duke of Anjou to the Queen.
[1582?], May 20. Thinks she will find this sudden change very extraordinary, and may judge therefrom of the greatness of his affection for her, for all his movements and actions are in accordance with her wishes, “car quant je pense les affayres du mariage en bon aytre je suys gai, et quant je connois le contrere la mort nest point plus hideuze que moy?“When the other day he received news that the king had agreed to her demands he was happier than he had ever been during the whole course of his life, feeling sure of being her husband; but since he has received her letter casting doubt on the king's surety he has become “froit et transi de tristesse.”“Mon Dieu, Madame, en quoy esse que ji vous ay este si desagreable pour ne pouvoir tirer nulle rezollution de vostre Majeste? Si cost le bien de vostre estat et de vostre Majeste, je y consans coume seluy qui sedera tourjours de son contantement particulier la ou il yra de vostre interes. Si cest de siel et ma destinee, ne trouvas point mauves que je dit que je fet trop de pas et avecque trop dafection pour naytre autremant reconnu.” Has within the last few days sent two despatches to which he has as yet received no reply.—Antwerp, 20 May.
French. 2 pp.
1157. [The Queen to the Duke of Anjou.]
1582, May 24. “Mon trèscher, vous me faittes cognoistre que, nonobstant les grandes affaires et importance de voz négoces, vous ne faillez à me consoler de la venue de voz longs escriptz, me confessant vous en estant infiniment obligée de vous en rendre ung million de grâces. Et en les lizant, j'y voy une masse d'affection, contenantz humeurs de plusieurs qualitez. Et, combien que je ne suis trop sçavante en la philosophie naturelle, ny trop bon medecin pour en faire une droicte distinction, si prendray la hardiesse de vous esclayrcyr la vray propriété de quelques parties que je mette au maniement de ma mémoire. Il me semble qu'en commémorant l'hystoyre des traittés entre nous, il vous plaist me ramentenoyr des hazardz, de pertes et machines, qu'avez enduré à mon occasion, lesquelz ne puis oblier, les ayant engravez en mon âme, que jusques à la séparation du corps, je ne laisseray à recognoistre, et m'en resentiray tousjours. Seullement, je vous supplie de n'oublier (fn. 1) que tous ces longeurs n'ont tenu à moy, mes considérations n'ayant esté vuides du respect de vostre plus heureuze demeure en ce pais, n'allant seullement de mon honneur, mais aussi bien de vostre sûreté. Otez pourtant, Monsieur, mon trèscher, quelque pensé que j'en estoys en coulpe, quant à la pation de cholère, qui vous rend offense, qu'on se doute de vostre constance. Je me quitte de telle doute, ne l'ayant jamais dict ny pensé, quelque opinion qu'autres en ayenteu. Je n'ay garde de vous offrir tant d'injure; seullement par la pryère je me purgoys des calomnies qu'on m'impoza en France et ailleurs, d'avoyr uzé de cautelle ou mutation en ce que vous promettoys, et tant s'en fallust que j'en fusse en coulpe, que je ne laissoys à l'imputer à la personne à qui il tenoyt le plus. Ce que je voy, par voz lettres escriptes à Pinard, vous a donné argument d'escrire en mesme façon soubz nostre permission, qui me semble estrange en faizant demonstration, que je vous pousse à y procéder plus instamnent, tant pour ma doutte que pour ma haste. O Monsieur, combien cela touche à l'honneur, estant dame comme je suis! Vous en penserez à yostre bon loysyr; qulqungns (sic) s'en riront à leur aize, et se m'en resentz à mon regret, qui nonobstant s'amoindryt, quant je m'ymagine que la fin tendit à aquérir une fin à noz longs trameaux, qui redoublent si avant les serrures de mes liens que personne ne le sçaura onques détascher. Vous m'escriviez de m'avoyr mandé les copies des lettres du Roy et la Reine (sic), lesquelles je ne viz encores, sinon une lettre à Pinard, qui fust escritte que le xijme de May, jour bien esloigné du temps de vostre partement de ce Royaume, par où je voy que vous n'en aviez oncques fait mention, depuis vostre arrivée en Flandres. En quoy je me puis justifier, quazi de n'y avoyr demoré impudentement, mon embassadeur en ayant fait plusieurs foys mention. Et pense que le Roy pour telle me reputera, qui suis la recherchante qui sera tousjours une belle réputation pour une femme. Vous pouvez voyr, s'il vous plait, clèrement, facilement, l'espérance que puis conçevoyr d'ung sincère acomplissement de la choze, qui si difficilement se resoud, ou plustost du tout si met (sic). Pour le faict de l'argent, je suis si mauvais harangeur pour mon profit, et ayme si peu à jouer la mesnagère, que j'en donne la charge à ceux qui sont plus sages que moy, lesquelz ont déclairé le tout à Marchomont, qui est de ma résolution. A qui j'ay faict requeste de vous en avertyr particulièrement, estant assez importun pour cest affaire, et vous supplie, à mains joinctes, de vouloyr poizer en droittes balances sur quel fondement je marche, et vous verrez que je n'ay moins considération de vostre grandeur et conservation de voz enterprises que vous mesmes pourriez souhaytter. Reçevant vostre dernière lettre de nouvelles mandez par la Reine de Navarre, je vous suis que trop tenue de la grande allégresse qu'en prennez. Mais de ma part, je n'en ay rien entendu par la dernière audience que mon embassadeur eust du Roy, qui fut le 6me de ce moys, et croyez que mon dernier avertissement se trouvera trop véritable, l'ayant reçeu de bon lieu, m'estonnant bien fort que ne l'ayez reçu, encores que le vous ay despéché aussi tost que le vent permettoyt. Vous me pardonnerez si je ne donne facillement crédit à nouvelles trop bonnes, de peur que la déception ne redouble mon ennuy. Je me garde pourtant, sans en estre assurée, respondre au non (sic) de tel auquel vous me conjurez; seullement vous puis je dire que telle obligation ne me liera l'affection plus que vos mérites l'ont desia, pour ne pouvoyr recevoyr l'augmentation. Et feray comparaison à quelque que soyt de vous affecter, non moins que si le petit prestre eust desia faist son office. Je feray en sorte que justement ne me pourez imputer manquement en vostre endroyt. Je pourroys dilater la réponse que vous mande par Marchomont. Mais je l'ay laissé ce travail, vous suppliant de croyre que si vostre mariage se fist, je n'en prendroys du bien pour l'Angleterre. Si d'avanture Dieu m'ostat de ce monde premier que d'avoyr des enfantz, si onques en auray, vous estes sage à penser quel bon tour je leur ay faist, pour leur aquérir si bons voysins, si d'avanture Flandre changast de maistre, et les Françoys y gouvernassent. Pardonnez moy ceste franchise. N'obliez mon cœur, que je hazarde ung peu pour vous en cest endroyct, plus que pourrez immaginer, mais non plus que je sente desia, et m'a joué d'en taster plus d'ung bel liqueur. Mais quand je me souvienne pour qui c'est, je me console si avant que j'en devien suporté. Pour la commission que nous donnerons, je ne m'en amuzeray jusques à entendre, si le désyr de vous complaire occupa tant l'esprit de la Reine, qu'elle entendist l'intention du Roy resembler à la somme de vostre désir, non du tout à l'interprétation que peut estre s'en fera. Quoy entendre . . . . . . . .”
Endorsed :—“Coppie of the Queen's letters to Monsr sente from Grenwyche by one of his laqueys, xxiiijth of May 1582;” also, “N. 30.”
pp.
1158. The Duke of Anjou to the Queen.
[1582?] May 25. The bearer who has honourably accompanied him, being on the point of returning, seizes the opportunity of recommending himself to her good graces and of soliciting her favour towards the said bearer. Awaits with devotion her reply to the two despatches he has sent her, with reference to the crisis of his good or evil fortune. Bids her farewell” avecque autant dafection que je me souhet vostre mari couche entre deus dras dedans vos beaus bras.”—Antwerp, May 25.
French. 2 pp.

Footnotes

  • 1. These two words are inserted by Elizabeth.