Cecil Papers: March 1598

Calendar of the Cecil Papers in Hatfield House: Volume 14, Addenda. Originally published by His Majesty's Stationery Office, London, 1923.

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'Cecil Papers: March 1598', in Calendar of the Cecil Papers in Hatfield House: Volume 14, Addenda, (London, 1923) pp. 54-57. British History Online https://www.british-history.ac.uk/cal-cecil-papers/vol14/pp54-57 [accessed 24 April 2024]

March 1598

Jacomo Marenco to the Queen. (fn. 1)
[1597–8, March 13/23.] Petition to be allowed to export 1500 'dliker di pelle di Mauro' tanned or untanned. Undated.
Italian. Holograph. 1 p. (175. 10.)
Queen Elizabeth's three Commissioners to the Deputies from the States-General of the Netherlands.
1597–8, March 24. Sa Majesté Serenissime reçoit en tresbonne part la franchise qu'ont usé Messieurs les Estats Generaulx en communiquant a sa dte mate leurs apprehensions sur la nouvelle que le Roy treschrestien traictoit avec le Cardinal d'Austriche; leurs procedures envers le dit Roy; et leurs conceptions et conseils sur la question de guerre ou de paix.
Et pour respondre aus dits Srs Estats avec la mesme confiance et clairté, sadite Majesté serenissime nous a commandée de deduire ceste negotiation de paix, depuis la première ouverture faicte par le Sr de Maisse Ambassadeur du Roy treschrestien jusques à present.
En laquelle narration il fault premièrement remarquer que sa Mate n'a pas recerché moyen de traicter, ou demandée d'estre comprise en traicté quelconque, pour se reconcilier a l'ennemy commun; ains a esté convyée et sollicitée par un grand Roy, un Roy confederé tresestroitement avec elle, le Roy treschrestien son bon frere et cousin, et par honorable ambassade de vouloir considerer si la paix luy seroit plus propre et agreable que la guerre, et en cas quelle se disposeroit a la paix, de vouloir entrer en traicté quant et luy, auquel traicté seroyent comprins Messieurs les Estats, silz y vouldroyent. Et ceste ouverture estant faicte, avec les circunstances sudites, sa Mate Serenissime s'est estimé obligée en honneur comme Royne qui deuvroit embrasser le repos de ses subjects, et en conscience comme Princesse Chrestienne qui deuvroit souhaiter la paix generalle de toute la Chrestienté, et la fin de ces miserables guerres, d'y escouter, afin que si l'ennemy ne s'accommodast a conditions raisonables clle seroit justifiée devant dieu et les hommes non seulement en la necessaire susception des armes pour sa defence: mais aussi en la continuation d'icelles contre un ennemy inveteré et irreconciliable.
La seconde observation est qui sa Mate n'a plustost ouye la proposition du dit Sr de Maisse qu' elle ne l' ayt communiquée par son conseillier Gilpin à Messieurs les Estats generaulx, et au Sr de Caron leur Agent, leur donnant nouvelle asseurance que sa dite Mate ne traicteroit jamais sans les comprendre, ny accorderoyt paix quelconque sans avoir conditions honorables et convenables tant pour les dits Srs Estats et les provinces unies, que pour sa Mate mesme et ses royaulmes.
Et oultre tout cela, quand sa Mate voyoit quelle ne pourroit bonnement refuser d'envoyer ses Deputés en France, elle ne leur donna commission quelconque pour traicter avec l'ennemy commun, sans que premierement les Deputés pour les trois parties de la confederation, c'est à dire de la France, l'Angleterre et le Pais Bas, eussent traictés et accordés de conditions. Et ceste resolution sa Mate a declarée par ses lettres aux Estats generaulx, afin qu'ils envoyassent leurs Deputés pour s'y trouver.
Ce sera assez dict pour remonstrer que sa Majesté Serenissime n'a rien faict ny pensé faire en ce traicté de paix, ou de passion, ou en secret, ou sans caution pour ses confederés, aussi bien que pour elle mesme. Il s'ensuit que les raisons par lesquelles Messieurs les Deputés du tout dissuadent la paix soyent considerées.
Que la paix sera bonne ou mauvaise pour la France, sa Mate Serme ne le veult disputer, ains remettera ceste deliberation à ceux qui sont les plus interesséz, c'est à dire au Roy Treschrestien et à son Conseil. Maiss'il y en a pais au monde qui par ces guerres ayt perdu de sa beauté, richesse et force ancienne plus que les aultres, et qui se pourroit recouvrir et restablir par quelque respiration et paix, ce doibt estre indubitablement la France. Et pourtant la France se pourra mieulx defendre au temps futur, quand par la paix elle abondera en hommes, vivres et argent, qu' à ceste heure quand toute la frontiere est quasi depeupleé, le pais ruyné, et les finances espuisées. Et sa Mate ne peult craindre que quand la guerre contre l'Espaignol cessera, le Roy son bon frère sera jamais induict de persecuter ceux de la Religion. Car il est Prince absolu, et ne peult estre contraint, et il a par tant de preuves et services recognu leur affection et loyauté, que sa Mate croit que jamais il ne le veult.
La seconde raison contre la paix est que le Roy d'Espaigne jouira de ses Indes, et tirera d'icelles ses tresors sans interruption, se pourvoyra de Galeons et aultres grandes navires sans empeschement, et sans quasi avoir ses preparations descouvertes, et alors recommencera la guerre, quand et comme bon luy semblera. Auquel argument sa Mate Serme en respond: Que comme elle a eue tant de preuves de la bonté divine, que ny les tresors des Indes, ny l'assistance du Pape et aultres Princes, ny le nombre des grandes navires, ny aultre puissance que le Roy d'Espaigne ait eu, ou puisse avoir, ont prevalu, ou estés formidables à sa Mate, mais que Dieu selon la justice de sa cause à donné tousjours a sa Mate la victoire: Ainsi si par les pertes, desconfitures, naufrages et aultres chastiments par lesquelz Dieu a puny l'orgueil de ce grand Roy, il sera à la fin reduict a desirer la paix, et se contenter de vivre paisiblement avec ses voisins, sa Mate Serme ayant jusqu'a ceste heure advantaige sur son ennemy, aura aultant de moderation en ses desirs, quand elle pourroit posseder quelques places ou biens appartenants audit Roy d'Espaigne comme elle a eue de confidence et magnanimité quand elle fust assaillie.
Par la liberté de trafic, l'Angleterre et le Pais Bas se fortifieront par mer plus que l'Espaigne, et quand le Roy d'Espaigne vouldra faire des nouvelles armées navalles, sa Mate se confie tant en la vigilance et industrie de ses ministres quelle en sera advertye, et estant advertie, sa dite Mate se preparera assez bien pour se defendre.
La puissance d'Espaigne (comme Messieurs les Deputés ont representé) deuvroit estre suspecte à tous les Princes de la Chrestienté, cependant qu'il continue ses pretensions, invasions et usurpations, comme il a faict du passé. Mais s'il rend au Roy treschrestien les places qu'il tient en France, et en donnant son interest au Pais Bas pour dot a l'Infante sa fille, il separe ces Provinces de la couronne d'Espaigne, le Cardinal d'Austriche n' estant que petit Prince, sera nullement à craindre, et le Roy d'Espaigne sera trop esloigné de ces quartiers pour nous faire quelque guerre dangereuse.
Ces sont les plus fortes et importantes raisons que MM. les Deputés ont usé en leur proposition, et toutes fois il se voit qu' elles ne sont que disputables. L'offre quilz font au nom de MM. les Estats generaulx, est en termes generaulx, et pourtant sa dite Mate Serenissime doit estre plus esclarcye, si par cest offre elle seroit induicte de refuser, pour l'amour et l'interest seul de Messieurs les Estats, une bonne et convenable paix pour sa Majesté et pour ses Royaulmes.
Pour conclure, sa Mate ne peult faire aultre responce jusques à ce quelle ait ouye ce qui s'est passe en France, et entendue les conditions de paix ou de guerre, qu' on luy offrira. Mais quand elle sera esclarcye sa dite Mate prendra telle resolution qu' elle voira estre la plus juste, seure et honorable, tant pour sa dite Majeste et ses Royaulmes que pour ses confederéz.
Copy by Reynolds. 3½ pp. (60. 64.)
[See Part VIII., p. 534.]
Sir Thomas Knollys to Sir Robert Cecil.
1598, March. Since my coming from sea, I have had an ague which hath made me to retire to my poor home here at Fulham. I now hear that a letter which I directed unto her Majesty, was lost by mischance in the Court, as the bearer hereof, Captain Baker can inform you. Should it be found I ask that you will acquaint my brother, Mr. Comptroller, therewithal. I attend some answer to my letters to the lords of the Council.
Holograph. Endorsed, March, 1598. ¾ p. (60. 75.)
John Fortescue to the Earl of Essex.
[1598, March ?] For the release of his wife and daughter.— Undated.
1 p. (1045.)

Footnotes

  • 1. This seems to be the memorial referred to in Marenco's letter to Essex, March 13/23 1597–8, printed in C.P.: viii., 84.