Cecil Papers: October 1580

Calendar of the Cecil Papers in Hatfield House: Volume 2, 1572-1582. Originally published by Her Majesty's Stationery Office, London, 1888.

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'Cecil Papers: October 1580', in Calendar of the Cecil Papers in Hatfield House: Volume 2, 1572-1582, (London, 1888) pp. 348-352. British History Online https://www.british-history.ac.uk/cal-cecil-papers/vol2/pp348-352 [accessed 27 April 2024]

October 1580

899. Instructions for John Abington.
1580, October 5. For repairing to Bristol with money and letters directed to the Sheriffs and Justices of the peace of the counties Devon, Somerset, Gloucester, Monmouth, Glamorgan, and Worcester, and there to take measures for providing victuals for the troops in Ireland.
Endorsed :—“5 Octob. 1080.”
Draft, wholly in Burghley's hand. 5 pp.
900. The Duke of Anjou to the Queen.
[1580?], Oct. 5. They have heard rumours that the Spaniards were about to besiege Dunkirk, which on reflection her Majesty will perceive is a matter which concerns her no less than themselves. Has made preparations to send help there, and will do so as soon as ever the siege is begun if the States do not promptly interfere which he hopes they will do.—St. Valery, 5 Oct.
French. 2 pp.
901. The Duke of Anjou to the Queen.
[1580?], Oct. 14. Fears from her long silence that she has forgotten her “petite grenoule.” He wrote some time ago to Simier directing him to communicate certain particulars to her Majesty, and to entreat her to give him her advice which he is resolved to follow in all things. Hopes from the long sojourn of “vostre singe” that he will bring him some good news on his return.—Alenčon, 14 October.
French. 2 pp.
902. Simier to the Queen.
[? 1580], Oct. 18. “Madame,—J'ay ce jourduy, 18 octobre, resu une lectre de vostre Ma la quelle m'a donné la vye. Je vous rens čant milions de grasses de la bonne souvenanse il vous a plu avoyr du singe vostre. C'est mentenant le coup où j'espère de vostre faveur plus de bien que jamais, ce que mes henemis craignent et redoubtent infinimant, et prinsipallement la Rene que saves, la quelle n'a preande pas peu le passage de Monsieur vers vostre majesté, s'asurent bien du crédit que vous ares envers luy, pour le requérir de chose qu'elle n'aura pas trop agréable, et à quoy elle c'est toujours oposée de tous ses moyens. Sinon, despuis uelques mois qu'elle m'a faict soulz main entandre quelques overtures d'entrer en grasse per son moien conme je le vous desduire tantost plus anplement. Mes c'estoit qu'elle, ayent entandu que Monsieur avoit résollu de vous satisfayre en sela, elle heust vollontiers désiré que je recognusse telle hoblygation procéder de ses forces. Mais je [j'ai] trop à mon grand regret, experimanté sa mauvesse vollonté, et suis bien asuré que sans la grasse de vostre Ma je ne fusse plus au monde, et n'eust pas esté en ma puissence de me garentir des enbuches de mes henemis. Mes je say qu'ilz ont estés retenus pour crainte de vous offančer, comme sella qui de tous tanps c'est mostrée fort contrère à la cruaulté, et, quand vostre mate ne fera jamais aultre chose pour moy ci, vous suis je oblygé de la vye, laquelle je vous garde pour la vous offrir en sacrifice. Au demeurant, madame, je pance n'avoir j usques ysi rien obligé de ce qui apartien au devoir d'un bien affectionné serviteur, persuivant soulz vostre faveur la bonne grasse de son prince. Car j'ay toujours perčeveré en ma première foy et hobéisence, sans qu'on y est jamais veu aucun change ne mutation que de bien en mieus, si esse [est-ce] que pour tout cela je n'ay peu ancores aperčevoir qu'il soict touché ne hémeu en mon androit d'aucune forme de pyété, ce qui ne seroit pas trouvé trop estrange de Monsieur,à cause de mon peu de mérite, si l'on ne savoit conbien de fois il vous a pleu en escrire en ma faveur, et de telle sorte que je n'ay rien trouvé de plus amirable que le long tanps qu'il a demeuré à vous satisfaire pour ce regard. Ce m'est une preuve asses suffisente pour juger de sa vollonté envers moy, et me fere tant mieus cognoistre les grandes et infinies oblygations que je vous ay conme à celle à qui je dois les biens, l'onneur, et la vye, et en général toute la fortune, tellemant que je panse qu'il ne seroit pas possible, bien que la puissence de vostre Ma soict d'une très grande estandue, de trouver encores une personne qui vous soit si redevable que le singe. Je ne say, madame, quel chemin je pouray tenir pour me randre ausi agréable à son altesse, conme je I'ay pansé aultrefois. Car pour vous parler clerement, ce mot de n'estre poinct haymé de son mestre est si dur, et le regret tant malayse à inporter à celuy qui h[onore(?)] et sert de bon ceur com je fais, que je n'eus plustost me lesser tronper d'une espéranse vayne que de doubter de sa bonne vollonté : en quoy j'auray pour le moins ceste gloyre que ma loyauté passera l'extremité de ses rigeurs, et que la paine, qu'il m'a donnée avec peu de suget, ne poura james estre si grande qu'elle ne soit toujours inféryeure à mon affection. Je say bien que le bruict de mes lamantables conplaintes estant parvenues aulx aureilles d'un checun, me font plustost réputer obstiné que constant, quand ont me voit après tant de rigeurs avoir encores espéranse en sa clémanse. Mes le singe n'espère quand [qu'en] vostre ma, et s'asure que Monsieur ne vosdroit vous avoir promis une chose pour fayre le contrère. Je me tiendre fort assuré de la parolle qu'il vous ara donnée. Il n'est seulement question que vostre majesté la preigne de luy en faveur du singe vostre, et qu'il permete que, pandent son sejour pardelà, je puisse vous aller remersier, et en vostre présence satisfayre à tout ce qu'il me conmanderoit pour me justifier de toutes accusations, quy m'ont estés faictes, ou luy rendre conte des aultres particulyarités dont il me pouroit informer. Je vous ay mandé par ma dernyère la cause premyère de mon naufrage, et lequel, coume tout le monde saict, m'est avenu. Lors que j'estimois le tanps plus calme, ma petite barque fut soudain conbatue et investie d'une trop nouvelle et horible bourasque, mes, s'il plest à vostre Ma la remestre à une route melyeure, et que je puisse avec vostre hay de surgir au port de seureté, je me tiendre à l'ancre, et me gardere très bien de plus m'esposer à la mersi d'une mer si perilyeuse. Vous dites, madame, que vostre Ma n'estime le tanps convenable à luy demander le payement de mes debtes. Je feray en cela, et toutes aultres particulyarités, antièrement tout ce que vous me coumanderes, et par ce, madame, que la vante que j'ay faict de mon abeye n'a peu satisfayre à poier ceus, auquelz j'étois respondant, et que la maison de ma mère est encores sésye pour cinq mil tant d'escus, je vosdrois seulement le suplyer, si vous le trouves bon, qu'il coumandast à quelque heus de ses trésoryés de me tyrer de l'obligation. Le sr Palvesin sera très hayse d'avoir affayre à heus, et par ce moyen il enpêchera que ma maison ne sera point vandue. A quoy je pance qu'il ne saroit avoir ni beaucoup de profit, ni beaucoup d'onneur, puis que les debtes ce sont fais pour son servisse. Quand monsr do (sic) a esté disgrassie du Roy, il c'est rendu si honorable envers luy pour ce regard, que je vous assure tout le monde l'an [l'en] estime davantage. Le Roy n'a james vollu qu'il soict parti de la cour, qu'il ne l'est désangagé de tout antièrement, et si luy a lessé de ses biensfais plus de quarente mil escus de rente, et la plus belle et myeus aconmodée mayson de France, et aultre cela, assurense d'espouser une famme qui a plus de ving mille escus de rente tol [? total], et si oultre il luy a lessé son gouvernement, et donné réconpanse de ses estatz tellemant qu'il s'et retiré fort contant, et avec grand occasion de prier Dyeu pour son mestre. Mes, quand à moy, madame, Monsieur ne m'a lesse que la chemise, m'ayent antierement osté tout ce que j'avois peu amaser, bien est vray que sela n'est james venu de luy. Je say que souvant il en a esté mary, mes toutesfois il l'a consenty, et permis ancores que si peu que mon père m'a lessé, soit entre les mains de la justisse, chose que le Roy peublye asses autement. Je vous assure, madame, n'étoit le respet d'une pauvre mère que j'ay, je me rendrois plustost Ture que de l'inportuner si souvant d'une chose qui faict grand tort à sa renonmée. Je ne vosdrois que vous susies ce qui s'ent dict. Je vous assure que sans la bonté de vostre ma, je n'y arois aucune espéranse, mes vostre majesté me faict plus espérer que je ne mérite sant fois. La Royne de Navre m'a ses jours passés faict resenti si je vosdrois quiter la superintandense de la maison de Monsieur pour la mestre es mains de monsr le Viconte de Turaine. A quoy je n'ay faict aultre response, si non que Monsieur avoyt puissence d'en ordonner et que me l'ayent donné, il les pouvoit reprandre. Voylà tout ce qu'il a james peu tyrer de vostre singe. Toutesfois, madame, si vostre majesté recognoit que la vollonté de Monsieur soit de pourvoir ung tel seigneur de chose que j'aye, je y consens de fort bon ceur, et vous suplye très humblement, si la chose se doit, que se soit vous qui l'ordonnyes et me conmandyes vostre intantion, car je ne désire rien tant que de fayre chose qui vous soit agréable. Quand à la dame de laquelle vostre Ma me faict ma[n]tion par sa lectre, eile ne pert pas tanps; eile s'asure que Monsieur sera ysi dans dis jours. La royne mère partira dans deus pour aller le trouver, et se promet de le conduyre près du Roy, et si eile le trouve passé en vos quartie rs, il est à craindre qu'elle n'asarde le passage. Je ne voys isi personne qui est opignon que Monsieur allye trouver vostre majesté. Son desain est en sela fort segret, et panse qu'il ne le dyra james à personne, qu'il ne parte sur l'eure, aultrement la royne mère l'eust seu, quar Quinčai est du tout à elle, par quoy ne vous y fies nullement ne pareilement à Conbelles. Il n'est jour qu'il n'escrive à la royne mère. Vous le pouves dire d'assurense à Monsieur, et qu'il y preigne garde. Je suis bien mary du dernier, quar c'est moy qui l'ay donné à Monsieur, mes je le tenois pour le plus homme de bien du monde, sinon que despuis sis semmenes [six semaines] que je Pay descouvert par le moyen d'une fame d'estat et de réputation, que j'ay adresée à vostre ambassadeur, parce qu'elle est ung peu ma parente, et laquelle vous poura fayre de bons servisses, vous assurant que la royne mère ne fera pas ung pas c'on ne le sache. Elle s'apelle Madame Lagrand de Savoie. Je vous suplye ne la noumer ne à Monsieur ne à personne du monde. Vous pouves asurer son altesse que les susdis nonmés sont très dangereus, mes, au non de Dyeu, ne luy dites que sela vyegne de mcy. Asures vous, madame, que je crois facillement ce que vostre maj dit qu'il n'y a home au monde qui vous puisse desevoyr. Vous désires d'antandre les particulyarités des choses qui se brassent au préjudisse de Monsieur. Assures vous qu'elles sont telles et si grandes que si ne vous conserve bien chèrement, il se trouvera plus desnue et de moyens et d'amis qu'il ne panse, mes le roy, la royne mère, et la plus part des conselyers ont opignon qu'il y a de grandes intelygences entre vos deus, et le voyage qu'il va fayre leur en donnera bienune impresion plus forte. Seulement ilz ont prins l'alarme de ce qu'il m'ont veu logé cheus monsr vostre anbassadeur, et pansent que je y sois par conmandement de Monsieur, tellement que le roy disoit l'austre jour qu'il croyoict que tout ce qui s'étoit passé pour mon regard n'étoit que faintes et disimulations, et que son frère avoit encores quelque mauvesse intantion contre luy, mes qu'il l'enpêcherait bien s'il vict ancores deus ans. Seux de Guise s'avansent de tous les costés du Royaume, et james leur faveur ne fut si grande. Aucuns ont opignon qu'elle ne sera de longue durée. Marchomond pant du tout de leur costé. Donnes ordre c'on destroce unt petit cegretere qui est à lui, qui si noume Obetere, et vous y truveres nouvelles de l'Escosse, car il est eschapé à Monsieur de Guise d'en dire quelque chose en lie où j'avois unt bon ami. Je vous prye ne le point hoblyer, car vous aprandres par la chose qui peutestre vous servira. Il me senble qu'il seroit plus expédient le faire destrucer en France qu'à lyeurs [qu'ailleurs]. Je vous suplye, madame, que personne vivante n'est [n'ait] la cognoissence de mes lectres. Je metz ma vye entre vos mains, ausi ne la veus je conserver que pour vous en fayre servisse. Car je suis vostre singe, et vous estes mon créateur, mon deffančeur, mon adjuteur, et mon sauveur. Vous estes mon dyeu, mon tout et ma vye, mon espérance, et ma fiance, ma force et ma consollation. Je vous suplye doncques et vous prie, tant coume je puis, de vouloir de vostre grasse mestre quelque hereuse fin en mes affaires. Quoy faisant vostre Ma oblygera toujours davantage le singe qui en toutte humylité vous randra fin à la mort antyère obéissance, d'ausi bonne volonté que très humblemant je bayse et rebaise čant milions de fois vos belles et amoureuses mains.
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J'ometois à vous dyre que le roy est après, pour fayre sortir monsr de la Noue, lequel il désire oblyger à luy par le moien qui ensuit asavoir, que le dit la Noue luy donne la foy de ne prandre james les armes que par son coumandement, et le roy luy promet ne luy coumander jamais chose qui soit contre sa relygion, et veut qu'il se tyene en court avec tel avansement, qu'il vosdra ont pause qu'il e . . . . tira par ce moyen. Quand au Viconte de Turene, assures vous qu'il y est pour long tanps le roy mest jeans [gens] de tous eostés pour esseyer à contanter le Prince de Condé, quar il le crent plus que homme de la relygion qui soit en Franse. Quand au roi de Navare, il n'en faict aucun estat, et le tyen pour homme qui ayme trop son plesir. Saturne [the King of Spain] a faict entandre au roy et à la royne mère que s'ilz peuvent fayre en sorte que Monsieur se veulye despartir de sa poursuite au Pais Bas, qu'il passera contrac de donation de tout le Pais de Canbresi, et le mestra en posetion de tout ce qui reste, et de telle dounation ce rendront cotionneres [cautionnaires] le Pape, le duc de Savoye, de Fleurense, d'Urbien, et de Ferrare. La royne mère c'est chargée de fayre telles overtures à Monsieur, lesquelles il ne čait pas encores. Je viens tout présentemant d'estre adverti que h'une des files de la royne mère c'est trouvé grosse d'anfant. Elle ce noume Estavaimes, parce que se sont des heuvres de Monsieur de Lavalete. Elle n'ira point en prison. Pour Dyeu, brules ceste lectre, et qu'il n'y est que vostre Ma qui la voye.”
The words in italics are in cipher.
Holograph. Seals with brown silk. 11 pp.