Rymer's Foedera with Syllabus: October-December 1408

Rymer's Foedera Volume 8. Originally published by Apud Joannem Neulme, London, 1739-1745.

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'Rymer's Foedera with Syllabus: October-December 1408', in Rymer's Foedera Volume 8, (London, 1739-1745) pp. 548-569. British History Online https://www.british-history.ac.uk/rymer-foedera/vol8/pp548-569 [accessed 23 April 2024]

October–December 1408

Syllabus Entry Foedera Text
Oct. 5. Ratification by Charles K. of France of the treaty made by the duke of Burgundy with England for the safety of Flanders and other merchants at sea for three years, dated Bruges, 19 Aug. Paris.
O. viii. 548. H. iv. p. i. 139.
Tractatus, cum Duce Burgundiae, pro Securitate Mercatorum ex parte Franciae Ratificatio.
An. 10 H. 4. Ex Autogr.
Charles, par la Grace de Dieu, Roy de France, a tous ceulx, qui ces presentes Lettres verront, Salut.
Comme, nôtre treschier & tresame Cousin, le Duc de Bourgoigne, Conte de Flandres, d'Artois, & de Bourgoine, par vertu des Licence, Povoir, & Auctorite, par Nous a lui sur ce donne par noz Lettres, ait fait Traictier, par ses Commis, avec les Commis de la Partie d'Angleterre, Seurte generale sur Mer, jusques au Terme de Trois Ans, a Compter & Commencier le xv jour du Mois de Juing derrenier passe, entre le Havre de Saint Walery, & le Havre de Winclese, qui est en Angleterre a l'opposite du dit Havre de Saint Wallery, & d'illecques en avant, yceulx Deux Havres y comprins, par tout sur Mer, vers le North & le Oist, par les Marchans & autres Personnes comprins ou dit Traicte, y estre, Passer, & Repasser Sauvement, le dit temps durant, si comme par les Lettres de nôtre dit Cousin, sur ce faictes, peut plus a plain apparoir,
d'Esquelles la Teneur s'ensuit,
Jehan Duc de Bourgoigne, Conte de Flandres, d'Artois, & de Bourgoigne, Palatin Seigneur de Salins & de Malines, Commis en ceste Partie de Monseigneur le Roy, a tous ceulx, qui ces presentes Lettres verront, Salut.
Comme, apres ce que mon dit Seigneur le Roy avoit, & a Proroguie & Alongie, par ces Lettres Patentes, jusques a Trois Ans, a Compter & Commencier le xv jour du Mois de Juing derrain passe, tous les Poins & Articles, par avant Accordez pour un An en certain Traicte, que des Licence, Povoir, & Auctorite, a Nous sur ce donne de mon dit Seigneur le Roy, avoit este Tenu, par & entre Noz Commis avec les Ambaxateurs a ce Commis de la Partie d'Angleterre,
Pour la Marchandise avoir Cours Seurement, par maniere de Provision, entre Engleterre & nôtre Paiis de Flandres,
Les Pelerins d'une Coste & d'autre Passer & faire leurs Pelerinages,
Les Clers du Royaume d'Angleterre Aler vers la Court de Romme pour leurs Besoingnes,
Et les Pescheurs generalment Aler Pescher sur Mer pour gaignier leur Vivre paisiblement
,
Suppose & non obstant que la Guerre soit ou feust Ouverte Entre mon dit Seigneur le Roy & son Royaume & la ditte Partie d'Angleterre,
Ycellui Monseigneur le Roy, par ses autres Lettres Patentes, & pour les Causes & Considerations Contenuz en ycelles, Nous ait donne Licence, Povoir, & Auctorite de Traictier & Accorder, par Nous, ou noz Commis, avec ceulx de la ditte partie d'Angleterre, Seurte generale sur Mer jusques au dit Terme de Trois Ans, a Compter & Commencier le dit xv jour de Juing derrain passe, Entre le Havre de Saint Walery & le Havre de Winclese, qui est en Angleterre, a l'opposite du dit Havre de Saint Walery, & d'illecques en avant, par tout sur Mer, vers le North & le Oist, pour les Marchans y Estre, Passer, & Repasser Seurement, si comme par ycelles Lettres de mon dit Seigneur peut apparoir,
Des quelles la Teneur s'ensuit,
Charles, par la Grace de Dieu, Roy de France, a tous ceulx, qui ces presentes Lettres verront, Salut.
Comme en certain Traicte,
Tenu n'agaires des Licence, Povoir, & Auctorite, par Nous donne sur ce a nôtre treschier & tresame Cousin le Duc de Bourgoigne, Conte de Flandres, d'Artois, & de Bourgoigne, entre les Commis d'icellui nôtre Cousin, & les Ambassateurs de la partie d'Angleterre,
Pluseurs Poins & Articles aient este & soient Accordez,
Pour la Marchandise par maniere de Provision avoir Cours Seurement entre Flandres & Angleterre.
Les Pelerins d'un Coste & d'autre Passer & faire leurs Pelerinages,
Les Clercs du Royaume d'Angleterre Aler vers la Court de Romme,
Et les Pescheurs des Deux Royaumes generalment Aler Pescher sur Mer
,
Par l'Espace d'un An, Commencant le xv jour de Juing derrain passe,
Suppose & non obstant que le Guerre soit ou feust Ouverte entre Nous & nôtre Royaume, & la ditte partie d'Angleterre,
Du quel Accord nòtre dit Cousin a baillie ses Lettres, les quelles, a sa Sup- plication sont Confermees par les nostres, qui ont este Publiees & Mises a Execution,
Et il soit ainsi que, par le dit Traicte, n'est Ordonne aucune Seurte sur Mer, pour les Marchans de nôtre Royaume qui sont d'autre Paiis que de Flandres, ne aussi aux Marchans de la partie d'Angleterre fors tant seulement des Flamens, & n'ont aucune Seurte d'autres Gens de nôtre Royaume,
Et par ce ne peut estre la Marchandise excercee si Seurement ne si habondaument, comme Besoing & Expedient serroit pour les Marchans, & le Bien Commun de tout nôtre Royaume,
Et aussi en viennent chascune jour & sont tailliez de venir, pluseurs Grans Debas & Inconveniens,
Pour quoy ait estre Advisie par pluseurs, tant de Flandres, comme d'Angleterre, & aussi par autres en ce cognoissans,
A fin que la ditte Marchandise peut estre Exercee plus Seurement, & pour obvier aux Debaz, Dommages, & autres Inconveniens qui ce pourroient ensuir, se autre Provision n'y estoit Mise,
Que proffitable chose serroit pour le Bien Commun,
Attendu que la Mer & Estroicte depuis Saint Wallery en alant vers Flandres, & que en ycelle Marche ce font les Prinses, Robberies, Dommages, & autres Mauls plus que ailleurs,
Que Seurte generale feust sur Mer entre les Havres de Saint Walery, & de Winclese, qui est en Angleterre a l'opposite du dit Saint Walery, & d'ilecques en avant, par tout sur Mer, vers le North & le Oist, pour tous Marchans quelxconques y Estre, & Passer & Repasser Sauvement, pour aler la ou bon leur sembleroit, sanz a eulx estre Meffait, par qui que ce feust, de la partie de France ou d'Angleterre,
Savoir faisons que Nous,
Qui desia avons, par noz autres Lettres Patentes, Prorogue & Prolonge tous les Poins & Articles, autresfoiz Accordez, comme dit est, jusques a Trois Ans, a Compter & Commencier le xv jour de Juing prochein venant,
Desirant le Bien Commun de nôtre Royaume, & le Proffit de la Marchandise Commune,
Et confians a plain de la Loyaute, sens, & discretion de nôtre dit Cousin,
A ycellui avons Donne, & Donnons, par ces Presentes, Licence, Povoir, & Auctorite, de Traictier & Accorder par lui, ou ses Commis, avecques ceulx de la Partie d'Angleterre, Seurte generale sur Mer, jusques a Trois Ans, a Compter & Commencier le dit xv jour de Juing prochein venant, Entre les diz Havre, de Saint Wallery & de Winclese, ou autres telz Havres, d'une Partie & d'autre, qu'il advisera,
Pourveu que Equalite y soit gardee pour tous Marchans de France, d'Angletterre, & de Flandres, & aussi pour tous autres Marchans de quelque Nation qu'ilz soient, hors mis ceulx qui sont Ennemis de l'une Partie ou de l'autre,
Et voulons que de ce, que par lui, ou ses diz Commiz, aura ainsi este Traicte & Accorde, il puisse baillier ses Lettres, les quelles Nous Promettons Confermer par les nôtres quant Requis en serons.
En Tesmoing de ce Nous avons fait mettre nôtre Seel a ces Lettres.
Donne a Paris, le iv jour de Juyn, l'An de Grace Mille Quatre Cens & Huit, & le xxviij de nôtre Regne.
Par vertu des quelx Licence, Povoir, & Auctorite, & pour le contenu es dittes Lettres de mon dit Seigneur le Roy mettre a effect, aucune Journees aient este sur ce fait tenues, de nôtre Commandement, par noz commis, avec les Ambassateurs de la ditte partie d'Angleterre,
Et tant ait este Pourparle entre eulz, d'une Coste & d'autre, qu'ilz ont Traictie la ditte Seurte generale sur Mer par la maniere qui s'ensuit,
Suppose & non obstant que, ce pendant, la Guerre soit ou fust Ouverte entre mon dit Seigneur le Roy & son Royaume, & la ditte Partie d'Angleterre,
C'estassavoir que, le dit Terme de Trois Ans durant, a Compter & Commencier le dit xv jour de Juing derrain passe, Tous Marchans,
Tant du Royaume de Fraunce, de nôtre dit Paiis de Flandres, & d'autres Paiis, Terres, & Seignuries, subgectes a mon dit Seigneur le Roy & a Nous,
Comme les Marchans du Royaume d'Angleterre, de Calais, d'Illande, & des autres Paiis, Terres, & Seignuries, subgectes au Roy d'Angleterre, ou occupees par les Anglois,
Leurs Facteurs & Familiers, Maistres de Nefs & Marouniers,
Et aussi tous Pelerins d'un Coste & d'autre en faisant leurs Pelerinages,
Et les Clercs du dit Royaume d'Angleterre, & des autres Paiis subgiez a ycellui Royaume, en alant vers la Court de Rome, pour lours Besoignes,
Et avec ce tous autres Marchans quelxconques, de quelque Paiis ou Nation qu'ilz soient,
Hors mis toutes voies, pour le dit Royaume de France, pour nôtre dit Paiis de Flandres, & pour les autres Paiis, Terres, & Seigneuries, subgectes a mon dit Seigneur & a Nous, ceulx qui sont Ennemis d'icellui Monseigneur le Roy & de Nous, ou de l'un de Nous, autres que du dit Royaume d'Angleterre, & de autres Paiis, Terres, & Seigneuries, Subgectes au Roy d'Angleterre, ou occupe par les Anglois,
Et pour yceulx Royaume d'Angleterre & les autres Paiis, Terres, & Seigneuries, Subgectes au Roy d'Angleterre, ou occupe par les Anglois, ceulx qui sont leurs Ennemis, autres que du dit Royaume de France, de nôtre dit Paiis de Flandres, & des autres Paiis, Terres, & Seigneuries, Subgectes a mon dit Seigneur le Roy & a Nous,
Seront Seurs, en Alant, Passant, Repassant, Demourant, & Retournant par la Mer, de quelques Paiis ou Marches qu'ilz vendront, a tout leurs Biens, Marchandises, & Nefs, entre les diz Havres de Saint Walery & de Winclese, & de la en avant, par tout sur Mer, vers le North & le Oist, pour y Passer, Repasser, Sigler, & Demourer paisiblement & seurement, a tout leurs diz Biens, Marchandises, & Nefs,
Et avec ce seront Seurs touz les diz Marchans (fors ceulx qui dessus sont Exceptez) les Pelerins, Clercs, Maistres de Nefs & Marouniers, avec leurs diz Biens, Marchandises, & Nefs, tant es diz Havres de Saint Walery & de Winclese, comme en tous les Pors & Havres d'illecques en avant, d'une Partie & d'autre, en alant vers le North & le Oist,
Et pourront licitement Entrer en yceulx Pors & Havres, se y tenir Franchement & Seurement, & eulx Refreschir illecques de Vivres & autres Necessitez, tant pour les Personnes, comme pour leurs Nefs, a leurs Despens Raisonnables, & en Partir paisiblement, a tout leurs diz Biens, Marchandises, & Nefs, pour aler avant en leurs Voyages, sanz ce que, par les Officers, Gens, ou Subgez, de l'une Partie ou de l'autre, leur soit Meffait, ou donne Empeschement, ne Destourbier, en Corps ne en Biens, par voie de fait, pour cause de Guerre, Pillerie, Roberie, faite ou a fere, ne autrement ou aucune maniere,
Et, en oultre, que les Gens du Royaume d'Angleterre, de Calais, & des autres Paiis, Terres, & Seigneuries tenues & occupees par les Anglois, labourans sur le Fait de Guerre, ne se Associeront ou Acompaigneront a aucuns des Ennemis du dit Royaume de France, de nôtre dit Paiis de Flandres, ou des autres Paiis, Terres, & Seigneuries, Subjectes a mon dit Seigneur le Roy & a Nous, a tout leurs Nefs & Vaisseaulx, en mettant en yceulx aucuns des diz Ennemis, pour prendre, soubz couleur d'iceulx Ennemis, dedens les Bonnes & Metes dessus declairez, les Gens ou Subgiez du dit Royaume de France, & de nôtre dit Paiis de Flandres, dessuz specifiez, ou leurs Biens,
Et, semblablement, ceulx du dit Royaume de France, & de nôtre dit Paiis de Flandres, ou des autres Paiis, Terres, & Seigneuries, Subgectes a mon dit Seigneur le Roy & a Nous, labourans sur le Fait de Guerre, ne se Associeront ou Acompaigneront a aucuns des Ennemis du Royaume d'Angleterre, a tout leurs Nefs & Vaisseaulx, en mettant en yceulx aucuns des diz Ennemis, pour prendre, soubz couleur d'iceulx Ennemis, dedens les Bonnes & Metes dessus declairez, les Gens ou Subgiez du Royaume d'Angleterre, dessus specifiez, ou leurs Biens,
Pretendans, d'un Coste & d'autre, par fraude ou mal engin, la Prinse estre faite par tel couleur, soubz umbre des diz Ennemis, & ainsi vouloir passer a tout leurs Prinses en autre Paiis, pour les Butiner illecques, le dit Terme de Trois Ans durant, si comme par noz diz Commis Nous a este Rapporte,
Savoir faisons que (veu le dit Traictie, & en sur ce Deliberation) par l'Advis de nôtre Conseil,
Pour le Bien Commun du dit Royaume de France, mesmement de nôtre dit Paiis de Flandres, & pour le Proffit de la Marchandise Commune,
Nous,
Tant par vertu des diz Licence, Pouoir, & Auctorite, a Nous sur ce donne par mon dit Seigneur le Roy, comme en nôtre Nom, & pour Nous, noz Paiis, Terres, Seigneuries, & Subgiez,
Avons ycellui Traictie Loe, Gree, & Approuve, &, par ces Presentes, Loons, Greons, & Approuvons, & le Promettons, par la foy de nôtre Corps, & sur nôtre Honneur, a tenir, & faire a tenir, loyaument & fermement, sanz enfraindre ou aler a l'encontre.
En Tesmoignaunce de ce, Nous avons fa itmettre nôtre Seel a ces Lettres.
Et supplions humblement a mon dit Seigneur le Roy que, en Agreant le dit Traictie, Lui plaise de sa Grace Confermer noz dittes Lettres, & tout le contenu en ycelles Promettre a Tenir, & faire tenir, par ses Officers, Subgiez, Aliez, & Bien vueillans, & les Mander estre Publiees & Mises a Execution.
Donne en nôtre Ville de Bruges, le xix jour d'Aoust, l'An de Grace Mille, Quatre Cent & Huit.
Savoir faisons que Nous.
Oue consideration a noz autres Lettres, pieca ottroiees a nôtre dit Cousin, & le Rapport fait a Nous par aucuns de nôtre Conseil sur les Choses dessus dittes,
Ycelles Lettres, & toutes les Choses qui y sont contenues, aians Aggreables,
Avons, a la Supplication & Requeste de nôtre dit Cousin, pour le Bien Publicque de nôtre Royaume, & le Proffit de la Marchandise Commune, Loe, Approuve, & Conferme, &, par la Teneur de ces presentes, Loons, Approuvons, & Confermons,
Promettons, en bonne foy, & en parole de Roy, a les tenir & faire tenir, fermement & loyaument, sans enfraindre, ne aler, ne fere, ou souffrer estre fait ou ale, a l'encontre par Nous, noz Officers, Subgiez, Aliez, & Bienvueillans quelconques, durant le dit temps,
Si Donnons en Mandement a nôtre Amirall de la Meer, & a tous Capitaines, Seneschaux, Baillis, Prevostz, Majeurs, Gardes de bonnes Villes, Forteresses, Pons, Pors, & Passaiges, & autres noz Justiciers, Officiers, & Subgiez, leurs Lieuxtenantz, & a chascun d'eulx sicomme a Lui appartendra, que les Lettres, dessus transcriptes, & tout le contenu en ycelles, Teignent & Gardent, facent Tenir & Garder,
Et en lassent, facent, & souffrent les Marchans, leurs Facturs, Familliers, Maisters de Nefs, & Marouniers, & les autres Personnes, comprinses & designes es dittes Lettres, & chascun d'eulx, d'une Coste & d'autre, paisiblement & plainement Joir & User, le dit temps durant, sans Empeschement, ne faire, ou aler, ne souffrir estre fait ou ale, a l'encontre en aucun maniere,
Et les dittes Lettres Publient, ou facent Publier, en toutes les Villes, Pors; & Havres, ou l'en a acoustume a Fere Criz & Publications depar Nous, ou il appartendra, & dont ilz serront requis, a fin que aucune n'y puisse pretendre Ignorance,
Et les Transgresseurs, s'aucuns y avoit faiser au contraire, punissent vigoureusement en Corps & en Biens, selon le Meffait, ainsi quil appartendra de Raison, si que ce soit Exemple aux autres,
Et avec ce facent fere Restitution des Dommages a ceulx, & par la maniere qu'il appartendra, sanz deport ou delay, ne sur ce attendre autre Mandement de Nous.
En Tesmoignance de ce Nous avons fait mettre nôtre Seel a ces Presentes.
Donne a Paris, le v jour d'Octobre, l'An de Grace Mille, Quatrecens & Huit, & de nôtre Regne le xxix.
Par le Roy.
Le Sire de Bacquille present.
Collation est faite avec les Lettres Originaulx dessus Transcriptes.
Deuan.
Triplicatur.
Sigillo avulso
.
Oct. 15. The K. orders Richard Kays and John Elyngeham, sergeants-at-arms, to publish the above-mentioned truce with France. Westm.
O. viii. 551. H. iv. p. i. 140.
De Treuga Franciae proclamanda.
An. 10. H. 4. Pat. 10. H. 4. p. 1. m. 32. d.
Rex, dilecto sibi, Richardo Kays Servienti suo ad Arma, Salutem.
Scias quòd,
Cùm,
Ultra certas Treugas particulares, prorogatas, captas, & pendentes, inter Nos & Adversarium nostrum Franciae, in Partibus Pykardiae, ab Aquâ de Summe usque ad Aquam de Gravelyng, & sic per totam Westflandriam usque ad Villam de Neuport, & etiam in toto Ducatu Aquitanniae, & Comitatu Tholosae, ab ultimo die Mensis Septembris ultimò praeterito, usque ad primum diem Mensis Maii, qui erit in Anno Domini Millesimo, Quartocentesimo Decimo duraturas,
Inita sit & capta, inter Nos & dictum Adversarium nostrum, ac Subditos quoscumque, unius Partis & alterius, una Treuga Generalis in Mari, a Festo Omnium Sanctorum proximò futurum usque ad dictum primum diem Mensis Maii similiter duratura, sub eo qui sequitur Tenore,
Et avec ce,
En consumant l'Advis, Deliberacion, Comun Accord, & Consentement dessusdiz, a fin que vray & bonne Amour mutuelle puisse estre nourrie entre les dites Parties & lours Subgies, & que la Marchandise puisse avoir Cours Seurement, entre les Subgiez de l'un & de l'autre Royaume, frequentans ceste Mer,
Nous, avec les dessus nommes Hugues & Johan, avons Prises, & Prenons de Nouvel, par la Teneur de ces Presentes, & par vertue du dit Povoir, bonnes, fermes, & loyales Treues Generales par toute la Mer, entre les dites Parties de France & d'Angleterre & leurs Subgiez quelxconques,
A ycelle Treue durer & demourer Seure, en toute la Mer, depuis le jour de la Toussains prochain venant, jusques au premier jour de May, qui sera l'An Mille, Quatrecens, & Dix apres ensuiant tous inclus,
Pendant la quelle Treue cesserent en Mer, entre les dites Parties de France & d'Angleterre & leurs Subgiez quelxconques, toutes manieres de Violences, Invasions, Discoveniens, Prises, & Depredacions de Parsonnes, de Nefs, de Vessaux, grans & petiz, & de toutes Marchandises, Deurees, & autres Choses & Biens quelxconques alens par Mer.
Item, que, pendant cest Treue en Mer, se aucun des Subgiez, Armez ou Desarmez, de l'un ou de l'autre Partie, estoit menre par vens contraire, par Force de Tempest, ou Chacie par aucuns Ennemis, Pirates, ou Robours, & Entroit en aucun Port, ou Appliquoit a Terre, ou se sa Nef ou son Vassail perissoit en Lieu estant soubz la Seigneurie de l'un ou de l'autre Partie (la quel Port ou Lieu ne fust compris es Treues prisez en Terre entre les dites Parties) qu'il puisse, & lui loise illec Seurement demourer & arester,
Pourveu toutesvoies que, pendant le temps de sa Demeure, il ne face, ne procure estre fait, ou procure aucun Grief ou Dommage a la Partie Adverse, en qui Territorie il sera Arrive,
Et, quant la dite Tempest sera Cesses, & le temps convenable venra pour soy en aler avec tous ses Biens, Deurees, & Marchandises quelxconqes (souppose qu'ils eussent este Periz par Fortune & Tempeste, & feussent Receuvrez & Sauvez) ille pourra faire licitement & franchement, & s'en partir, soit par Mer ou par Terre, ainsi que mieulx luy semblera,
Sauf & reserve les Anciens & autres Devoirs accoustumez, appartendanz aux Seigneurs, s'aucuns y en a,
Et s'aucune avoit Trouve, Pris, ou Recele, ou Eu en aucune maniere, en Mer ou en Terre, & Appliquoit a son Prouffit aucune Chose des Biens, Deurees, ou Marchandises dessusdites, il sera tenue de les Rendre & Restituer entierement a cellui qui auroit en le dit Dommage, & a ce seroit Constraunt par le Juge du Lieu en quel Jurisdicion les diz Biens auroient este Pris, recelez, ou detenuz, Cessans toute fraude & mal engyn en cest Partie,
Et auroit cellui, qui auroit en le dit Domage, & Pardue sez diz Biens, plaine Faculte a poursuvire, toutes & quantesfoiz qu'il Luy plaira, pardevant tous juges competens, cellui ou ceulx qui aucuns des diz Biens auroient Pris, Robes, Detenuz ou Receles en aucune maniere, pour iceulx Ravoir, & Recouvrer, & en estre Restitue entierement, realment, & de fait, avec ses Dommages & Despens que pour la dite Tenue ou Recelement il auroit souffert,
Ne nulle Parsonne ne pourra Prendre ne Retenir, en quelque maniere que ce soit, par Marque, Reprisaille, ou Entrecours, ne autrement, pour quelconque Cause, couleur, ou occasion que ce soit, aucune des diz Biens contre la voulente & plaisir de cellui qui aura eu le dit Dommage; Reserves les Devoirs anciens & autres accoustumez, se aucuns en estoient deuvz, come dit est.
Item, se aucunes Parsonn, Deurees, Vaisseaux, ou autres Marchandises & Biens quelxconques, estoient Pris par aucune des Subgiez, de l'une ou de l'autre Partie, ou aucun Attemptat fait en la Mer, durant cest present Treue, il serra Restitue & Repare entierment, par la Partie qui aura fait le dit Attemptat, a cellui qui aura eu le dit Dommage, & les Malfauteurs Pugniz & Corrigiez, selon l'exigence des Cas,
Ne pour aucune Attemptat ou Entreprise, se aucun en estoit fait ou entrevenoient, pendant le temps dessusdit (que Dieu ne vueille) ne seront ne pourront pour ce ces Presentes Treues & Abstinences de Guerre en Mer estre tenues ou reputes pour Enfraintes, ne Guerre estre pour ce commancee, par l'un des diz Parties sur ne a l'encontre de l'autre, Cessans en toutes ces Choses toute Ambiguite, Duplicite, & Mal engyn.
Item, que, durant cest dit Treue, se aucune Subgiet, Arme ou Desarme, de l'une ou de l'autre Partie, autrement que es Cas dessus exprimez, arivoit ou entroit en aucune Port, Lieu, ou Terre, en le Seigneurie de l'une desdiz Parties, le quel Port, Lieu, ou Terre ne fust compris es dites Treues, sanz ce qu'il en est demandee & obtenue Licence de cellui ou ceulx a qui il appatiendroit a la donner, il, en ce Cas, sera exclus a son Dommage de tout Benefice de ces presentes Treues, ne ne poura pour ce faire, en la Mer, ne en la Terre, aucun Violences, Invasions, Desrobemens, Prises ou Detencions de Parsonn ou de Biens quelxconques, de l'une ne de l'autre Partie, se ce n'estoit toutesvoiez en cas de sa juste & raisonable Deffense contre ceulx qui le vouleroient Envahir,
Et aussi, pour plusgrant Seurte des Choses dessusdites, avons Ordonne, come dessus, que, durant cest presente Treue, le Roy nostre tresredoute & Souveraign Seigneur, ne son Adversaire, par eulx, ne par leurs Subgiez, ne par autre quelconque Parsone que ce soit, ne fera, ne pourchassera, ne souffrera estre fait ne purchacie, aucune Chose, en quelque maniere que ce soit, en Mer ne en Terre, encontre ne au contraire des Choses dessusdites, ne de checune d'icelles, maiz puignira un chascun d'eulx, en droit soy, tous les Delinquens & faisans le contraire, selon l'Enormite des Cas qu'ils auront en ce commiz & perpetrez.
Item, est Prouve & Accorde, par expres, entre Nous & les dessusdiz Messages pour la Partie d'Engleterre, que, par ces Presentes Treues ou Abstinence de Guerre, l'une ne l'autre Partie (c'estassavoir, de France & d'Angleterre) ne sera ne peut estre Forclose qu'elle ne puisse Secourir, Aider, & Conforter sez Confederez & Aliez, deca & dela la Mer, ainsi q'ils y sont tenuz, la Seurte en la Mer demourant tous jours en ses Termes dessus declarez,
Et, pour cest presente Treue en Mer Garder & Maintenir seurement & inviolablement, sans enfraindre, durant le temps dessusdit, Nous, pur vertu du Pouoir dessus transcript, avons Fait & Ordonne, Faisons & Ordonnons, par la Teneur de ces Presentes, Conservateur general de ceste presente Treue, par toute la Mer, pour la Partie de France, l'Admiral de France qui est & sera durant le dit temps, & ses Lieuxtenanz.
Nos (de fidelitate & circumspectione tuis pleniùs confidentes) assignavimus te ad dictam Treugam Generalem, in singulis Portubus & aliis locis, ubi indiguerit, ab Ore Aquae Thamisiae versus Partes Occidentales, Proclamandum, & proclamari faciendum, & eam, sic proclamatam, juxta vim, formam, & effectum ejusdem, firmiter & inviolabiliter observari & teneri faciendum;
Et ideò tibi Praecipimus quòd circa Praemissa diligenter intendas, & ea facias & exequaris in forma praedicta:
Damus autem universis & singulis Vicecomitibus, Majoribus, Constabulariis, Ballivis, Ministris, ac aliis fidelibus & Subditis nostris, tàm infra Liberatates, quàm extra, Tenore Praesentium, firmiter in Mandatis quòd tibi, in executione Praemissorum, pareant, obediant, & intendant, prout decet.
In cujus, &c.
Teste Rege apud Westmonasterium, decimo quinto die Octobris.
Rex, dilecto sibi, Johanni Elyngeham Servienti suo ad Arma, Salutem.
Scias quòd cùm &c. ut supra usque ibi, Thamisiae, & tunc sic, versus partes Boriales Proclamandum, &c. ut supra.
Teste ut supra.
Oct. 31. Confirmation by the K. of the prorogation of the truce with France, until 1 May 1410, dated Paris, 17 Sept. 1408. Westm.
O. viii. 553. H. iv. p. i. 141.
De Confirmatione Treugarum Franciae.
An. 10. H. 4. Franc. 10. H. 4. m. 17.
Le Roy &c. a tous ceux qi cestes Lettres verront ou orront, Salutz.
Savoir faisons nous avoir veuues les Lettres de, noz amez & foialx, Hugues Mortimer Escuier Chambellain & Counseiller de, treshaut & puissant Prince, le Prince de Gales nostre Fitz, & Johan Catrik Licencie en Decret Chanoigne d'Everwyk & de Nicoll,
Contenantz la forme qui s'ensuit,
Nous,
Hugues Mortymer Escuier Chambellain & Conseiller de Treshaut & Puissant Prince Monseignur le Prince de Gales Fitz du Roy nostre Tresredoubte & Soverain Seignur, & Johan Catrik Licencie en Decreit Chanoine d'Everwyk & de Nicoll,
Ambaxadeurs, Messages, Comiz, & Deputez depar mesme nostre Tresredoubte & Souveraigne Seigneur, envoies es Parties de Picardie avec plain Pouoir, Auctorite, & Mandement general & especial, pour certaines & grans Matiers touchantz & concernenz grandement l'Oneur, Bien, & Utilite de Deux Roiaumes d'Angleterre & de France, & de la Chose Publique d'iceulx, sicome il appiert par les Lettres de nostre dit Pouvoir,
Des quelles la Teneure s'ensuit.
Henricus, Dei gratiâ, Rex Angliae & Franciae, & Dominus Hiberniae, Omnibus, ad quos praesentes Literae pervenerint, Salutem in Domino sempiternam.
Noverit Universitas vestra quòd,
Ad Honorem Dei, ac Sanguinis Christiani effusionem, malaque ac dampna irreparabilia evitanda, quae, stante Guerrâ inter Nos & Adversarium nostrum de Francia, veresimiliter & sine dubio poterunt evenire, prout jam veraciter evenerunt, sicut transacti temporis cursus edocet manifestè,
Inclinamur & assentimus ad tractandum cum dicto Adversario nostro de Francia,
Et ob hanc Causam mittimus, de praesenti, versus partes Picardiae, dilectos & fideles nostros, Hugonem Mortymer Domicellum, & Johannem Catric in Decretis Licentiatum,
De quorum fidelitate, discretione, & Industriâ, pleniùs confidentes,
Ipsis Dedimus, Concessimus, & Comisimus, &c. prout supra de Dat. 3. Aug. Anno Regni nono, tunc sic,
Savoir faisons a touz ceux, qui ces presentes Lettres verrount ou orront, que,
Pour vaquer & entendre diligentement, selon la fourme & teneure de nostre dit Povoir, aux Choses a nous comises,
Nous somes traies & venuz en la Ville de Paris, en la quelle avons trove, Sages & honorables Parsonnes, Comiz & Deputez pour la Partie de France, pour Bosoigner, Vaquer, & Entendre avec nous, sur les Matiers dessusdiz (c'estassavoir) Cordelier de Geresme premier Escuier le Corps de l'Adversaire de France & Maistre de son Escuieres, & Maistre John Courtecuisse Maistre en Theologie Conseiller du dit Adversaire, come il appiert par leur Pouoir,
De quel la Teneur s'ensuit,
Charles, par la grace de Dieu, Roy de France, a touz ceulx, qui presentes Lettres verront ou orront, Salut.
Comme il Nous ait este Rapporte que nostre Adversaire d'Angleterre ait n'aigairs envoye, vers les Marches de Picardie Hugues de Mortymer Escuier, & Maistre Johan Katric Licencie en Decret, ses Ambaxateurs & Messaiges solempnelz, commiz & deputez depar Luy, pour pluseurs Matiers, touchans & concernans l'Oneur, Bien, & Utilite dos Roiaumes de Fraunce & d'Angleterre,
Les quelx soient pour ce venuz en nostre Ville de Paris, avec Pouoir bon & souffisant, pour Convenir & Assembler avec telz de noz Gens & Officers, comme il Nous plaira a ce comettre & ordonner depar Nous,
Pour Vaquier & Entendre diligenment aux Choses dessusdites, plus au plain contenuez & specifiees en leur dit Pouoir,
Savoir faisons que,
Pour Honneur & Reverence de nostre Seigneur, & pour escheuer l'effusion du Sang humain, & les autres grans innumerables Maulx & Domages inreparables, qui pour cause & occasion des Guerres, qui ont este les temps passes entre Nouz & noz Predecessours Roys de France, d'une part, & nostre dit Adversaire d'Angleterre & ses Predecesseurs d'autre, sont advenuez en nostre dit Roiame, & qui advendroient en temps advenir, se Remedy n'y estoit mis,
Et a fin que bonne Paix & mutuelle Amour puisse estre Nourrir entre Nous & nostre dit Adversaire, & par ce puissions, en nostre temps, mettre noz Roiaumez, Seigneuries, & Subgiez en bonne Pais, Repos, & Transquillite,
Nous somes Condescenduz & Assentiz de vacquer & entendre aux Matiers dessusdites, de commettre aucune de noz feaulx Officers pour vacquer & entendre, avec les dessusditz Hugues de Mortymer, & Maistre John Katric,
Et pour ce Nous,
Confians a plain des Sens, Loyaultez, & bonnes Diligences de, noz ames & feaulx, Cordellier de Giresme Premier Escuier de nostre Corps & Maistre de nostre Escuierie, & de Maistre Johan Courtecuisse Maistre en Theologie, nostre Conseillier,
Iceulx, Cordellier de Giresme, & Maistre Johan Courtecuisse, avons Commiz, Ordonnes, & Deputes, Commettons, Ordonnons, & Deputons nos Messaiges especiaulx,
En leur donnant plain Pouoir, Auctorite, & Mandement especial, par la Teneur de ces Presentes, de Convenir, Assembler, & Conferer, pour Nous & en nostre Nom, avec les dessusdis Hugues & Johan, & oir tout ce qu'il vouldront Dire & Ouvrir sur les Matieres dessusdites, a eulx comises & enchargez depar nostre dit Adversaire, & de la Rapporter devers Nous,
Especial du Proroguer ou prandre de nouvel certain Trieues particuliers, ou Abstinences de Guerre, n'adgaires Proroguees a Pontfret entre noz Comiz & Ordonnes a ce depar Nous, d'une part, & les Commiz & Ordonnes depar nostre dit Adversaire, d'autre part, tant en tout le Paiis & Duchie de Guyenne, come en la Marche de Pikardie,
Les quelles Treues ont a durer jusques au darrein jour de cest presente Moys de Septembre,
Et de ycelles Trewes particuliers, & Abstinence de Guerre Pranre de Nouvel, tant en diz Paiis de Guyenne & de Pickardie, come ailleurs en nostre dit Roiaume, en telz Lieux, & jusques a tel temps advenir, come bon leur semblera pour le Bien de Nous & de la Chose Publique de nostre dit Roiaume, par la meilleur forme & maniere que faire se poura, avec les Conditions, Clauses, & Modisications en tel Cas aueustumees & covenables, & que bon leur semblera pour le Bien & Seurte des diz Treues, & des Subgiez de l'une & de l'autre Partie,
Et aussi,
A fin que la Merchandise puisse avoir Cours par toute la Mer, & que les Subgies de l'une & de l'autre Partie puissent Seurement aler, & venir, & faire leurs Merchandises, les uns avec les autres, par quoy bonne & mutuelle Amour puisse estre Nourrie entre Nos & nostre dit Adversaire, & les Subgiez de l'une & de l'autre Partie,
Nous avons Donne, & Donnons, par ces mesmes presentes, aux dessusdiz, Cordelier de Giresme, & Johan Cortecuisse, plain Pouoir, Auctorite, & Mandement especial, come dessus, de Prandre de Nouvell & affermer, pour Nous, & en nostre Nom, & pour tous noz Subgiez quelxconques, bonnes, fermes, & loiales Treues generales par toute la Mer, entre les dites Parties de France & d'Angleterre, & leurs Subgiez quelxconques, jusques a tel temps qu'il serra advise & accorde entre eulx & les dites Commiz & Deputes pour la Partie Adverse, par la meilleur fourme & maniere que faire se pourra, avec toutes les Condicions, Clauses, & Modifications, en tiel Cas acoustumez & covenables, ainsi que bon leur semblera pour le Bien & Seurtee des dites Treues, & des Subgiez de l'une & de l'autre Partie,
De Comettre & Ordonner, par leurs Lettres, en Terre, & en Mer, Conservateurs generaulx & especiaulx, telz & en tel Nombre come bon lour semblera, pour ycels Treues, tant en Terre, come en Merre, maintenir & garder fermement & inviolablement, sanz Enfraindre, en aucune maniere, de nostre part, durant le temps quelles auront a durer,
Et de Bailler leurs Lettres, en forme deue, de, & sur toutes les Choses dessusdites, & chascune d'ycelles, par eulx Accordez, a la dit Partie d'Angleterre, les quelles Lettres Nous Confermerons, par les nostres, toutesfoiz que requis en serons,
Et generalment & especialment de Faire, es Choses dessusdites, & chascune d'icelles, leur Circonstances, Adjacenz, Dependenz, & Connexes, autant come Nous ferions & faire pourions se presentes y estions, ja soit ce que la Chose requeist Mandement plus especial.
Et Promettons, en bonne foy, & en Parolle de Roy, avoir Ferme & Agreable tout ce, qui par noz dessusdis Commiz & Deputez sera ou aura este Fait, Promis, Seelle, ou Accorde, en cest Matiere, avec les diz Messaiges, Ambaxatours, & Deputez de la Partie Adverse, sanz venir, ne faire venir, par Nous, ne par autres, au contraire, en quelque maniere que ce soit.
En Tesmoignance de ce Nous avons fait mettre nostre Seel a ces Presentes.
Don. a Paris, le xv jour de Septembre, l'An de Grace Mille, Quatrecens & Huit, & de nostre Regne le xxviij.
Avec les quelles avons eu & tenu plusours Consultations & Communications, par plusours Journes, sur les Matiers dessusdiz, a grant & meure Deliberation,
Apres les quelles ait semble as dessusdiz, Cordelier & Maistre Johan, & a Nous aussi, d'un comun & mutuel Accord & Consentement, estre Tresexpedient, Honorable, Profitable pour le Bien des Deux Parties, leurs Roiaumes, & Subgiez, & le Bien Publique d'icelles, que certaines Treues ou Abstinence de Guerre,
Que n'agairs ont este Reprises & Proroguies a Pontfret, par les Comiz & Deputez de nostre Partie, & les Messages, Ambaxadeurs, de la Partie de Fraunce,
En tout le Paiis & Duchie de Guienne, depuis le xv jour d'Aurill darrein passe, jusques au darrein jour de cest present Moys de Septembre tout inclut,
Soient derrechief Prorogues jusques a certein plus long Terme,
Et aussi que, par tout le Mer, Treues soient prises de Nouvel, jousques a certein temps, par quoy vray & bonne Amour puisse estre Nourrie entre les Deux Parties d'Angleterre & de France, & leurs Subgiez,
Et que la Merchandise puisse avoir Cours Seurement par le Mer, durant le temps de la dit Treue,
Pour ce est il que Nous,
Apres le dit Advis comun, & mutuel Accord & Consentement, ainsi delibere par bone Conseill & meure Deliberation, come dit est, par vertu du dit Pouair dessus transcript, a Nous Donne,
Avons Faite & Accorde, Faisons & Accordons, par la Teneur de ces Presentes, pour la Partie d'Engleterre, avec les diz Cordeillier de Giresme, & Mestre John Courtecuisse, que parielment l'ont Fait & Accorde avec Nous, pur la Partie de France, par vertu de lour dit Pouair dessus transcript, la dite Prorogation de bonnes, fermes, & loyalles Treues, Souffrance, & Abstinence de Guerre, & ycelles Treues bonnes & seures avons Prises & Prenons de Nouvel, par la Teneur de ces Presentes, en & par tout la Paiis & Duchie de Guyenne, & la Conte de Thoulouse, a icelles Treues durer, depuis le dit darrein jour de cest presente Moys de Septembre, jousques au primer jour de May, que serra l'An Mille, Quatrecens & Dix, toutz incluz,
Durans les quelles Treues, Souffrance, & Abstinence de Guerre, cessent & cesseront en dit Paiis & Duchie de Guyenne, & en la dite Conte de Tholouse, toutes Prises de Parsones, de Forteresses, de Biens, & Lieux quelconques, Demolissement de Maisons & de Muroilles, toutz Larrecinz, Pilleries, Roberries, & toutz autres Faitz de Guerre,
Et ne serront aucuns Chasteaux, Villes, ou Forteresses Assegez, Assailes, Combatues, Eschelees, ou Emblees, ne Parsonne ou Biens quelxconqes Prises, d'une part ou d'autre, es Terres, Paiis, & Lieux du dit Duchie de Guyenne, & Conte de Thoulouse, soit soubz Couleur de Marque, Reprisall, Caucions, Promesses, Debtes, Obligations, Venditions, ou pour autres maniers quelconques, durant le temps dessusdit,
Et pourront, pendant le temps de cest presente Treue, ou Prorogation de Trieues, touz lez Subgiez d'un Partie & d'autre alier & venir, & faire leurs Bosoignes, Laborages, & Merchandises de Vitailles, & autres Choses quelxconques, Loisibles & non Defenduez, Seurement & Sauvement sanz estre Domagez ou Offenduz en Corps ou en Biens, en quelque manere que ce soit, en paiant les Devoirs anciens & autres acoustumes,
Tant soulement poureveu toutesvoiez que nul, de l'une ne de l'autre Partie, ne Entrera, durant le temps dessusdit, en Chasteulx, Villes fermes, ou autres Forteresses de la Partie Adverse, se ce n'est par Licence ou Consentement des Seigneurs ou des Capitains des ditz Chasteaulx, Villes fermes, & autres Forteresses, ou d'autres aians pouoir a ce,
Et generalment & particulerment ne serra fait, par les Subgiez d'une Partie ou d'autre, en de Paiis & Duchie de Guienne, ne en la dite Counte de Thoulouse, pour quelconque cause, occasion, ou couleur que ce soit, Choses quelconques au contraire de cest presente Treue, Souffrance, ou Abstinence de Guerre, par voye ou manere quelxconques, durant le dit temps,
Et, se aucune Parsone, ou aucuns Biens, Villes fermes, Chasteulx, ou Forteresses estoient Pris, ou aucune Chose aucunement attempte contre les diz Treues, Seurtees, & Abstinences de Guerre, par quelconque maniere que ce fust, ou dite Paiis & Duchie de Guyenne, ou en la Counte de Thoulouse, durant le temps dessusdit, il sera Restitue & Repaire tout entierment, sans aucune faulte, & les Malefauteurs Puigniz & Corrigiez selon l'exigence des Cas, cessans en toutes les Choses dessusdites & chascune d'icelles toute duplicite & ambiguite, fraud & mal engyn,
Et, avec ce, d'abondant, avoms Accorde, & Accordons par vertue du Pouoir que dessus, que, pour aucune Meffait, Attemptat, ou Entreprise, se aucunes entrevenerount, pendant le temps dessusdit, encountre les Choses dessusditz, ou aucunes d'icelles (que Dieu ne vueille) ne serront ou pourront pur ce ces Presentes Trieues & Abstinences de Guerre este tenues ou reputees pour Enfraintes, ne Guerre pour ce estre Fait ou Comence, par l'un des ditz Parties sur ne a l'encontre de l'autre, mes serront Repperes & Mis en primer Estat & Deu les ditz Meffaites, Attemptates, ou Entreprises, se aucunes estoient ou avoient este faitz (que Dieu ne vuelle) encountre ces ditz presentes Treues, ou aucunes d'icelles, & les Malfauteurs Pugniez selon l'exigence de Cas,
Et ne purra aucune, de l'une Partie ne de l'autre, Entrir par la Paiis, estant en Trieues, es Pais non estantz en Trieues, pour y faire Guerre ou Domage en quelque maniers que ce soit,
Et,
Pour ce, que ceulx, de la Partie de France, vueillant Maintenir que la Counte de Poittou n'est pas du dit Duchie de Guyenne, & nostre Partie d'Engleterre Tient le contraire,
Il ad este Ordonne & Accorde, entre Nous & les dites Comiz & Deputees de la Partie de Fraunce, que la dite Counte de Poittou est, & serra Comprise en ces presentes Trieues, sanz prejudice d'une Partie & d'aultre,
Et, a fin que ycelles Trieues soient mielx Tenuz & Gardes, selon lour fourme & teneure, sanz Enfraindre en aucune maniere, Nous, par Vertue du dit Pouoir dessus transcript, avons Fait & Ordonne, Faisons & Ordonnons, par le Teneur de ces Presentes, Conservateurs d'icelles par toute la Paiis, Territories, & Seignuries dessusditz, le Seneschall de Guyenne, les Mair & Conestable de Burdeux que pour le temps seront, ou leurs Lieuxtenantz en leurs Absence, jointement & severalment, les quelx serront tenuz de Jurir & Jurent, es Mains de ceulx que de la Partie de France seront Ordennez Conservateurs (les quelx Jurent, auxi, es mains de ceulx de la Partie d'Angleterre) de faire Tenir & Garder loyalment & veritablement les ditz Trieues, chascun en Droit soy, & de faire Repairer tout ce que serront fait au contraire come dessus est dit,
Et, s'ils estoient febles, d'Aider les Unges as autres, loialment & de tout lour Pouoir, sanz fraude ou mal engyn, s'ils en sont requis,
Et, avec ce, en ensuivant l'Advis, Deliberation, commun Accord, & Consentement dessusdiz, a fin que vraye & bonne Amour mutuelle puisse estre nourris entre les diz Parties & leurs Subgiez, & que la Merchandise puisse avoir Cours Seurement, entre les Subgiez de l'une & de l'autre Roiaume, frequentans cest Mer,
Nous, avec les dessus nommes Cordellier & John, avons Pris & Prenons de Nouvell, par la Teneur de ces Presentes, & par vertue du dit Pouoir, bones, fermes, & loialx Treues generales, par tout la Mer, entre les diz Partie d'Angleterre & de Fraunce, & leurs Subgiez quelxconques, a ycelles Treues durer & demourer Seur en tout la Mer, depuis le jour de le Toussains proschein venir, jusques au primer jour de May, que sera l'An Mille Quatrecens & Dix apres ensuvant tout encluis,
Pendant lequelle Treue cesseront en Mer, entre les dites Parties d'Engleterre & de France, & lours Subgiez quelxconques, tous maniers des Violences, Invasions, Desrobbemens, Prises, & Depredations, des Parsonnes, de Nefs, de Vasseulx grans & petis, & de toutes Merchandises, Dueres, & autres Choses & Biens quelxconques alens par Mer,
Item, que, pendant cest Trieue en Mer, se aucune dez Subgiez, Armes ou Desarmes, de l'une ou de l'autre Partie, estoit mene par Vent contraire, par force de Tempest, ou Chace par aucunes Enemis, Pirates, ou Robiers, & Entroit en aucune Port, ou Appliquoit a Terre ou se, sa Nef, ou son Vessail, parisoit en Lieu esteant soubz le Seigneurie de l'une ou de l'autre Partie, de quel Port ou Lieu ne fust compris en Trieues, prises en Terre entre les diz Parties, qu'il puisse, & Luy loise illec Seurement Demourer & Arester,
Pourveu tousvoies que, pendant le temps de sa Demeure, il ne face, ne procure estre fait ou procure, aucune Grief ou Domage a la Partie Adverse, en qui Territorie il sera Arrive,
Et quant le dit Tempest sera Cessee, & le temps covenable venir pur soy en aler, avec tous cez Biens, Deuries, & Merchandises quelconques, suppose qu'ils essent este Periz par Fortune & Tempest, & fuissent Recoverez & Sauvez, il ne pourra faire licitement & franchement, & son Partier soit par Mer ou par Terre, ainsi que meulx Luy semblera, sauf & reserve les anciens & aultres acustumez Devoires appurtenantz as Seigneuries, s'aucune y en a,
Et, si aucune avoit Trove, Pris, ou Recele en aucune manere, en Mer ou en Terre, & appliquoit a son Profit aucunes Choses des Biens, Deures, ou Merchandises dessusdites, il serra tenuz de les Rendre & Restituer entierment a celuy qui aura eu le dit Domage, & ace serroit Contrant par la Jugge de Lieu,
En quel Juridiction les dis Biens auroient estes Pris, Recelez, ou Detenuz, cessantz toute fraude & mal engyn en cest partie,
Et auroit celui, que auroit eu le dit Domage, & Pardue ses ditz Biens, plaine faculte de Parsuier, toutes & qantesfoiz qu'il Lui plaira, par devant toutz Juges Competens, celuy ou ceulx, qui aucuns des dites Biens auroient Pris, Robbes, Detenuz, ou Recelez en aucune manere, par yceulx Ravoire & Recouvrere, & en estre Restitue entrerement, realment, & de fait, avec ces Dommaiges & Despenses que pur le dit Tenu & Recelement il auroit suffret,
Ne nulle Parsonne ne purra prendre ne reciver, en quelque manere que ce soit, par Marque, Reprisaille, ou Entrecours, ne autrement pur quelconque Cause, coleur, ou occasion que ce soit, aucunes des dis Biens, countre le volente & playsier de celuy que aura eu le dit Domage, Reserves les Devoir anciens & autres acustumes, se aucuns en sount duez, come dit est,
Et, si aucunes Parsones, Deuries, Vaisseaux, ou autres Merchandises & Biens quelconque estoient Pris par aucune des Subgiz, de l'une ou de l'autre Partie, ou aucune Attemptat fait en la Mer, durant c'est present Treue, il serra Restitue & Repaire entierment, par la Partie que aura fait le dit Domage & Attemptat, a celluy qui auroit eu le dit Domage, & les Malfaiteurs Pugniez & Corrigiez selon l'exigence des Cas,
Ne pur aucune Attemptat ou Entreprises, se acun en estoit fait, ou entrevenoit, pendant le temps dessusdit (que Dieu ne vueille) ne serront ne purront ces presentes Treues, ou Abstinence de Guerre, en Mer, estre tenuz ou reputez pur Enfraintes, ne Guerre este pur ce Comence par l'une des dites Parties sur ne a l'encontre de l'autre, cessans en touz ces Choses tout ambiguite, dupplicite, & mal engyn.
Item que, durant cest dit Treue, se aucune Subget, Arme ou Disarme, de l'une ou de l'autre Partie, autrement qui es Cas desoubz exprimez, Arrivoit ou Entroit en aucune Port, Lieu, ou Terre, en le Seigneurie de l'une des dites Parties, la quel Port Lieu ou Terre ne fust compris es ditz Treues, sanz ce qu'il en feust demaunde & obtenue Licence de celluy ou ceulx, a qui il appartendroit a la donner, il en ce Casera exclus, a son Domage, de toute Benefice de ces presentes Trieues, ne ne pourra pour ce faire, en la Mer, ne en la Terre, aucunes Violences, Invasions, Desrobineus, Prises, ou Detentions de Parsonnes, ou de Biens quelxconques, de l'une ne de l'autre Partie, se ce n'estoit toutesvoyes en Cas de sa juste & reisonnable Defens encountre ceulx qui le voudroient Envahir,
Et auxi, pur plus graunt Seurte des Choses dessusdites, avons Ordune, come dessus, que, durant cest presente Treue, le Roy nostre tresredoubte & Soverein Seigneur, ne son Adversaire, par eulx, ne par lieurs Subgietz, ne par aultres quelxconques Parsonnes que ce soit, ne ferra, ne purchassera, ne souffrera estre fait, ne pourchaces, aucune Chose, en quelque maniere que ce soit, en Mer, ne en Terre, encountre ne au contraire des choses dessuisdites, ne de chascune d'icelles, mais Pugnira un chascun d'eulx, ou droit soy, touz lez Delynquens & Faisans la contraire, selon l'Enormite des Cas qils auroit en ce comiz & perpetrez.
Item, est Promis & Accorde, par expres, entre Nous & les dessuisditz Commiz & Deputez pur la partie de France, que, pur ces presentes Treues, ou Abstinences de Guerre, l'une ne l'autre Partie, c'estassavoir, d'Engleterre & de France, ne serra ne peut estre Forclose que il ne puisse Soucourer, Aider, & Conforter ces Confederez & Aliez, desa & dela la Mer, ainsi y sont Tenuz la Seurte en la Mer demurrant touz jours en ses Termes desus declarez,
Et pur cest presente Treue en Mer Garder & Mantenir, Seurement & Inviolablement, sanz Enfraindre, durant le temps dessuisdit, Nous par vertue du Povair dessus transcript, avons Fait & Ordune, Faisons & Ordonnons par la Teneur de ces Presentes, Conservateurs generalx de cest presente Treue, par tout la Mer, pur la partie d'Angleterre, l'Admirall d'Angleterre, le Gardein de Cinque Portes d'Angleterre, & leurs Lieuxtenantz,
Si Donnons & Mandons par ces Presentes, de par le Roy nostre Tresredoubte & Soveraign Seigneur, & de par Nous, par vertu du Povoir a nous ottroie dessus transcript, aux Conservateurs des ditz Treues, tanque en Terre, come en Mer, ou a leurs Lieuxtenantz, & toutz les autres Justicers, Officers, Capitaines des Citees, Villes fermes, Chasteulx, & autres Forteresses, de Gens d'Armes, Archiers, & Arblastiers, & aultres Subgitz & Obeisantz quelx- conques du Roy nostre dit Tresredoubte & Soveraigne Seigneur, ou a leurs Lieutenantz, & chascune d'eulx, sicome a Luy appartiendra, sur quanque ils se povent Meffaire envers Luy, que ces presentz Trieues & Abstinence de Guerre, Particulers en la Terre, & Generale en la Mer, ainsi Proroiguez & Prisez de Nouvel, come dessus est dit, ils facent Crier & Publier solempnement en toutz les Lieux & Places en tiels Cas acustumes, & ycelles Tenuent & facent Tenir loialment & fermement, chascun en droit soy, sanz les Enfraindre, ne souffre estre Enfraintes, par quelconque Parsonne en quelconque manere que ce soit, durant lez temps dessuisditz, en faisant Repairier, realment & de fait, & Mettre au primer Estat & Deu tout Ce que auroit este ou purroit estre fait ou attempte au contraire, ja ainsi l'avoms Nous Accorde & Promis, de par le Roy nostre dit tresredoubte & Soveraign Seigneur, & de par Nous, aux dessusdiz Commis & Deputes de la Partie adverse.
En tesmoignance de ce Nous avons Mys noz Sealx a cez presentez Lettres,
Fautez & Donnez a Parys, le xvij. Jour de Septembre, l'An de Grace Mille Quatre Cent & Huit.
Lesquelles Lettres dessus transcriptes, & tout le Contenue en icelles, Nous avons Fermes & Agreables, ycelles Louons, Greons, Ratifions, & Approvons, & par la Teneur de cez presentez Confermons.
En Tesmoignance de ce Nous avons fait Mettre nostre Seel a ces Letres.
Don. en nostre Paloys de Westm. le xxxj. Jour d'Octobre, l'An de Grace Mille Quatrecens & Huit, & de nostre Regne Disme.
Le Roy a toutz ceux &c, ut supra usque ibi de nostre Regne xxviij, & tunc sic.
Avec les quelles avons eu & tenu plusours Consultations & Communications, par plusours Journes, sur les Matiers dessuisdites, a graunt & meure Deliberation,
Apres les quelles, ait semble aux dessusdites Cordelier, & Maistre Johan, & a Nous auxi, d'un comun & Mutuell Accord & Consentment, estre Tresexpedient, Honourable, & Profitable, pur le Bien de die ux Parties, leurs Roiaumes, & Subgiez, & le biens Publique d'ceulx, que certaines Trieues ou Abstinence de Guerre,
Qui n'aigairs ont este Reprise & Proroges a Pontfret, par les Comiz & Deputez de nostre Partie, & les Messages & Ambaxadeurs de la Partie de France,
En tout la Paiis & Duchie de Guyene, & la Marche de Pikardie, jusques au darrein Jour de ce presente Moys de Septembre tout inclut,
Soient derechief Proroguez jusques a certain pluslong Terme,
Et auxi que, par tout la Mer, Treues soient Prises de Novell, jusques a certein temps, par quoy uray & bon Amour mutuel puisse estre nourrie entre le Deuz Parties d'Angleterre & de Fraunce, & leurs Subgis, & que la Merchandise puisse avoir Cours Seurement par la Mer, durant le temps de la dit Trieue,
Pource est il que Nous,
Apres le dit Advis comun & mutuel Accord, & Consentment, ainsi delibere par bon Conseil & meur Deliberation, come dit est, par vertue du dit Povoir dessus transcript, a Nous donne,
Avons Fait & Accorde, Faisons & Accordons, par la Teneur de cez Presentes, pour la Partie d'Angleterre, avec le Diz Cordelier de Giresme, & Maistre Johan Courtecuisse,
Qni Pareilment l'ont Fait & Accorde avec Nous, pour la Partie de France, par vertue de leur dit Povoir dessus Transcript,
La dit Prorogation de bonnes, fermes, & loialles Trieues, Souffrance & Abstinence de Guerre, ou ycelles Trieues bonnes & seures avons Prises & Prenons de Novell, par la Teneur de ces Presentes, en la Marche de Picardie, des la Rivere de Somme, jusques a la Mer,
Et en ycelle Trieues compris la Ville de Gravelynges, & la Paiis de West Flandres, jusques a la Ville de Neusport,
A ycelles Trieues durer depuis le dit darrein Jour de ce presentes Moys de Septembre, jusques au Primer Jour de May, qui sera l'An Mille CCCC. & X. tout inclut.
Durans lesquelles Trieues, Souffrance, & Abstinence de Guerre, cessent & cesseront, ou dit Paiis & Marche de Pikardie dessuisdiz & Declarez, toutz Prises de Parsonnes, de Forteresses, de Biens, & Lieux quelconques, Demolesmens de Maisons & de Murailles, touz Larrecins, Pilleries, Robberies, & touz autre Faitz de Guerre,
Et ne seront aucuns Chasteaulx, Villes, ou Forteresses Assegiez, Assaillez, Combatuz, Eschelez, ou Emblez, ne Parsonne ou Biens quelxconques Prises, d'une Part ne d'autre, es Terres, Paiis, & Lieux dessusdites en la dit Marche de Picardie, soit soubz Coleur de Marque, Reprisaille, Cautions, Promesses, Debties, Obligations, Venditions, ou par aultres maneres quelxconques, durant le temps dessusdit,
Et purront, pendant le temps de cest presente Treue, ou Prorogation de Trieus, toutz les Subgies, d'un Partie & d'autre, Aler & Venir, & fair leurs Bosoignes, Laborages, & Merchandise de Vittailes, & autres Choses quelxconques, loisibles & non defenduz, Seurement & Sauvement, sans estre Domages ou Offenduz, en Corps, ou en Biens, en quelque manere que ce soit, en Paiant lez Devoirs anciens & autres Custumes,
Tant Solment, Pourveu tousvoies que nul, de l'un ne de l'autre Partie, ne Entrera, durant le temps dessusdit, en Chasteux, Villes Fermes, ou autres Forteresses de la Partie Adverse, se ce n'est par Licence ou Consentment dez Seigneurs ou des Capitains des diz Chasteux, Villes fermes, & autres Forteresses, ou d'autres aians Povoir a ce,
Et generalment & particulerment ne serra fait, par les Subgiez, d'un Partie ou d'autre, ou dit Paiis & Marche de Pikardie dessus declarez, pur quelconque cause, occasion, ou coleur que ce soit, Choses quelxconques au contraire de cest presente Trieue, Souffrance, ou Abstinence de Guerre, par aucune voie ou maniere, durant le dit temps,
Et se aucun Parsonne, ou aucuns Biens, Villes fermes, Chasteux, ou Forteresses estoient Pris ou aucune Chose autrement Attempte contre les diz Trieues, Seurtes, & Abstinence de Guerre, par queconque maner que ce fust, ou dit Paiis & Marche de Picardie dessus declarez, durant le temps dessuisdit, il sera Restitue & Repare tout entierment sanz aucun faultre, & lez Malfaiteurs Puniez & Corrigies selon l'exigence dez Cas, cessaunz en tous les Choses dessuisdiz & chascune d'icelles tout duplicite & ambiguite, fraude & mal engin,
Et, avec ce, d'abondant, avons Accorde & Accordons, par vertue du Poair que dessuis, que, pour aucune Maffait, Attemptat, ou Enterprise, s'acuns entrevenoient, pendant le temps dessusdit, contre les Choses dessusdiz ou aucuns d'celles (que Dieu ne vueille) ne seront ou pourront pur ce ces presentes Treues & Abstinence de Guerre estre tenuz ou reputez pour Enfraintes, ne Guerre pur ce estre Fait ou Comence, par l'un des ditz Parties sur ne a l'encontre de l'autre, meis seront Reparez & mys au primer Estat & deu les diz Meffaitz, Attemptates, ou Entreprises, s'acuns estoient ou avoient este faitz (que Dieu ne vueille) encontre ces diz presentes Trieues, ou la Teneur d'celles, & les Malfaiteurs Puniez selon l'exigence des Cas,
Et ne poura aucune, de l'une Partie ne de l'autre, Entrer par la Paiis, estant en Trieues, es Paiis, non estantz en Trieues, pur y faire Guerre, en queconque manerie que ce soit,
Et, a fin que icelles Trieues soient mielx Tenuz & Gardee, selon leur forme & teneur, sanz Enfraindre en aucune manerie, Nous, par vertu du Povoir dessus transcript, Avons Fait & Ordonne, Faisons & Ordonnons, par la Teneur de ces Presentes, Conservateurs d'icelles, par tous les Paiis, Territories, & Seigneurs dessusditz, le Capitain de Caleys, qui pur le temps sera, ou son Lieutenant, & le Lieutenant de Guynes, jointment & severralment,
Lesquelx seront tenuz de jurer & jurent, es mains de ceux qui de la Partie de France seront Ordennez Conservateurs,
Les quelx Jurrent aussi, es mains de ceux de la Partie d'Angleterre,
De faire Tenir & Garder lealment & veritablement lez dis Trieues, chascun en droit soy, & de faire Repairer tout ce qui seroit fait au contraire come dessus est dit.
Et, s'ils estoient feblez, d'Aider les unges as Autres lealment & de tout leur Povoir, sanz fraude & mal engin, s'ils en sont requis,
Et, avec ce, en ensuiant l'Advis, Deliberation, comun Accord, & Consentement dessusdiz, a fin que vray & bonne Amour mutuel puisse estre nourris entre les diz Parties & leurs Subgiez, & que la Marchandise puisse avoir Cours seurement entre les Subgiez, de l'une & de l'autre partie &c. ut supra ut in Treugis de Mare.
Don. ut supra.
Dec. 1. The K. assigns to Lucy, widow of Edmund earl of Kent, the manor of Cottingham, tenements in Berham and Stowe, &c. Westm.
O. viii. 561. H. iv. p. i. 144.
Pro Lucia Visconti, de Dote assignanda.
An. 10. H. 4. Claus. 10. H. 4. m. 27.
Rex, Escaetori suo in Comitatu Eborum, Salutem.
Scias quòd,
De omnibus Maneriis, Terris, & Tenementis, quae fuerunt Edmundi nuper Comitis Kantiae Defuncti, qui de nobis tenuit in Capite, & quae, per Mortem ipsius nuper Comitis, capta fuerunt in Manum nostram, & in Custodia Luciae, quae fuit Uxor praedicti nuper Comitis, & aliorum, ex Concessione nostra existunt,
Tàm de assensu Concilii nostri, ac Nicholai Gascoigne, & Johannis Bache, Attornatorum praedictae Luciae Custodis Propartis Edmundi Filii Alianorae nuper Comitissae Marchiae, unius Filiarum Thomae nuper Comitis Kantiae ac unius Sororum praedicti Edmundi nuper Comitis Kantiae & Consanguinei & unius Haeredum ejusdem Edmundi, nuper Comitis Kantiae, ipsum de Terris & Tenementis praedictis contingentis,
Quàm de assensu Thomae Enderby Attornati, Willielmi de Wylugbby Chivaler, & Johannae Uxoris ejus Ducissae Eborum, Alterius, Willielmi Flete Attornati Johannis Comitis Somersetiae & Margaretae Uxoris ejus, Tertiae, Johannis Scarburgh Attornati Thomae Comitis Sarum & Alianorae Uxoris ejus, Quartae, & Johannis Ellerker Attornati Johannis de Neuyll & Elizabethae Uxoris ejus, Quintae, Sororum & Haeredum praedicti Edmundi nuper Comitis Kantiae,
Assignavimus eidem Luciae (cujus Sacramentum, quòd se non maritabit sine Licentia nostra, cepimus) Maneria, Terras, & Tenementa subscripta, videlicet,
Situm Manerii de Cotyngham, cum uno Crofto vocato Appulgarth,
Uno Parco cum Boscis Forinsecis, dicto Parco contiguis & adjacentibus (videlicet) Northwod, Pratwod, & Harland,
Decem & Septem Bovatas Terrae Dominicalis in Campis de Cotyngham,
Quandam Peciam Pasturae, vocatam Lortley, continentem Decem Acras &c.
Habenda in Dotem ipsius Luciae, ipsam, de omnibus Maneriis, Terris, & Tenementis praedictis, secundum Legem & Consuetudinem Regni nostri Angliae, contingentem,
Et ideo Tibi Praecipimus quòd eidem Luciae, Situm, Croftum, Parcum, Boscos, Terram, Pasturas, Molendina, Redditus, Communam, Turbariam, Proficua, & Perquisitiones praedicta, cum pertinentiis, in Balliva tua, sine dilatione Liberes, Habenda in Dotem suam praedictam in forma praedicta, Salvo Jure cujuslibet.
Teste Rege apud Westmonasterium, Primo die Decembris.
Per ipsum Regem.
Rex Escaetori suo in Comitatu Lincolniae, Salutem.
Cùm, inter caetera Maneria, Terras, & Tenementa, quae fuerunt &c. ut supra usque ibi existunt, & tunc sic eidem Luciae in Dotem suam, ipsam, de omnibus Terris & Tenementis praedictis, secundum Legem & Consuetudinem Regni nostri Angliae, contingentem, per Nos assignata,
Assignavimus praefatae Luciae Terras & Tenementa in Berham & Stowe &c.
Habenda in Dotem ejusdem Luciae, ipsam, de omnibus Maneriis Terris & Tenementis praedictis, secundum Legem & Consuetudinem praedictas, contingentem;
Tibi praecipimus quòd eidem Luciae Terras, Tenementa, Pasturas, Molendina, & Pratum praedicta, cum pertinentiis, in Balliva tua, &c. ut supra.
Teste ut supra.
Per ipsum Regem.
Dec. 7. Renewal of the treaty between John [II.] K. of Castile and Charles [VI.] of France. Valladolid.
O. viii. 561. H. iv. p. i. 144.
Confoederationum Castellae & Franciae Renovatio.
An. 10. H. 4. Ex Biblioth. Conton. Tit. A. 3.
Johannes, Dei Gratia, Rex Castellae & Legionis, Universis & Singulis Christi Fidelibus, Praesentium seriem Inspecturis & Audituris, Salutem, & Gratiam in Domino cum habundantia Transquilitatis & Pacis.
Notum facimus & fieri volumus magnifestum Quòd,
Cùm, aeternâ providente Clementiâ, multis jam evolutis Annorum Curriculis, inter, praeclarae Memoriae, deffunctos Reges, Karolum quondam Franciae, & Henricum quondam Castellae & Legionis, Proavum nostrum (quorum Gesta magnifica per universa Mondi Clismata solempniter divulgantur) certae Confoederationes, Pactiones, Ligae, Conventiones, & Amicitiae initae, conceptae, & ordinatae fuerint & firmatae,
Et postmodùm per, Serenissimum ac Christianissimum Principem, Karolum Regem Franciae Modernum, Praecarissimum Fratrem nostrum, pro Ipso & Primogenito suo, vel Primo Regni sui Haerede, ex parte una, & tàm per, inclitae Recordationis, Serenissimum Johannem, Avum, quàm Henricum, Genitorem, nostros, Reges Castellae, pro ipso Genitore nostro, & Nobis, ex parte altera, Approbatae, Confirmatae, Renovatae, & Roboratae, sicut per eorum Literas Patentes & Auctenticas, suis Magnis Sigillis debitè communitas, Potest luculentiùs apparere,
Quarum siquidem Literarum Originalia in Archivis utriusque Partis non inmeritò diligenter conservantur, ipsarumque Tenores hic haberi volumus pro expressis & insertis,
Nos,
Revolventes in Animo quàm laudabile, quàm salubre, quamque dulce semper extitit unitatis amore vinculum caritatis observare, quae, suae Virtutis Efficaciâ, Ecclesiae Membra fortiter ligat adinvicem & cum Christo, nec permittit eos, quos perfectè semel junxit adinvicem, seperari, neque Consilium & Auxilium sibi mutuò denegare, qui potiùs eorum omnia facit esse communia, & insuper operatur in ipsis Ydemptitatem Voluntatum,
Nostraeque Confoederationis aciem Dirigentes ad Utilitates innumeras & Inenarabilia Beneficia, quae, retro lapsis Temporibus, Regibus & Regnicolis utriusque Regnorum ex Amicitiis hujusmodi provenerunt,
Cupientes & desiderabiliter Affectantes memoratam Fraternae Caritatis Unionem, quae tàm diu permansit illibata, non Diminutionem nostris Temporibus recipere, sed crescere semper & proficere potius in augmentum, omnemque cujuslibet Occasionis amputare materiam, quae, tàm ex Verborum, quàm Sententiarum dictarum Literarum antiquarum, Obscuritate, Ambiguitate, aut forsan vel alio quovis modo, Causam afferre posset Dissentionis, Altercationis, seu Contentionis in Futurum,
Constitutis it nostrae Majestatis Praesentia, necnon, Praeclarissimae Genitricis nostrae, Kaherinae Reginae, &, Illustris Patrui nostri, Fernandi Infantis Castellae (Gereitium ad praesens Nostri Regnorumque ostrorum Regimen, Curam, & Tutillam) Ambaxiatoribus, Procuratoribus, & Nunciis praedicti Karissimi German nostri Regis Franciae, ad nos propter hoc specialiter destinatis (videlicet) Feverendo Patre Gerardo, Dei Gratiâ, Episcopo Sancti Flori, necnon Domino Robino de Braquemonte, Domino de Gravilla Milite, & Magistro Johanne Huom Archidiacono Avalonensi,
Ipsisque, virute Potestatis, eis attributae per Liters praefati Germani nostri Regis Franciae, suo majori Sigillo Roboratas (quarum tenor inferiùs inseretur) Nomine praefati Germani nostri, & pro eo próque Filio suo Primogenito, Nao vel Nascituro, aut Primo Regni su Haerede, ac pro Regno, Terris, Doniniis, Subdictis, & Adhaerentibus suis, & aliis omnibus & singulis quorum inerest vel interesse poterit comodolibet in Futurum, Recipientibus, Acceptatibus, & solempniter Stipulantibus,
Confoederationes, Tractatus, Compositiones, Pactones, Ligas & Amicitias, tàm ex nostra certa Scientia, quàm de praedictorun Genitricis & Patrui Tutorum nostrorum, necnon aliorum Praelatorum, Baronum, Magnatum, & Peritorum Regni & Concilii nostri, propter hoc specialiter & personaliter vocatorum, Consilio, Voluntate, pariter, & Assensu Tractamus, Inimus, Facimus, & Firmanus sub Forma & Modis Infrascriptis,
Primo, videlicet, quòd Nos, Johannes Rex Casellae & Legionis praedictus, Filiusque noster Primogenitus, Nasciturus, sive primus Regnorum nostrorum Haeres, Regna, Terrae, Patriae, Dominia, & Suditi nostri, sumus ex nunc, & erimus de caetero, unà cum dicto Karolo Fnncorum Rege Fratre nostro Carissimo, Filióque Primogenito, Nato aut Iiascituro, seu primo Regni sui Haerece, Regno, Terris, Patriis, Dominiis, & Subdictis suis, boni, veri, fideles Conoederati & Adhaerentes, tamquam nostro vero Fratri Naturali & Germano, tali modo, videlicet,
Quòd nos, & Filius noster Primogenitus nasciturus, seu primus Regnorum nostrorum Haeres, Dampnum, Vituperium, Detrimentum, aut Dedecus dicti Fratris nostri Carissimi Regis Francorum, Filii Primogeniti, Nati aut Nascituri, seu Primi Regni sui Haeredis, Regni, Terrarum, Patriarum, Dominiorum & Subdictorum suorum, non procurabimus ullo modo,
Nec cuiquam Viventi, cujuscumque Statûs, Conditionis, Praeeminentiae, aut Dignitatis existat, etiamsi Persona fuerit Regalis, aut alia quaevis, quae dicto Fratri nostro Carissimo Regi Francorum, Filio Primogenito Nato aut Nascituro, seu Primo Regni sui Haeredi, Regno, Terris, Patriis, Dominiis, & Subditis suis, Guerram, Dampnum, Vituperium, Detrimentum, aut dedecus facere, perpetrare voluerit aut inferre, Consilium, Auxilium, praestabimus seu Favorem,
Quae quidem Ligae, Confoederationes, Pacta, Amicitiae, Conventiones, Tractatus, supra & infra scriptae & Scripti, durabunt quo ad Vitam Fratris nostri Carissimi Regis Franciae, Primogeniti Nati aut Nascituri, & Primi Regni sui Haeredis, nostríque Regis Castellae & Legionis praefati, Filii Primogeniti Nascituri, sive Primi Regnorum nostrorum Haeredis Praedictorum, & quamdiu Ipsi & Nos Vitam duxerint seu duxerimus in Humanis.
Item, praedictum Fratrem nostrum Carissimum Regem Franciae, Filium Primogenitum, Natum aut Nasciturum, sive Primum Regni sui Haeredem, tàm per Mare, quàm per Terram, contra quascumque Personas quae possunt vivere sive mori, cujuscumque Statûs, Conditionis, Praeeminentiae, aut Dignitatis existant, etiamsi Persona fuerit Regalis, aut alia quaevis, quae dicto Fratri nostro Carissimo Regi Franciae, Filio Primogenito Nato aut Nascituro, sive Primo Regni sui Haeredi, Regno, Terris, Patriis, Dominiis & Subditis suis, Guerram, Dampnum, Vituperium, Detrimentum, aut Dedecus facere perpetrare voluerint aut inferre, bonâ Fide juvabimus & juvare tenebimur absque Fraude.
Nosque Guerram dicti Fratris nostri Carissimi Regis Francorum, Filii Primogeniti nati aut nascituri, seu Primi Regni sui Haeredis, in nos, & in Personam nostram, tamquam propriam nostram, recipiemus, & ut caput guerrae recipere tenebimur, ac in Regnis & Dominiis nostris tanquam nostram Propriam, cùm per Literas Patentes, Sigillo dicti Regis Franciae Fratris nostri Carissimi, aut sui sibi Primogeniti nati aut nascituri, sive Primi Regni sui Haeredis, certifficati fuerimus quòd Guerra fuerit Apperta, & in Regno Franciae Praeconizata, inter eundem Regem Franciae, aut suum Primogenitum natum sive nasciturum, seu Primum Regni sui Haeredem, ex una parte, & Regem Angliae, seu quemcunque alium, ex parte alia, infra Decem Dies a Die praedictae Certifficationis nobis factae, facere praeconizari jubere tenebimur;
Sic tamen quòd, si dictus Frater noster Carissimus Rex Franciae, Filiusque Primogenitus natus aut nasciturus, seu Primus Regni sui Haeres, sive alter eorumdem nos, aut Primogenitum nostrum nasciturum, seu Primum Regnorum nostrorum Haeredem Requisiverint, seu per eos aut eorum alterum fuerimus de Juvamine Subditorum nostrorum Armatorum, seu Galearum, aut aliorum Navigiorum, ad opus dictae Guerrae subvenire Requisiti, nos, Primogenitus noster nasciturus, seu Primus Regnorum nostrorum Haeres, hoc facere, Galeasque ac alia Navigia, & Gentes Armorum, tàm per Terram, quàm per Mare, ad Servitium & Juvamen dicti Fratris nostri Carissimi Regis Franciae, Filii Primogeniti nati aut nascituri, & Primi Regni sui Haeredis praedictorum (ejus tamen vel eorum Sumptibus & Expensis) fideliter & efficaciter, omni fraude cessante, mittere tenebimur, jurabuntque Capitanei Armatorum hujusmodi, tàm per Terram, quàm per Mare, sui Admiraldi, vel alii quicunque, & faciant solempne Juramentum eorum Deputatorum, quòd Ambarum partium honorem, utilitatem, & commodum, diligenter observabunt, ac totis viribus fideliter procurabunt.
Item, poterunt Vassalli & Subditi nostri, liberè & absque offensâ, qualitercumque per eos incurendâ, ad Servitium & Juvamen dicti Fratris nostri Carissimi, Filii Primogeniti nati aut nascituri, seu primi Regni sui Haeredis, tàm per Terram quàm per Mare, ad opus dictae Guerrae (nostrâ tamen aut Regnorum & Dominiorum nostrorum necessitate cessante) quotiens ei placuerit, se transferre.
Item, Guerrâ, nomine Fratris nostri Carissimi Regis Francorum praedicti, Filiique Primogeniti nati aut nascituri, sive primi Regni sui Haeredis, seu nomine nostri, sive Primogeniti nostri nascituri, aut primi Regnorum nostro- rum Haeredis, contra quemcumque incepta sive incipiendâ, Nos, Primogenitus noster nasciturus, aut Regnorum nostrorum primus Haeres, cum parte adversa, Pactum, Tractatum, Accordum, Treugam, seu Pacem facere, tractare, accordare (absque Consensu & Voluntate expressis praedicti Fratris nostri Carissimi, seu Primogeniti nati aut nascituri, sive primi Regni sui Haeredis) firmare non poterimus sive poterit quomodolibet aut inire,
Poterit tamen praedictus Germanus noster, Primogenitus natus aut nasciturus, sive primus Regni sui Haeres, causis exigentibus, Treugas particulares ad Annum vel aliud brevius tempus citra, tractare & inire, si & quantum sibi videbitur expedire, proviso quòd dictas Treugas perticulares nobis, aut primogenito nascituro, vel haeredi nostro, significare teneatur, & quòd in eisdem nos, Primogenitus nasciturus, vel Haeres, cum Patriis & Subditis nostris, comprehendamur si nobis placuerit comprehendi, quodque praedictae Treugae particulares unius Anni, vel temporis brevioris, nequeant ulteriùs ad longum tempus, sine expresso Consensu nostro, Primogeniti nascituri, aut primi Regnorum nostrorum Haeredis, Prorogari vel Extendi, Cessantibus in praemissis, & caeteris sequentibus universis, omni fraude atque dolo,
Item, Castra, Civitates, Villae, Fortalitia, sive Loca, quae & quas, nos, primogenitus aut haeres, sive Gentes nostrae, tàm in Regno & Terra Angliae, & Ducatu Acquitaniae, quàm in aliis Regnis, Terris, & Dominiis, contra quae & quas, dictus Frater noster, primogenitus natus aut nasciturus, sive primus Regni sui Haeres, Guerram inceptam habuerit vel inceperit, acquisiverimus, occupaverimus, acquisiverit seu occupaverit, per Mare vel per Terram, dicto Fratri nostro Carissimo Regi Franciae, ejusque Primogenito Nato sive Nascituro, aut primo Regni sui Haeredi, seu suo certo Nuncio aut Mandato, Nos, & Gentes nostrae praedictae, & Filius noster Primogenitus nasciturus, seu primus Regnorum nostrorum Haeres, liberè dare & restituere tenebimur, ac etiam tenebuntur; bona tamen mobilia, capta vel occupata, efficientur Capientis & eidem concedentur, secundum morem & Consuetudinem Regnorum Franciae & Castellae praedictorum.
Item, volumus quòd, si Rex Angliae, aut suus primogenitus, seu quicunque Regni sui haeres, & Ducatûs Aquitaniae, aut aliquis alius de Sanguine Regali Angliae, fuerit captus per nos, primogenitum nasciturum, aut primum Regnorum nostrorum haeredem, sive per gentes nostras, tàm per Mare, quàm per Terram, vel quicunque alius Rex, Dux, vel Comes, contra quem principaliter dictus Frater noster Rex Franciae, ejusque primogenitus natus aut nasciturus, sive primus Regni sui haeres, guerram inceptam habuerit vel inceperit, ad Arbitrium, Voluntatem, & Ordinationem dicti Fratris nostri Carissimi Regis Franciae, vel ejus primogeniti nati aut nascituri, sive primi Regni sui haeredis, nostrique vel primogeniti nostri nascituri, aut primi Regnorum nostrorum haeredis, teneatur Captus & Captivus, insimulque poterimus, unà cum dicto Fratre nostro Carissimo, supra Expeditionem dicti Capti sive Captivi ordinare, prout ambarum partium placuerit Voluntati,
Quicunque verò alius a praedictis Captus sive Captivus extiterit, Consentimus & Volumus quod sit & efficiatur Capientis, & eidem concedatur:
Super quibus & eorum quolibet, tàm super Guerra, quàm personis supradictis, & omnibus aliis ad hoc necessariis, Factum Guerrae, Utilitatem, & Commodum dicti fratris nostri Carissimi Regis Franciae, filii primogeniti nati aut nascituri, sive primi Regni sui haeredis, Regni, Terrarum & Subditorum suorum concernentibus, nos, aut primogenitus noster nasciturus, sive primus Regnorum nostrorum haeres, relationi simplici & assertioni, per dictum fratrem nostrum Regem Franciae, aut primogenitum natum seu nasciturum, seu primum Regni sui haeredem, sive Literis suis super hoc, aut suo certo Nuncio ad hoc specialem Potestatem habenti, nobis, aut primogenito nostro nascituro, seu primo Regnorum nostrorum haeredi factis, absque alia Probatione seu Informatione quacunque, per praedictum fratrem nostrum Carissimum Regem Francorum, aut primogenitum natum seu nasciturum, sive primum Regni sui haeredem faciendis, fidem indubiam tenebimur & tenebitur adhibere; Intimationeque, prout praedictur, nobis factâ, nos, & primogenitus nasciturus, aut primus Regnorum nostrorum haeres, praedictum fratrem nostrum Carissimum Regem Franciae, primogenitum suum natum aut nasciturum, seu primum Regni sui haeredem, Regnum, Terras, Dominia, & Subditos suos, secundum Formam superiùs praeinsertam, de facto tenebimur & tenebitur utiliter adjuvare.
Sanè, a Ligis, Confoederationibus, Pactis, Conventionibus, & Tractatibus praedictis, exipimus, & exipi volumus, Personam, Sanctissimi in Christo Patris, Romani Pontificis, necnon similiter Regem Arragonum, & Filium suum Primogenitum qui nunc sunt, dumtamen idem Rex Arragonum & Filius suus primogenitus, eorúmve alter, contra dictum fratrem nostrum Carissimum Regem Franciae, primogenitum natum aut nasciturum, seu primum Regni sui haeredem, Regnum, Terras, Dominia, & Subditos suos, sive Nos, Primogenitum nasciturum, aut primum Regnorum nostrorum Haeredem, Regna, Terras, Dominia, & Subditos nostros, Guerram, Dampnum, Vituperium, aut Dedecus sive Detrimentum non facient, inferant, aut procurent, faciat, inferat, aut procuret, sive fieri, inferri, aut procurari faciant per alium quovismodo,
Quod, si (quod absit) idem Rex Arragonum aut suus primogenitus contrarium facerent, cessabit praedicta Exceptio, & nos, noster primogenitus nasciturus, aut primus Regnorum nostrorum haeres, cum dicto fratre nostro Carissimo Rege Franciae, ejusque primogenito nato vel nascituro, seu primo Regni sui haerede, erimus prout sumus unanimiter Confoederati, contra Regem Arragonum & suum primogenitum praelibatos.
Quae omnia praedicta & singula nos, praedictus Rex Johannes, sanâ & provisâ Deliberatione Consilii super hoc habitâ, pro Nobis, primogenito nascituro, & primo Regnorum nostrorum haerede, Regnis, Terris, Dominiis, & Subditis nostris, Promittimus & Juramus in Animam nostram, promiseruntque & jurârunt praenominati Genitrix & Patruus, nostro Tutelaeque nostrae nomine, super Ymaginem & Memoriam Domini nostri Jesu Christi Crucifixi, Euvangeliaque sua Sancta, per nos & ipsos corporaliter tactam & tacta,
Promittimusque, verbo Regio, bonâ fide, fidemque & homagium eidem praefato Carissimo fratri nostro Karolo Francorum Regi, primogenito nato aut nascituro, seu primo Regni sui haeredi, praestando, tenere, facere, &, de puncto ad punctum, fraude & malo Ingenio cessantibus quibuscumque, adimplere & inviolabiliter observare, & hoc sub Ypotheca & Obligatione omnium bonorum nostrorum, haeredum, & futurorum, necnon & sub poena Parjurii quam Rex potest incurrere tali casu,
Et, insuper, sub Poena c M. Marcarum Auri, in quibus Obligationibus & Poenis nos dictus Rex Castellae & Legionis, interveniente dictorum Tutorum nostrorum Auctoritate & Consensu, Regna & omnia bona nostra, haeredum & Successorum nostrorum, dicto fratri nostro Carissimo Regi Franciae, ejusque primogenito nato seu nascituro, sive primo Regni sui haeredi, applicanda, tamquam pro Judicato, Condempnato, Confessato, & in ipsas poenas, si contra praedicta nos, aut primogenitus noster nasciturus, sive primus Regnorum nostrorum haeres, facerimus aut facerit, confitemur nos, & primogenitum nasciturum, primumque Regnorum nostrorum haeredem, incurrisse, & tàm de jure quàm de facto adjudicamus totaliter incidisse.
Et Nos Ipsos, de Auctoritate & Consensu praedictis, Primogenitum nasciturum, Regnorumque Haeredes & Successores, Regna, Dominia, Terras, & Bona nostra, Haeredum & Successorum nostrorum praesentia & futura, pro Praemissis firmiter adimplendis, Supponimus & subposuimus Cohertioni & Conpulsioni Camerae Sedis Apostolicae,
Volumusque & Consentimus quòd, ad majorem Firmitatem praedictorum omnium & singulorum, Litteras Apostolicas super Ipsis fortiores & meliores (dicto Sapientum substantiâ non mutatâ) Nos, & dictus Primogenitus nasciturus, primusque Regnorum nostrorum Haeres, dicto Fratri nostro Carissimo Regi Franciae, ejusque Primogenito nato aut nascituro, primoque Haeredi Regni sui, facere & concedere teneamur ac etiam teneantur, quotiens per dictum Regem Franciae Fratrem nostrum Carissimum, seu Primogenitum natum aut nasciturum, sive primum haeredem Regni sui, Nos, aut Primogenitus noster nasciturus, sive primus Regnorum nostrorum haeres, fuerimus aut fuerint requisiti,
Caetera verò alia omnia & singula, inter utriusque Nostrûm Praedecessores, imsumque Fratrem nostrum Carissimum Franciae Regem, & nostros Progenitores hactenus hinc inde, per quaecunque Instrumenta, Litteras, & Tractatus publicos vel privatos, conjunctim vel divisim, qualitercunque Inita, Firmata, Ratificata seu Declarata, etiam si Juramentis & Promissionibus sint vallata, quae hiis in Tractatibus non sunt inserta, Volumus deinceps esse nulla, irrita, & cassata, & Cassamus, Irritamus, Revocamus, & penitùs Anullamus.
Tenor verò Litterarum Potestatis datae Nunciis memoratis sequitur in hac Forma.
Karolus, Dei gratiâ, Francorum Rex, omnibus praesentes Litteras inspecturis, Salutem.
Notum facimus quòd Nos,
Animo revolventes, quantoperè curandum sit universis, & hiis praecipuè qui Regendis Populis praeferuntur, veram inter se Caritatis Amicitiam conservare, quae profectò semper solet tanto certior quanto vetustior reperiri,
Et Recogitantes attentiùs sinceras & fideles Amicitias, Confoederationes & Ligas, a longe retro lapsis Temporibus, inter, celebris Recordationis & Memoriae, Progenitores nostros Francorum Reges & Reges Castellae & Legionis, & eorum Regna, Subditos, Dominia, Principatus, atque Terras, Sapientum & Proborum utriusque Partis Virorum Consilio initas, salubriter & inviolabiliter observatas, desiderantes ex intimis Amicitias hujusmodi, ad Dei Laudem & Honorem, Subditorumque Transquilitatem & Pacem, indisolubili Nexu perdurare,
Ac ad plenum confidentes de Sapientia, Fidelitate, Circumspectione, & Diligentiâ, dilectorum & fidelium Gerardi de Podio Episcopi Sancti Flori, Guillermi de Monte Revelli (dicti Heremite) Militis & Cambellani, Magistri Petri Trousselli Archidiaconi Parisiensis, Magistri Requestarum Hospitii, Roberti dicti de Branquemont Militis & Cambellani, Consiliariorum, necnon Magistri Johannis Huoms Archidiaconi Avalonensis Secretarii, nostrorum, Exibitorum praesentium Litterarum, quos in praesentiarum ad Serenissimum Principem & Amantissimum Fratrem nostrum Johannem Regem Castellae & Legionis, pro nonnullis arduis Negotiis, quae non parum cordi gerimus, duximus destinandos, ipsos ex certa Scientia, maturoque praecedente Consilio, nostros Procuratores, Tractatores, & Nuncios speciales, Facimus, Constituimus, Deputamus, & Ordinamus per Praesentes,
Dantes & Concedentes eisdem, sive Quatuor aut Tribus ipsorum (quorum idem Episcopus, & in ejus absentia dictorum Militum alter, remaneat semper unus) plenam & liberam Potestatem, Facultatem, Auctoritatem, & Mandatum speciale Faciendi, Ineundi, Tractandi, Firmandi, Renovandi, & Confirmandi, pro Nobis & Nomine nostro, Haeredumque, Subditorum, & Adhaerentium nostrorum, cum dicto Fratre nostro, pro Se & Nomine suo, Haeredumque, Subditorum, & Adhaerentium suorum, necnon cum Katherina Regina Castellae Matresuâ Carissimâ, Sorore nostrâ, &, Illustri Consanguineo nostro, Fernando Infante Castellae, Patruo praedicti Fratris nostri, aut cum alio vel aliis ad hoc, ab ipso Fratre nostro cum sufficienti & ydoneâ Potestate, Deputato seu Deputatis, ac cum caeteris aliis quibuscumque, quorum intererit & interesse poterit, Amicitias, Confoederationes, & Ligas, in perpetuum vel ad tempus, inter dictum Fratrem nostrum, suosque Haeredes, Successores, Subditos,& Adhaerentes, & Nos, Haeredes, Successores, Subditos, & Adhaerentes nostros, sub ejusdem vel alterius cujuslibet Tenoris Formâ, sub qua fuerunt olim inter Praedecessores suos & nostros, observatae, vel alia, quae videbitur dictorum Nunciorum & Procuratorum nostrorum Discreptionibus potius expedire,
Necnon Declarandi, Interpretandi, & in alia Forma Redigendi, & Mutandi, si quae videantur eis in dictis Confoederationibus antiquis ambigua, vel obscura, vel etiam inmutanda,
Tractatusque per eos, super hoc habitos, Amicitias, Pacta, Conventiones, Declarationes, Confoederationes, atque Ligas, Promissionibus, Juramentis, Stipulationibus, Obligationibus, sive Poenis, & aliis Securitatibus quibuscunque hinc & indè, Firmandi, Muniendi, Vallandi, & Roborandi, ac Jurandi in Animam nostram quòd omnia, per eos simul, Quatuor aut Tres ex ipsis (quorum idem Episcopus, aut in ejus absentia dictorum Militum alter, sit semper unus ut praefertur) super hoc tractata & concordata, tenebimus & faciemus firmiter, & constanter, & irrefragabiliter Observari,
Simileque Juramentum ab alia parte Petendi, Requirendi, & Recipiendi, ac super omnia alia & singula Gerendi, Exercendi, & Expediendi, quae in Praemissis & circa ea fuerint necessaria seu quomodolibet opportuna, & quae faceremus seu facere possemus si praesentes interessemus, etiam si talia sint quae Mandatum exigant speciale,
Promittentes, bonâ Fide, & in Verbo Regio, sub Obligatione omnium Bonorum nostrorum, pro Nobis, Haeredibus, Successoribus, Subditis, & Adhaerentibus nostris, Stabile, Ratum, & Firmum habituros, quicquid per dictos Procuratores & Nuncios nostros, Actum, Tractatum, & Declaratum, seu Gestum in Praemissis & eorum singulis fuerit, ac per nostras Patentes Literas ad majus Robur, quotiens opus fuerit, & Requiremur, confirmare.
In cujus rei testimonium praesentes Litteras Sigilli nostri fecimus Appensione muniri.
Datum Parisius, Die vicesimo quarto Mensis Aprilis, Anno Domini Millesimo, Quadringentesimo octavo, Regni verò nostri vicesimo octavo.
Sic Signatum,
Per Regem in suo Concilio.
Neauville
.
In quorum omnium Fidem & Testimonium, praesentes Litteras Sigilli nostri munimine, necnon ad amplioris Certitudinis Firmitatem, praefactorum Genitricis & Patrui nominum subscriptione, Sigillisque, unâ cum Signo Notarii Publici, fecimus & jussimus communiri,
Datum in Valeoleti, die septimâ Decembris, Anno Domini M. CCCC. VIII.
Sic Signatum.
Yolle Reyne.
Yo Ehnfante.
Et ego
Johannes Roderici de Villalo Clericus Legionensis Diaecesis, Publicus Apostolica Auctoritate Notarius, Praemissis Tractatibus, Stipulationibus, Acceptationibus, Firmationibus, Executionibus, Promissionibus, Juramentis, Submissionibus, & Revocationibus, omnibusque aliis & singulis, dùm sicut praemittitur agerentur & fierent, unà cum infrascriptis Testibus ad haec vocatis specialiter & rogatis, videlicet, Reverendo in Christo Patre & Domino, Domino Johanne Episcopo Segobiensi, Magnificis & Potentibus Viris, Dominis, Frederico de Trastamara, Henrico de Monte Rotundo, Comitibus, ac, Egregiis Militibus, Dominis, Petro Affan de Ribera, Didaco Fernandi de Corduba Marescallo, nec non, Magnae Auctoritatis Viris, Dominis, Guiterio Gomecii Archidiacono de Guadalfaiara in decretis, Johanne Roderici de Sallamantica, Petro Yanes, ac Johanne Gundisalvi de Azenodo in Legibus Doctoribus, praesens interfui, & de Mandato dictorum Dominorum Reginae & Infantis, Tutorum dicti Domini Regis, suorumque Regnorum Gubernatorum, hoc praesens Publicum Instrumentum, me aliis arduis occupato Negotiis, alienâ Manu fideliter scriptum, in Publicam Formam redegi, Signoque meo signavi rogatus pariter & requisitus, in Fidem & Testimonium omnium & singulorum Praemissorum.
Dec. 24. The K. informs the clergy of Aquitain that he intends to send two abps., five bps., as deputies of the universities, monastic orders, cathedral chapters, and the prior of S. John of Jerusalem in England, to be present at the general council about to be held at Pisa. Westm.
O. viii. 567. H. iv. p. i. 146.
De Ordinationibus, super Concilio Pisae, pro Depositione Paparum, tenendo, de intendendo.
An. 10. H. 4. Vasc. 10. H. 4. m. 8.
Rex, Reverendis in Christo Patribus, Archiepiscopis, Episcopis, Abbatibus, Prioribus, & Ecclesiarum Cathedralium & Collegiatarum Capitulis, necnon toti Clero nostri Ducatûs Aquitaniae, Salutem.
Dudùm,
Quia comuniter ferebatur quòd Magna Pecuniarum copia, quae de Regno nostro Angliae & aliis nostris Dominiis ad Romanam Curiam portabatur, erat occasio Continuationis hujusmodi praesentis Scismatis detestandi,
Nos,
Occasionem illam tollere cupientes, de avisamento pariter & assensu Praelatorum & Cleri, & Procerum Regni nostri,
Ordinavimus quòd omnes Pecuniarum Summae, Apostolicae Camerae a nostris Subditis debitae & debendae, pro tempore per fidum Hominem deputandum, more solito levarentur, & in secura Custodia ponerentur, Apostolicae Sedis usibus applicandae postquam perventum fuerit ad Ecclesiae Unitatem,
Novissimè verò,
Post plurima Nova, nobis diversimodè nunciata, de Gestis & Factis Domini Gregorii Duodecimi, necnon & illius, qui secum de Papatu contendit, ac utriusque Collegii, nuper in unam & eandem mentis consonantiam, super Tollendo dicto Scismate, ut dicitur, concurrentium,
Tandem, ex Literis, Reverendissimorum in Christo Patrum, Dominorum Sanctae Romanae Ecclesiae Cardinalium, ac ex relatu, Reverendissimi in Christo Patris, Domini F. Cardinalis Burdegalensis, Amici nostri meritò praedilecti, coram Nobis, ac, dilectissimo Filio nostro Primogenito, Principe Walliae, necnon Praelatis & Proceribus quampluribus Regni nostri praefati constituti, laeti percepimus Intentionem, quam iidem Cardinales semper hactenus habuerunt, prout ipsi se habere in praesentiarum ostendunt, ad Unionem Ecclesiae Sanctae Dei,
Cujus occasione dicuntur varia pertulisse Gravamina, suis non parcendo Laboribus nec Expensis, quódque, praetextu continuationis praedicti Scismatis, contra votum & Juramentum, per ipsum Dominum Gregorium, dùm erat in minoribus constitutus, de cedendo Papatui solempniter praestitum, &, post Assumptionem suam ad Apostolatûs apicem, per suae manus Suscriptionem publicè Renovatum & Confirmatum,
Jam dicti Cardinales, de unanimi ipsorum assensu, ab eodem Gregorio omnem Obedientiam subtraxerunt, ac, pro GENERALI CONCILIO APUD PISAS in Festo Annunciationis Dominicae proximò jam futuro celebrando, disponunt, ad dictum Scisma penitùs extirpandum, nullam aliam viam, per quam ad dictam Unionem Ecclesiae perveniri valeat, magis acomodam Reputantes,
Nos igitur,
Ad praedicti Domini Cardinalis & Literarum praedictarum instantiam excitati, ac Conscientiae zelo ducti,
De consensu Statuum praedictorum, eidem Domino Gregorio Literas nostras, per quosdam Ambaxiatores nostros, transmisimus, exhortantes eundem in visceribus Jesu Christi, ut, pro Ecclesiae & Apostolicae Sedis Scandalo, & Animarum Christi Fidelium Periculis evitandis, ad dictum Generale Concilium personaliter se conferre dignetur, ad dandum, quantum in eo fuerit, sic ut ex vi Juramenti praestiti obligatur, Unionem in dictâ Ecclesiâ Sponsâ Christi, quam cuncti Christi Fideles indies avidè praestolantur,
Ordinavimus etiam quòd Oratores nostri solempnes ad Diem & Locum dicti Concilii transmittentur,
Quodque Duo Archiepiscopi, cum Quatuor Doctoribus in eorum Comitiva, & Quinque Episcopi, cum totidem Doctoribus unà secum, ibidem debeant personaliter interesse,
Et quilibet caeterorum Episcoporum, tàm Regni nostri praedicti, quàm Terrae nostrae Hiberniae, ad dictum Concilium, certis forsan ex Causis minime transeuntium, unum Doctorem pro se & Clero suae Dioecesis destinabit,
Et quòd quaelibet Universitatum nostrarum Duos Doctores, quorum unus sit in Theologia & alter in Jure Canonico vel Civili,
Et Nigri Monachi Quatuor Abbates, Cistercienses verò Duos,
Canonici Regulares
similiter Abbates Duos,
Cluniacenses
verò Abbates Duos aut Priores,
Cartusienses unum Priorem,
Praemonstratenses
verô Unum Abbatem,
Et quodlibet etiam Capitulum Ecclesiae Cathedralis Unum Doctorem,
Ad dictum transmittat Concilium,
Quódque Prior Hospitalis Sancti Johannis Jerusalem, in Anglia residens, illuc, in propria Persona, se transferat,
Has autem Ordinationes nostras, & quascumque alias factas seu etiam faciendas, tangentes Materiam Scismatis aut Unionis praedictae, non solùm in Regno nostro praedicto & dicta Terra Hiberniae, verùm etiam in Ducatu nostro Aquitaniae, volumus & districtè praecipimus observari,
Idcirco vos, & vestrûm quemlibet, Requirimus & Monemus, ac in Domino exhortamur, quatenus dictas nostras Ordinationes, & singula in eis contenta, modo consimili, quantum vestrûm quemlibet possent tangere, & possibile vobis fuerit, omnimodè observetis, & Executioni debitae demandetis, nè Indignationem Dei & nostram incurrere vos contingat,
Mandantes ulterius ac firmiter injungentes, Tenore Praesentium, omnibus & singulis, Domino Cardinali praedicto, ut Archiepiscopo Burdegalensi, Subditis & Subjectis, quòd sibi & Officialibus suis, tàm in Praemissis, quàm in omnibus aliis & singulis, Statum suum Archiepiscopalem quoquo modo tangentibus, ut tenentur, obediant, pareant effectualiter & intendant, Persuasionibus aut Mandatis, si quae forsan in contrarium, a quibuscumque Personis, etiam a praefato Gregorio, hactenus aut [..]posterum emanare contigerit (quae ad nostram omnino Praesentiam illico destinari praecipimus) non obstantibus quibuscumque,
Damus insuper in Mandatis Senescallo nostro Aquitaniae, ac Majori & Constabulario nostro Burdegaliae, necnon universis Judicibus, Vicecomitibus, Majoribus, Praepositis, Ballivis, ac omnibus aliis Officiariis & Ministris nostris, in Partibus Aquitanniae constitutis, & eorum Locatenentibus, pro tempore existentibus, ut, circa Executionem Ordinationum nostrarum hujusmodi, & adversus earum Contradictores quomodolibet aut Rebelles, nostrâ Regiâ Auctoritate provideat Remediis oportunis, quodque tueatur & foveat illos, qui praefatas Ordinationes observerint aut voluerint observare, & qui jam dicto Domino Cardinali suisque Officialibus, etiam nostrae considerationis obtentu, Consilium & Auxilium praestiterint in Praemissis.
In cujus &c.
Teste Rege apud Westmonasterium, vicesimo quarto die Decembris.
Per ipsum Regem.