Cecil Papers: 1584

Calendar of the Cecil Papers in Hatfield House: Volume 13, Addenda. Originally published by His Majesty's Stationery Office, London, 1915.

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'Cecil Papers: 1584', in Calendar of the Cecil Papers in Hatfield House: Volume 13, Addenda, (London, 1915) pp. 243-260. British History Online https://www.british-history.ac.uk/cal-cecil-papers/vol13/pp243-260 [accessed 19 March 2024]

1584

Mary, Queen of Scots to M. de Mauvissière.
1584, Jan. 28. Ce ne m'a pas esté peu de consolation d'avoir eu de vous nouvelles si longuement attendues et avec icelles veu le soing qu'il plaist au roy, Monsieur mon beau frere, demonstrer vers mon miserable estat par deca, la seureté de mon filz et le bien et manutention commune de nos affaires; en quoy je vous prie de travailler le plus vifvement qu'il vous sera possible de mener ceste sienne bonne intention à effect, specialement pour votre voyage par deca et en Escosse du quel ne scauroit reussir qu'un tresgrand bien, les choses estans bien usées et conduictes comme je m'asseure que par votre prudence et ancienne experience des affaires de cestre isle vous scaures tres bien faire. Je ne feray aulcune responce encores aux lettres que vous m'avez envoyées du roy, mon dit seigneur et frere, attendant celles de sa main et de la royne, Madame ma belle mere, que vous avez par dela. Aussi que je serois bien aise de scavoir auparavant quelle responce vous aura esté faicte sur ce que de leur part vous avez charge de proposer en ma faveur. Cependant, outre ce que j'en escriptz à mon ambassadeur par la despesche cy-enclose que vous luy ferez, s'il vous plaist, promptement tenir, je vous prieray de les remercyer bien affectueusement de ma part pour leur bons offices et preuves d'amitié en cest endroict, les asseurant que moy ny mon filz aultant qu'il me vouldra croire ne nous departirons jamais de l'ancienne alliance d'entre nos estats et moins de la particuliere obligation que nous leur avons pour tant de bons effects de leur protection par moy plus que jamais desirée. Quant à notre accord et commune bonne intelligence avec la royne d'Angleterre, je ne veulx que vous pour tesmoing si en effect et par tous mes deportemens et negociations depuis votres sejour de huict ans en ce royaume je n'ay pas essayé par tous moyens d'y parvenir et le meriter aultant qu'il estoit en ma puissance; mais helas! ce n'est pas entre elle et nous que gist le principal fondement de ceste division semée, nourie et fomentée de jour en jour par ceulx que pour glisser entre nous et se faire chemin à leur injustes pretentions de ceste corone nous ont tousjours, aultant qu'ils ont peu, separées es eslongnées l'une de l'autre, et s'attaquans ensemble toute la race et posterité du bon roy Henry septiesme, mon bisaieul, n'en vouldroient veoir pas un sur la terre. C'est pourquoy voyans moy et mon filz les plus proches et premiers en rang apres la royne, ma dite bonne sœur, ils vouldroient aussi nous faire marcher les premiers en l'ordre par eulx desseigné de notre commune ruine, et sans que ce noeud soit une foys tranché et rescindé difficilement aultre se pourra il jamais seurement estraindre comme vous desirez entre la dite royne et nous, au moins nos ennemis ne le permectront jamais. Ce dernier traicté de l'este passé et ce que depuis s'en est ensuivy en donnent trop suffisante preuve au bout de seize ans d'actente en une prison tresrigoreuse pour une de mon rang et sexe, de sorte que si ce n'estoit pour le respect du roy, mon dit seigneur et frere, aux bons et fraternelz advis duquel je veulx en toutes choses defferer, comme j'y suis obligée, je me resouldrois au pis comme je voys mesdits ennemis y tendre et m'y urger à toute extremité, pis ne me pouvans faire que de m'attaquer, comme ils font meschamment et en honneur et à la vye par eulx de moictié advancée. Le premier j'espere en despit d'eulx me conserver avec l'aide de mon Dieu, protecteur des innocens. Quant à leur menées et praticques contre ma vye, pour plaisante qu'elle me soit j'ay fort peu d'occasion d'en faire estime, si ce n'est pour conserver à mon filz ce qui nous appartient par deca; en quoy je la tiendray tous jours bien employée, estant au reste la perte que je crains le moins en ce monde. Partant quoy que desseignent mes dits ennemys qu'ils deliberent de l'avoir, avant que jamais je prejudice à mon filz en une cause si juste et de telle importance ou que je luy manque pour sa seureté et manutantion quoy que m'en puisse advenir, et ainsi tant que la royne les credictera et leur donnera le dessus contre moy et mon pauvre enfant, lequel je plainds plus que moy mesme, je ne voys pas que nous soyons pour approcher de compte. A vos bons offices doncques je me remectray entierement de faire sur le tout selon que vous congnoissez estre l'intention du roy, mondit seigneur et frere, jusques à ce que je scache comme vous y aurez trouvé la dite royne, ayant ja par advance faicte, je le vous proteste tressincerement, tout ce qui estoit en moy à l'effect de l'amitié que vous desirez entre nous. Et si vous passez icy, comme je souhaicte extremement, je vous pourray plus particulierement informer par bouche de tout ce qui sera de besoing. Cependant, il y a deux poincts principaux de quoy je vous prie affectueusement de faire instance envers la dite royne—le premier, qu'il luy plaise m'esclaircir et faire satisfaire de ce malheureux et tresfaulx bruict malicieusement espandu de ma conversation avec ce seigneur qui m'a en garde ou d'autre façon que ce soit qui pourroit me toucher en l'honneur, repetant derechef que quiconque l'a dict a poltronnement et villainement menty et mentira toutes et quantesfois qu'il le dira, prenant sur moy de luy faire prouver les armes au poing par personne de sa qualité, quelqu'il puisse estre, si sa meschante conscience luy permect de comparoistre. Et cecy comme plus particulierement je le vous ay mandé par mes dernieres je vous prie de publier et faire publier en tous les endroicts de ce royaulme et partout aillieurs, à ce que nul cy apres soubs pretexte d' ignorance ne se licencie d'une si detestable imposture et que la verité en puisse clairement apparoistre devant tout le monde. Je ne me suis jusques icy voulu persuader ce qu'une dame de ce royaulme et sa plus jeune fille par serment volontaire et non jamais requis m'ont diverses fois chanté aux oreilles que moy ny mon filz ne debvions jamais esperer bien amitié ny faveur de la dite royne d'aultant qu'elle nous haissoit tous deux à l'extremité et que le plus prompt et seur moyen de gangner sa bonne grace estoit, comme elles avoient experimenté, de demonstrer de nous hayr et faire du pis qu'il se pourroit contre nous. J'ay assez faict paroistre par le dernier traicté que je n'ay pas adjousté foy à telles impressions, et pour ceste occasion auray je encores recours à la dite royne ne me voulant totalement desesperer de son bon naturel vers ceulx qui luy sont si proches à ce que contre telles personnes qui n'ont paradventure moins faulsement et malheureusement dict et faict contre elle mesmes que contre moy (ce que quand nous viendrons la je le verifieray à leur honte et confusion) il luy plaise tenir la main à la juste defence de mon honneur, non que par telles gens et leur mesdisance il puisse estre entasché mais d'aultant qu'en l'estat ou je suis, ayant la langue et la main liées aussi bien que les pieds, tous moyens m'y sont retranchez d'y pourvoir, comme aisement je pourrois faire se j'estois en liberté. Il me souvient tousjours comme je fus interdicte et empeschée de me justifier de la calomnie qui me fut imposée à l'endroict de Monsieur le Duc, mon beau frere, venant (je puis dire maintenant) de la mesme bouticque ce que me faict d'avantage craindre que mes ennemys, supprimans vostres lettres et les miennes sur ce dernier subject pour aussi en supprimer la verité, ne me retranchent la commodité de m'en esclaircir par votre moyen, ce qu'advenant je les asseure avant la main que je crieray si hault en ceste maison que le bruict en yra plus loing et outre. Je ne me pense pas si destituée d'amys en la chrestienté que mesmes à mon desceu ils ne se mectent en debuoir de me defendre de façon que, si aulcun d'eulx cy apres, soit par libelles et aultrement, venoit à publier aulcun secret d' importance comme servant à ma dite defense, il fault que je prie la dite royne de ne me l'imputer ou s'en offenser d'aultant que je crains que me voyans touchée si avant ils n'espargneront rien pour discrediter mesdits ennemys jusques au meilleur d'entre eulx. Beale luy pourra ramentenoir ce que sur le propos de l'histoire d'Escosse dernierement semée en ce pays je luy diz de quelque bon office que j'avois faict vers la dite royne, et pour conclusion je la pense en conscience obligée de m'assister en cest endroict tant s'en fault que delascher et abbattre ainsi la bride à mesdits ennemys, estant à la verité bien cruel qu'en son royaulme et estant entre ses mains, chascun aye puissance et quasi adveu de m'oultrager en toutes sortes et que ce soit crime de me porter le moindre respect du monde quand ce ne seroit qu'en consideration de notre si estroicte parenté tandis qu'elle me tient si estroictement lyée. L'autre point de quoy je desire que vous luy parliez de ma part est pour la seureté de ma garde durant l'absence du comte de Shrewsbury, s'il va en court comme vous me mandez. Vous la prierez donc au nom du roy, mon dit sieur et frere, et au mien à ce que celuy qui sera appoincté icy durant le dit voyage ne soit tel que je puisse justement reprocher, c'est à scavoir ancien ennemy et declaré pretendant à la succession de ceste corone ou à la devotion de mes ennemys et desdits pretendans, protestant des à present devant vous comme personne publicque et ambassadeur d'un si grand roy affin que par vous le dit roy, mon filz et tous mes autres parens et amys en ayent tesmoignage qu'en la garde d'aulcun tel que dessuz je ne puis nullement tenir ma vie seure; et, au cas que j'y sois commise, je charge la dite royne de ce qui me pourra mesadvenir. Non que d'elle il me puisse jamais tumber en l'entendement, je le diz sans flaterie estant moins que jamais en telle humeur, mais seulement à faulte de n'y avoir pourveu en estant advertye pouvant assez s'asseurer de moy avec ma seurete propre. Je vous prie que ce poinct vous soit de recommendation pour toute innovation qui se pourroit faire de mon estat pardeca. Je loue Dieu de ce qu'il n'a permis la malice de mes ennemys se desborder tellement que de ne m'avoir chargée jusques à present, comme vous m'asseurez, d'aulcune participation en toutes ces dernieres brouilleries; et à la verité je puis justement prendre sur la salvation de mon ame que je n'ay oncques avant lesdites brouilleries ouy parler ny nommer le dit Sommerfeild ny Arden dont vous m'escripvez, tant s'en fault que j'aye jamais eu intelligence quelconque avec eulx et moins pour telles deliberations dont ils ont esté accusez. Je ne doubte poinct que mesdits ennemys, comme ils sont assez vigilants de ne perdre aulcune occasion par laquelle ils puissent prendre advantage contre moy, ne se soient mis en tout debuoir d'attirer ce qu'ils ont peu de cest orage sur ma teste, mais en cas qu'ils puissent verifier que avec les dessus dits directement ou indirectement en quelque façon et maniere que ce soit j'aye jamais negocié ou faict negocier de chose quelconque, licite ou illicite, je suis tres contant de prendre sur moy la honte de leur condemnation. Ce que je vous diz expressement affin qu'il n'en reste le moindre scrupule du monde à la royne ou aillieurs, si d'adventure mesdits ennemys vouloient en donner soubz main aulcune sinistre ou faulse impression au contraire, les deffians en cest endroict de faire leur piz, si ja ils ne l'ont faict comme je le croy, et que c'est la vraye force de la verité si claire et apparente qui les a contrainctz en despit qu'ils en eussent de l'advouer et recongnoistre en cecy. Je ne veulx poinct desguiser que ce ne soit à mon tresgrand regrect d'avoir entendu par votres lettres que les catholiques de ce royaulme soient soubzsonnés, chargés et poursuiviz d'aulcunes menees ou praticques, non pour part que je voulzisse prendre avec eulx en aulcune action injuste, mais pour le seul respect et honneur de la mesme religion que je professe, et professeray tant que je viveray avec l'ayde de mon Dieu. Toutesfois quand on aura bien tout remué ça et dela, je m'asseure qu'on m'y trouvera aussi peu meslée qu'en tout le reste, n'ayant eu ny la volonté ny les moyens de ce faire, et en defie tous mes ennemys, qu'ils ne veulent faire comme un nommé Toplyffe, lequel il y a cinq ans ou environ, ayant entrepris de verifier une praticque par moy dressée de m'en aller d'icy, ne peut recouvrir que deux pauvres belistres, condamnez à la mort pour quelques crimes, lesquels venant à estre confrontez sur ce qu'on leur avoit faict dire apart ou mis en avant soubz leur nom ne se peuvent seulement recongnoistre l'un l'autre et moins d'avoir eu affaire que ce fust ensemble. Voyla les traictz dont je suis servie et neantmoins tolerés contre toute justice. Or, si aulcun d'entre lesdits Catholiques ou protestans de ce royaulme sont trouvéz en paroles ou aultrement affectionnez vers moy et se servir, à mon desceu, de ma souffrance, ce n'est crime qui me doibve estre imputé, nul ne pouvant estre comme on dict de tous hay et aymé; mes dits ennemys ayant sur ce à considerer que comme par ma tresgrande et trop longue patience, conjoincte avec toutes les demonstrations de bienveuillance vers eulx qu'il m'a esté possible, je n'ay peu jusques icy rompre leur inveterée et obstinée rancoeur envers moy, aussi ne sera il paradventure en leur puissance, quoy qu'ils puisse faire, de me faire hayr à ceulx à qui je n'en ay jamais donné occasion, et paradventure quand les choses seroient meurement poisées et sans aulcune passion il se pourroit maintenir que telle simple affection vers moy et mon filz, n'oultrepassant pas le debuoir qu'ils doibuent à leur royne, est aussi peu blasmable et punissable que les confederations et amitiés jurees de plusieurs avec nous competiteurs en la succession de ce royaulme. Toutefois, pour ne scavoir aulcunement les fondez et particularitez de tout ce remuement contre lesdits catholiques et affin de n'offenser la dite royne, je ne veulx entreprendre de justifier personne plus oultre; seulement la prieray je par vous de bien meurement considerer si c'est le zèle de la religion ou pour son service qui ha poussé toutes ces années passées les chefs des puritains en ce royaulme à poursuivre si à l'extremité lesdits catholicques et non pas l'advancement de leur ambition particuliere, ne se soucians aulcunement de ce qui en peut advenir tant à elle qu'à tout l'estat, moyennant que peu à peu soubz quelque pretexte qu'ils puissent attrapper ils deffacent et ostent de leur chemin tous ceulx qu' ils pensent contraires à leurs desseings et injustes pretentions, soient catholicques, protestans ou aultres. Si selon l'affection que j'ay au bien et repos de cest estat je m'advancois d'avantage d'en remonstrer rien sur ce à la dite royne il seroit priz en mauvaise part et comme si des à present j'y pretendisse aulcun interest, toutesfois elle me permectera de vous dire, M. de Mauvissière, pour en user ainsi que le jugerez à propos, que paradvanture ces grandes dernieres prosecutions soubz pretexte de religion peuvent en avoir mis plusieurs hors de l'esperance qu'ils avoient conceue que, suivant le conseil qu'elle donne aux autres princes de la Chrestienté en faveur des protestans pour reunir et conserver leurs subjects et estats en bonne amitié et concorde, elle les tolereroit à tout le moins vivans en son obeissance. Je n'en parle, je proteste, pour congnoissance particuliere que j'aye d'aulcune telle chose, mais seulement par imagination de ce que peut ressentir, en telles extremitéz un homme de bien qui ha sa religion bien imprimée en l'ame, ayant de ma part tousjours abhorré la force et violence en telle matiere, comme mes deportemens ont assez tesmoigné tant que j'ay esté en mon royaulme propre. Je me suis laissée aller plus avant que je ne voullois sur ce propos lequel revenant à mon particulier je conclueray par ce poinct que ny avec catholicques ny avec protestans de ce royaulme je n'ay rien pour le present à desmesler, n'ayant onques recherché que la commune seureté de moy et mon filz et manutantion de son estat en Escosse, en quoy encores je me suis tousjours premièrement et principalement addressée à la dite royne par bons et doux moyens y pourvoir. Les offres et conditions tres desavantageuses pour moy esquelles je me soubzmis l'an passé pour delivrer mon dit filz de la captivité et dangers ou il estoit en rendent assez de tesmoignage, pouvant dire qu'il n'a tenu qu'à la dite royne si des ce temps la delivrant notres personnes de prison elle n'a captiva noz cœurs entièrement à elle qui sera tousjours quand elle y vouldra bien penser la meilleure et plus juste seureté qu'elle se puisse establir avec nous. Votre responce touchant l'intelligence secrette qu'ils disent que vous avez eu avec moy est si pertinente que je n'y puis rien adjouster, et de vray ils ont de tout temps experimenté qu' ou les occasions se sont offertes j'ay si librement faict entendre mes plainctes à la dite royne que je n'eusse peu en escripre davantage quand j'eusse eu toutes les voyes secrettes du monde pour les departir aillieurs, tesmoing ma lettre du moys de Novembre, l'an 1582. Je vous remercye affectueusement de ce que vous avez fourny et advancé pour moy depuis le mandement de cinq cens escuz que je vous ay envoyé, lequel je ne puis trouver bon que de Chaulnes ayt faict difficulté d'acquicter attendu que c'est pour ma personne propre. Je ne luy ay donné le commandement qu'on vous a allegué, seulement luy ay je ordonné de ne payer aulcunes partyes extraordinaires avant qu'avoir satisfaict à ce dont je luy ay faict estat pour ma despense et les gaiges de mes gens par deca afin de luy lever toute excuse de manque de founds et par ce moyen obvier à toute retardement. Je n'ay ce neantmoins laissé de vous faire envoyer la lettre que vous desirez pour commander derechef votre payement, me sentant cependant bien obligée par l'offre que me faictes de fournir ce dont j'auray besoing par dela de n'avoir moins de soing de vous en satisfaire. Ce n'est pas de ceste heure que je trouve le manque que vous me remonstriez au maniement de mon douaire et specialement depuis deux ou troys années en ca qu'en partye par la negligence d'aulcuns de mes principaux officiers, en partie par le peu de faveur que mes affaires ont trouvé avec aulcuns du conseil du roy, monsieur mon bon frere, le tout s'en est allé en decadence. Vous me ferez tres grand plaisir de me departir librement et particulièrement voz bons advis pour y remedier, car j'ay deliberé de ce faire le plustost qu'il me sera possible. Je suis bien marrye que Thomson aye tant attendu par dela considerant la necessité presente de mes affaires que vous luy pouviez assez tesmoigner. Il n'y a ordre que je luy puisse subvenir, ny en don ny en prest, de la somme qu'il demande. Il recepvra ma lettre de recommendation à mon filz pour le recepvoir à son service avec une ordonnance de cent escuz pour luy ayder à se retirer. J'en ay tant d'aultres sur les bras que si peu qui me reste de mon douaire n'est bastant pour la moictie. Je n'ay eu aulcunes lettres d'Archibal Duglas. Tesmoignez luy de ma part combien la continuation de son debuoir et affection à mon service m'est agreable et l'envie que j'ay de les recongnoistre. Sur ce, me recommendant à votre bonne grace je prie Dieu qu'il vous aye en sa saincte et digne garde. Escript au chasteau de Sheffeild, Angleterre, le 28 jour de Janvier 1584.
Signed: Vostre entièrement meilleure amye, Marïe.
In handwriting of one of her secretaries. 7 pp. (133. 36.)
Intelligence.
[1584, Jan.] The French Ambassador being an atheist to gratify the House of Guise, desireth the P. death.
The practice of conveying the Q. of Scots ceased, for that her being here as a prisoner may more profit her than her absence from hence any other where at liberty.
There hath passed for the space of these 15 months monthly letters from some of good calling in this realm unto the Pope's Nuncio in France.
There is yearly paid to a personage of good calling in this realm a pension of 2,000 crowns, which heretofore was paid by the S. Ambassador, but of late hath not been paid by him; the cause why he knoweth not.
One of great estate monthly repaireth to the Spanish Ambassador secretly.
The French Ambassador not trusted.
Two Scottish packets hath passed of late by the Spanish Ambassador.
The Spanish Ambassador that is departing hath laid the platform, the executioner whereof is he that is to come.
One 100,000 crowns of the Church land put to sale, to be employed in the confederate wars. The K. of S. hath authority from the Pope to tax the spirituality of Spain of their thirds.—Undated. In Walsingham's hand.
1 p. (205. 117.)
Mayor and others of Hull to Lord [? Burghley].
1583–4, Feb. 6. They pray that ships returning in their voyages may discharge at the port town and not in creeks.— 6 February, 1583.
Fragment only. 2 pp. (213. 29.)
Breeding And Mustering of Horses.
1583–4, March 5. Commission to Lord Burghley, Lord Treasurer, and ten others to enquire of the breed of horses, and for the mustering of horsemen.—5 March, 1583–4.
Endorsed: Lord Treasurer. See S.P. Dom., Eliz., Vol. 169, No. 10. Portion of seal. Parchment. 1 p. (216. 7.)
Munitions for Jersey and Guernsey.
1583–4, March 5. Account of powder, shot and other munitions for the island of Jersey, delivered to Sir Amias Pawlet, knight, captain of the island, by virtue of the Queen's warrant dated 14 February, 1583.
The total amount of the account is, 278l. 7s. 2d.
1583, March 6. A similar account for the island of Guernsey, Sir Thomas Leighton, knight, captain.
The total of this account is, 480l. 9s. 2d.
Endorsed: "The proportion for thisles of Jersey and Guernsey, Mense Marcii, 1583." 2¼ pp. (138. 165.)
Bishopric of Winchester.
[1583–4, March.] Articles agreed upon by the Bishop of Winchester with the Queen at such time as he received the temporalities of the same bishopric.
Draft. Endorsed: Recognisance for the bishops, 1583. 5 sheets. (208. 9.)
John Vaughan to the Queen.
1584, April 6. His military services to the Queen and her sister. For lease in reversion of the farm of Thorley, Isle of Wight, to the use of David Urry, the tenant.—6 April, 1584.
Note by Dr. Dale that the Queen grants a lease of 20l.
1 p. (1000.)
Thomas Norton.
1584, April. "A catalogue of all the books, papers and matters of state found in Thomas Norton's study, and committed by her Majesty to the charge of Thomas Wilkes, Clerk of the Council." (73 numbers.) 2 pp.
(140. 51.)
Dover Harbour.
1584, May 2. Indenture between the Queen and the town of Dover for 5,000l. advanced to them for the making of Dover Haven; to be paid in five years out of the average and tonnage granted by Parliament.—2 May, 1584.
Parchment. 1 p. (216. 8.)
Munitions for Ireland.
1584, June 9. Certificate by Anthony Bickersteth and others, as to the munition sent to Chester in the charge of John Shrief, and improperly stayed from embarkation there by Alexander Cotes, Controller there.—June 9, 1584.
1 p. (141. 134.)
[Theobalds.]
1584, Aug. 2. Plan of "the uttermost gate by the horse pond, with the sutors walk" [? Theobalds].
1 p. (143. 49.)
Isle of Man.
1584, Aug. 12. Lease by Henry Earl of Derby to Silvester Halsall his servant, of certain cornmills in the Isle of Man.— August 12, 26 Eliz.
Copy, certified as correct by R. Molineux and others.
1 p. (141. 136.)
Marches of Scotland.
1584, Aug. 13. Points to be enquired upon by the jurors now impanelled within the county of Northumberland according to the tenor of an act of Parliament made 23rd Eliz., for execution whereof her Highness' commission is now addressed to the Lord President of the North and others. The enquiry concerns decayed and unoccupied tenancies and houses of habitation; the number of horsemen and footmen maintained; the causes of decays; farms converted to pasture; and absentees.—Newcastle, 13 August, 1584.
Incomplete. 2 pp. (203. 55.)
For report of the Commissioners, see S.P. Dom., Elizabeth, Addenda, Vol. 28, Nos. 80, 95.iii, iv, v.
The Borders.
1584, Aug. 17. Principal points to be enquired of by the jury now empanelled within the county of Cumberland, according to the tenor of an act of Parliament made 23rd Eliz., for execution whereof her Highness' commission under the great seal is now addressed to the Lord President of the North and divers others.—Carlisle, 17 August, 1584.
Signed by Jo. Carliolen, H. Scrope and 7 others.
2 pp. (203. 56.)
(For the report of the jury see under September 3, 1584.)
— to Mr. Secretary [Walsingham].
1584, Aug. 24. Endorsed: Copy of a letter to Mr. Secretary from Paris 24 August, 1584, by Bournham.
Endorsed by Burghley: 24 August, 1584. 4 pp. (203. 57–8.)
Printed by Murdin, p. 415.
The Borders.
1584, Sept. 3. Cumberland. The presentment of the jury charged there for the enquiry upon certain articles, for the fortifying of the furniture of the Borders.—Cockermouth, 3 September, 1584.
Signed by Jo. Lamplughe and 19 others. 36 sheets.
(208. 10.)
For abstract of the above see S.P. Dom., Eliz., Addenda, Vol. 28, No. 95.i, under date 8 Sept., 1584.
Certificate by the Earl of Worcester.
1584, Sept. 20. Certificate by William, Earl of Worcester, that he has appointed James Johnes, clerk, B.A., vicar of Puddle Trenthide, co. Dorset, one of his domestic chaplains, according to the statute concerning chaplains of noblemen.— 20 September, 26 Eliz, 1584.
Signed: W. Worcester, and attested by Nicholas Ridgeway, M.A., vicar of Ede. Sheet of paper. (222. 30.)
The Borders.
(1)
1584, Sept. 22. Presentment of Christopher Chaitor and William Lawson, justices of the county of Durham, and 19 jurymen, upon articles delivered 1 September, 1584, by Richard bishop of Durham and others, Commissioners, by virtue of a commission according to an act of 24 Eliz.: to enquire within the counties of Northumberland, the Bishopric, Cumberland and Westmorland, as to what tenements and houses of habitation have been decayed and not occupied with able men of service since 27 Henry 8 (1536); as to decay of supply in horsemen and footmen; the causes of the ruins and decays, and how they may best be repaired repaired &c.—22 September, 1584.
Signed. Parchment. 1 p. (216. 9.)
See also S.P. Dom., Eliz., Addenda, Vol. 28, No. 95.
(2)
1584, Sept. 24. Articles containing the charge given to the jury for execution of the commission for fortifying the Borders.—Newcastle, 15 August, 1584.
The last page only of the above.
The following are attached:—
(i) Presentment of the inquest empanelled at the Court of Wardenry held within the Tolleboothe of Barwick, 24 September, 1584, by Lord Hunsdon Governor of Barwick, Lord Warden of the East Marches, by virtue of a commission to enquire upon certain decays within the wardenry of the East Marches.
20 sheets, imperfect.
(ii) The last two pages of a presentment by certain tenants of the East Marches with regard to tenements &c. there. Apparently part of the last-named paper. Signed by Marr, Luke Ogle, George Owrd, Richarde Orde, Herre Ourd, Robert Muschampe, Oswold Yonghusbande, John Carre, Thomas Burrell and others.
2 pp. (216. 10.)
(3)
1584, [Sept.] Return for Westmorland, giving townships, lords, number of tenements decayed and standing, and services of horses and footmen.
The total of all the decays of 88 townships is 221 tenements standing, but 53 furnished, wherein is decayed 162 horsemen and 50 footmen.—1584.
19½ pp. (214. 18.)
See S.P. Dom., Eliz., Addenda, Vol. 28, 95.ii.
Mary, Queen of Scots to the Master of Gray.
[1584,] Oct. 1. Monsieur Gray. Ce changement de ma demeure et l'imporveu arrive joinct l'observation de mes nouveaux gardiens des plusieurs de mes amys et intelligens a esté cause que je n'ay receu vos dernieres des 2me et 3me Juin et 2me de Juillet que le 9 de September; et au mesme temps ayant receu par Negoli et d'ailleurs seur advertisement que vous esties sur vostre partment pour vous acheminer par deça, j'estimay que ma responce ne pourroyt vous trouver à temps en Escosse, et pour ce pris je resolution de la vous faire tenir à Londres, où mes dit gardiens m'ont encores de nouveau assuré que vous esties attendu des le 5me de ce mois au plus tarde. Cependant, je ay escript mon opinion à mon fils touchant le overture que vous m'avez faict en son nom pour votre voyage vers la royne de Angleterre et luy mandé playnement que je ne puis aulcunement approuver ceste artificielle demonstration de malcontentement et nouvelle division entre luy et moy, comme estant prejudicialle à tous deux pour les raysonns en suivant—à scavoir que la royne de Angleterre y ou n'adjoustera poinct de foy et le prendra à dissimulation et jeu, desseigné expres entre moy et mon filz, ce que suffira pour empescher votre passage vers moy au lieu de le faciliter, ou, si el croit la dite division estre vraye, c'est donner à nos ennemis pres d'elle le seul advantage qu'ils desirent aujourdhuy pour la destourner de proceder plus avant en aulcun traité ou accord avec nous. Car sans aulcune doubte ils luy ont faict jusques icy mettre et fondre sa seurté et de son estat en nostre division, pour laquelle vous scaves comme ils ont travaillié et travaillent journellement par tous moyennes et persuasions possibles vers l'un et l'autre; et scachant que nulle chose ne la jusques icy tant faict retenir d'attaquer nous et d'assister et supporter par force ouverte nos rebelles refugiéz que la persuasion qu'elle a conceu de l'union d'entre luy et mon filz, prevoyant que par consequens estoyent joincts avec nous et assisteront tous les princes de la Christienté, nos amys et tous aultres qui peuvent dependre de nous deux, tant en ce royaume qu'en Escosse et partout ailleurs, nos dictz ennemis maintenant ne peuvent par ung plus prompt et expedient moyen divertir et faire retirer la royne d'Angleterre de tout traité et accord avec nous qu'en luy faisant donner assurance et confirmation par mon fils propre de la division d'entre luy et moy, d'aultant que par la la royne d'Angleterre, nous estimant l'un et l'autre moins forts et capables de luy nuire, se tiendra plus asseure et perdant la crainte qu'elle avoit de notre union tiendra moins de compte que jamais de faire ne pour luy ne pour moy; ains au contraire procedera elle plus confidemment à nostre trouble, persecution et ruine, suivant le desir et advis de nos dictz ennemies qui ne recherchent aultre chose. Somme, croes certainement qu'il n'y a que la seule crainctie et apprehentione d'un extreme qui puisse amener la royne d'Angleterre à faire pour nous, et que rien rendra mon filz si contemptible vers elle que si soubs le pasteure de ses belles promesses elle peult une fois destituer et priver de l'appuy et support de moy et des princes estrangers, l'aparance desquels ores que jusques icy sans effect nous peult beaucoup servir pour tirer d'elle plus advantageuses conditions, sy nous en scavons bien user. Partant, si mon fils (ores que je ne le pense si mal advisé de s'y fier ayant ja eu tant d'experience des faulses procedures de la royne d'Angleterre en son endroict) est persuadé, est par belles [promesses] de ycelle royne d'Angleterre ou d'ailleurs, qu'en se monstrant separé de moy il obtiendra d'elle à part de meilleures conditions, qu'il s'asseure au contraire qu'en persuadant la royne d'Angleterre de ceste separation d'entre luy et moy, qui est la seule chose à quoy elle tend de luy donner, comme on dict, le croc en jambe, et qu'elle ne se soucira par apres de performer et observer chose quelconque de quelle aura promis. Quant aux menasses dont elle se pense paradventure espouventer, je ne la tiens point pour si peu de cœur que cela le puisse retenir de demonstrer publiquement selon que son debuoir et honneur propre l'obligent l'union qui en toutes choses qu'il a par moy qu'il doibt avoir avec moy. Car la royne d'Angleterre est à present plus sus la defensive que l'offensive, se voyant fort mal seure entre ses propres subjects et hors du part de sa puye du duc d'Anjou et du prince d'Oranges, qui estoient ses principaux pilliers, et en mauvais et fort doubteux estat avec les premeirs et plus grands princes de la Christienté, lesquels elle crainct infiniment de contraindre et convier d'acourir auz feu si elle l'allumoit en Escosse. Je ne doubte point qu'elle ne paist mon filz, comme elle faict moimesme, de l'esperance de la succession de ceste couronne mais ce n'est que artifice pour seulement nous tenir en laisse apres elle, ayant des le commencement de son regne tenu tousjours ceste maxime principale de sa seureté ou elle est plus resolu que jamais de ne declarer tant que elle vivra aulcun heritier ny de suffrir aulcun de ses subjectis destourner ses yeux d'elle pour la regne de l'advenir. Pour conclure ce propos je ne puis trouver aulcunement bon que vous laissies en façonne que ce soit la royne d'Angleterre se persuader qu'il y aye entre moy et mon filz aucune division, ou qu'il se veuille au traité entieremant separer de moy ou moy de luy. Ains au contraire nous est il tres important pour ne discourageir nos amys et animer nos ennemyes que ouvertement il face apparoistre par vous le debuoir et affection vers moy, et ne peult faire aultrement sans encourir la reputation d'estre extremement dissimulé se faignant en un chose si juste et raisonnable soit entre ceulx qui croyront la dite division pour vray sans prejudicier grandement à son honneur par toute la Chrestientie et mesmes à l'endroict de nos propres ennemeis, aulcuns desquels m'ont ja dict que s'il est de bon naturel il ne fauldra pour vous, toutes choses intermises, de requerir plainement mon entiere delivrance et liberté pour la dessus fonder et assurer le progres du dit traicté. Mais le bruicte est ja entre eulx et vyent jusques à moy que vostre voiage tend à deux principalles fins — l'une de reveler à la royne d'Angleterre une praticque et enterprise contre elle par vous descouvert durant votre sejour en France, et au reste luy faire au nom de mon filz plusieurs offices et ouvertures d'amitié fort advantageuses sans aucunement my nommer et comprendre. Dequoy aulcuns d'eux desja bravent fort et se tiennt fort seure. Je ne scay si le Compte de Arran pour faire valoir icy son credit et monstrer qu'il mene mon fils où bon luy semble n'auroit point esté autheur de ce conseil la afin de leur faire paroistre qu'il a effectué la promesse qu'il leur avoit faict de le separer de moy, mais pour cela en ses derniers rencontreis et negociations avec M. de Hondisdon il n'en a pas eu meux que par le passé. Quoyque s'en soit, je vous prie aultant que vous respectes mon contentement pour jamais de ne disunyr moy et mon filz en nulle poynct de vos procedures et negociations avec la royne d'Angleterre et ceux de son conseil, et, si vous m'avez apporté lettres de mon fils ne faisant mention d'aulcune secreit intelligens entre luy et moy, envoyes les moy ouvertement par la poste ordinaire; et, en cas que vous n'en ayes apporté, ne faillies de me rendre aussi ouvertement comme par son expres commandment et en son nom toute tesmoignage de son debuoir, entiere affection et obeissance en mon endroict. Quant au plus important et secret que vous avez à m'impartir, si vous ne passes icy, je manderay à l'ambassadeur de France qui vous ouvre les voyes pour m'escrire; auquel vous vous pouvez fyer et l'employer en ce que vous avez à negocier par dela non contravenant derectement au bien du roy de France. Mais procedes avec le dit negoci[ateur] selon la cognoissance ou information que vous avez de son humeur, à scavoir retenuement et sans luy communiquer le fond ou secret de nos negociations, estant homme plus fidelle et affectionné vers moy que souvent bien experimentie. Vous avez aussi à vous donner garde de Foular qui estoit aultrefois au comtesse de Lennox, ma bel-mair, d'aultant qu'il vous pourra accoster pour tirer qu'il pourra de vous. Je remettray à votre retour en Escosse de vous appoincter et nommer les lieux et personnes ici à l'entour pour adresser ceulx de dessus la fronteir avec lesquelles vous avez establye secrette intelligence, car cependant il ne vous serviroit de rien de les cognoistre, et mesmement si je suis transportée hors de cest et de la garde du cont de Schirreusberrye, comme je voy les choses fort disposées, ce que advenant il me fauldra recouvrir et appoincter toutes nouvelles intelligens et moyennes. Je vous scay tres bon grè d'avoir faict gratifier par mon filz le gentilhomme de dessus la frontiere et les deux aultres qui estoient chez votre peir en deliberation de passer en France et ne puis que je ne vous remercie des courtoysies et plusieurs qu'ils ont receu de vous et des votres en ma faveur. Je ay escript à mon fils pour tous ceux que par voz dernieres vous m'avez recommendés mesmement pour Cavaillon, mais ne vous hastes point de l'advancer sitost au service de mon fils mesmement en l'estat de secretaire pour manier les effaires secrettes. Plustost aymai je meux que mon filz luy donne du bien et quelque honest moyen pres le jeune duc de Lenox, son maistre. Car je suis bien content de le retenir en debuoir, mais non de luy commectre d'avantage que nous n'en avons eu quelque meilleure preuve et soyons esclaircis des soubcons qui ont este cydevant prins de sa familiarite avec l'ambassadeur d'Angleterre resident en France. Je trouve fort bon que vous retirez de my lord Claude Hamilton toutes choses dont vous pourrez vous servir du coste de deca, et mesmement, si vous pensez ne deplaire beaucoup à mon filz, luy parlant en faveur du dit seigneur, esseyes indirectement peu à peu de luy moyenner quelque plus doulx et favorable traictement, mais advises bien de ny interposer mon nom en recommendation sy vous ne voyes que mon filz soit pour le recepvoir en bon part, d'aultant qu'elle me pourroit nuire sans profiter à l'aultre. Je suis fort en colere du mauvaise maniement en France de l'argent que j'avois obtenu pour mon filz, auquel ne faillez de tesmoigner que les six mil escus qu'il a receu viennent d'Espagne et qu'il y en avoit dix mil ordonnés pour luy envoyer oultre les douze mil pour l'entretennement de sa garde, ne pouvant comprendre à quoy il tient que Glasgo ny aye satisfaict comme je luy avois commandé. Mais de cela ny d'aultres choses concernant sa charge je ne puys avoir aucune compte de luy, y ayant plus de six mois que je n'ay receu un seul mot en chiffre de sa part, et cependant j'entends d'ailleurs que soubz le nom de mon cousin, le duc de Guyse, et quelques particuliers de la societie il dispose absolument de toutes choses par dela à la baguette, sans ce donner beaucoup de peyne comme je l'auray agreable ou non. J'ay regret qu'un vieulx serviteur comme luy et de la qualité qu'il est se soit laissé aller à telle, ny ayant aujourdhuy ung seul de tous mes plus fidelles et affectionnés serviteurs et dependants de moy, soient Escossois ou Anglois, qui ne m'en aye faict, tant en particulier qu'en commune, des plainctes incroiables, non seulement pour le retardement et desadvancement qu'ils voyent de l'advenir en mes effaires, mais aussy pour le particuliers de faveuris et injures qu'ils disent avoir receu de luy. De demeurant a toute ung avenement cest opinion que nul ne peult estre en bon opinion et faveur avec le dit Glasgo qui paroisse dependre de soy et affectionner directement mon service plus que ses passiones et que nulle recommendation ou commandement de moy, pour expres qu'il soit, ne peuvent de rien servire en son endroict qu'au contraire, de sort qu'il y en a plusieurs qui à son occasion m'ont demandé leur congé et licence de ne s'entremeller plus en mes affaires voyants le peu que sans se rendre du tout factioux et jurés du dit Glasgo ils y pouvent profiter pour mon service et pour eulx mesmes. Ce qui en fin me contrainct de luy accorder l'instante requeste qu'il m'a tant de fois et si importunement faict ces annees passées pour sa retraicte hors de sa charge d'ambassadeur. De quoy vous advertirez mon filz et des occasionis qui m'y ont emmeu, desirant que celuy qui succedera au dit Glasgo aye commission de nous deux comme associés et en notre commun nom soit presenté au roy de France. Il servira grandement à mon filz et l'Escosse d'avoir asseurée intelligence et correspondence en France et ne luy costera rien d'aultant que je me chargeray de l'entretennement du dit ambassadeur. Je loue grandement la resolution que vous me mandez avoir prise de dependre exactement et derectement et sans aultre respect quelconque des commandements et volontes de moy et mon filz, quy est le seul moyen de deservire vous confirmer et accroistre avec le temps le credit de votre fidelite que jusques vous avez acquise avec tout deux. Avec le present vous recepvras quelques articles en forme de d'instruction pour adjouster à telles de mon filz. Du reste specialement de votre offre pour ma delivrance, je remects à en deviser à loysir avec vous quand vous serez icy, s'il vous est permis. De quoy, sans aultre coverture ou artifice, il fault que vous facies instanse pour seulement me visiter de la part de mon filz à scavoir au vray de mon estat et sante ou pour luy raporter mon intention touchant le traityé. Il s'encontre encores dedans cest enclose ung mot pour le frere de mon secretaire nommé Fontenoy, qui est à present pres de mon filz vous priant sur toutes choses de l'avoir recommendé pour l'amour de moy durant le peu de sejour quy luy est à faire en Escosse comme personnage de France et merite, et auquel pour des services de son frere et les siens je me sens tres obligé à tant. Je prie à Dieu qu'il vous ay, M. de Gray, en sa sanct garde. De Vynkfeild ce 1 Octobre, votre enteirement bon maytres et amye. Marie.
P.S.—J'ay differé d'envoyer l'enclose jusques à present attendant de jour an aultre quelque nouvelle assurance de votre acheminement en ce pays, lequel je trouve fort estrange aye esté si longuement retardé, la royne d'Angleterre, à ce qu'on m'a donné à entendre vous ayant accordé votre passeport sur le premier instant que en a esté faict; et elle (sic) en son conseil prennent occasion sur votre retardement de retarder aussy leur negociation pour le traité et disent qu'ils vous veullent ouyre avant que passer oultre.
Instructions à M. Gray pour adjouster à celles qu'il y a de mon fils et sont separées par articles chascune desquelles a cest marque [symbol] separes –o. Proposera à la royne d'Angleterre que comme par tout debuoir.
Endorsed: To Gray for the Queen of Scots.
Unfinished. Copy in the hand of Archibald Douglas, on paper bearing the same water mark as that used for letters in the handwriting of the Queen of Scots. 9 pp. (133. 50.)
Roger Manwood and Edward Flowredue to Thomas Morryson, deputy to the Clerk of the Pipe.
1584, Dec. 10. We require you to make a perfect declaration of the estate of Thomas Paynell, his debt, that we may know what is behind unpaid, and how it is to be answered.— —10 December, 1584.
Minute. ½ p. (213. 66.)
Ulster.
1584. Pedigree of the Queen's title to Ulster.
In Burghley's hand. 1 p. (142. 83.)
France.
1584. Article of the ordinances made by Henry III at Paris, 1584, with regard to enemies' goods in French and allies' ships, and munitions of war.
½ p. (203. 59.)
Map of Portsmouth.
1584. Map of Portsmouth and district.—1584.
Endorsed by Lord Burghley. Vellum. (Maps 2. 33.)
Richard Cockshuite and William Randisonne to the Queen.
1584. For a lease in reversion, for their services as servants in ordinary.
Endorsed: 1584.
Note by J. Herbert that the Queen grants the petition.
1 p. (1001.)
Horatio Palavicino.
[? 1584.] Information as to the manner in which Horatio Palavicino's business with her Majesty was carried out.
The total sum of the Queen's obligations to Palavicino was incurred on two occasions. The first was in 1578 when his agent in Antwerp concluded the transaction with Cobham and Walsingham, who were then her Majesty's ambassadors, for the sum for which he had the bonds at that time. This appears by their letter to his said agent dated from Antwerp on July 18. The second occasion was in January, 1580, when Palavicino by the authority of her Majesty's commissioners appointed upon that business paid off Battista Spinola who held the Queen's bond for a large sum. This appears by the commission dated December 23, with which he agreed on January 3.
He had new bonds for the whole principal sum and a warrant on the Exchequer for the yearly interest at ten per cent payable half-yearly, so long as her Majesty held the principal sum.
In the first transaction Palavicino being a private person ought not to seek for the money which her Majesty took by the said business. He had no occasion to trust another except for her use and service. He treated voluntarily with her Majesty relying entirely on her faith and justice.
In the second transaction Palavicino pledged himself to do good service to her Majesty, since otherwise Spinola would have sold her bonds publicly to the no small prejudice of her reputation. Wherefore he thought that she would always be grateful to him for the good will he showed in her service.
Persisting in this good will he has offered to extend her Majesty's credit, which is now matured, for a further term of three years under the same conditions. She will therefore recognise that he has not committed nor will ever commit it to the confidence of any others than of her Majesty or her partners, still less that he will pursue any other fortune than hers.
Wherefore since her Majesty is creditor to the States of the Low Countries for the said sum and of other sums greater than she could have lent them, which he has borne up to now and is willing still to bear, the risk and expense ought to touch her without Palavicino suffering either directly or indirectly any delay or damage.
But if her Majesty thinks that she is only a surety for the people of Flanders and that her bond procures the payment of interest and principal by them, that is contrary to the fact and so dangerous to Palavicino that he is forced to say that neither his own honour nor respect for his brothers who are concerned in this matter will let him consent to be dependent on the success of the Low Countries. He prays her Majesty not to insist on this which is of all things impossible to him.
Let her Majesty rather be pleased to understand that it was in her name and on her service that Palavicino incurred such liabilities. Let her be like herself and have her wonted regard for the preservation of her good credit, for above all princes has she succeeded in paying off not only her own obligations but her ancestors', amounting in principal and interest to very great sums. She will acknowledge in her own mind that she is the real debtor for these to Palavicino and will give him the promised satisfaction.
Italian. Undated. 2 pp. (162. 26.)
Tragicomedy on Spanish affairs.
[1584 ?] "Tragicomedie sur l'historie de nostre temps puys lan 1556 jusques et comprins 1584 avec le Songe de Pompée et la descente du Cardinal aux enffers. Le tout bien practicqué et composé par un gentil homme francoys."
Also, "La conclusion de ce comedie accommodé a l'estat present des affaires."—Signed by Jacques de Sortembose escuyer, Sieur du Mont le Roy.—Undated.
39 pp. (246. 141.)