State Papers, 1659: December

A Collection of the State Papers of John Thurloe, Volume 7, March 1658 - May 1660. Originally published by Fletcher Gyles, London, 1742.

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'State Papers, 1659: December', in A Collection of the State Papers of John Thurloe, Volume 7, March 1658 - May 1660, (London, 1742) pp. 791-804. British History Online https://www.british-history.ac.uk/thurloe-papers/vol7/pp791-804 [accessed 27 April 2024]

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December

The Portuguese embassador to the states general.

Lectum die 12 Decembris, 1659.

Vol. lxvi. p. 166.

Celsi ac præpotentes Domini Ordines Generales,
Magnus ille voluntatis affectus quo regnum Lusitanum exarsit, veræ amicitiæ cum hac inclyta republica conservandæ, manifeste patuit, quod nullam unquam ad hunc finem rr ipuerit ansam, si qua ei per legitimos ac naturales reges suos præberetur, qua de causa ubi primum Castellanorum jugum excussit, non diu cunctatum est, quin per solemnem legationem hujus veræ amicitiæ cum hac inclyta republica studium manifestaverit; ut composito redintegratoque utriusque nationis amore simul arma caperent in hostem tunc temporis communem; qui etsi postea a vestris celsissimis potestatibus pacem obtinuit, non cum armis odium deposuit, conatusque renovandi eadem bella, quæ tunc coactus sub cinere doloso sopiebat; modo vero inito cum Gallis sœdere, proculdubio resuscitabit: illud quod pristinam amicitiam atque concordiam rupit, certe non tam fuit dominantium utrique statui voluntas, quam quædam subditorum inscitia, audeo fatalitatem appellare. Modo vero vestris celsus potestatibus certum omnino facio regem dominum meum atque ipsius parentis majestatem serenissimam, felicis recordationis, ruptis moris omnibus, pacem iniri procurarunt æquis utrinque conditionibus, idque non solum ad belli damna vitanda, pacis fructus capiendos, verum etiam ut pristinus ille amor mutua correspondentia per tot annorum circulos conservata cum hac florentissima republica denuo revivisceret. Hujus rei ergo uterque rex serenissimus varias legationes ad vestras celsissimas potestates dimiserunt, præsertim anno jam præterito D. Ferdinandum Telles, qui præterquam quod ob commissum persidiæ scelus indignum se tanto honoris gradu reddiderit affectum hujus reciproci negotii tam magni momenti, remoratus est; hac de causa serenissimi regis mei majestas sui obsequii esse duxit me ad hanc legationem mittere, quantumvis regimine curisque reipublicæ præpedito, præcipue ut vestris celsissimis potestatibus gratias habeam ob patrocinium, quod sui fideles ministri in hac inclyta republica ea tempestate experti sunt, quod serenissimus rex sperat indies continuandum, ut optatum inter utramque nationem sœdus propere sanciatur. Ego vero ex parte serenissimæ majestatis certam indubitatamque facio omnem illam satisfactionem, quam æquitas poposcerit ad utilitatem utriusque status, ac suorum subditorum conservationem, quæ ut fiant, plenam mecum affero potestatem a vestris celsissimis potestatibus. Igitur impense rogo eos mihi commissarios constitui, quibuscum agere possim de sanciendis firmandisque pacis conditionibus, cujus stabilitatem mihi jam promittunt non solum bonitas ac sinceritas, quæ in vestris celsissimis potestatibus reperitur, sed etiam magna rerum prudentia, qua præsentia, habita futurorum consideratione, disponuntur, quæ satis indicant in præsentiarum, quæ et quanta emolumenta inter regnum Portugalliæ atque has inclytas provincias ex pace pullulent, ut ex mutuæ felicitatis augmento utraque eadem natio una atque eadem censeatur.

Hagæ Comitis, 12. Decembris, 1659. [N. S.]

Signatum,
D. L. comte De Miranda.

De Thou, the French embassador in Holland, to Bordeaux, the French embassador in England.

Hague, 12. Dec. 1659. [N. S.]

Vol. lxvi. p. 168.

My Lord,
I thank you for the information, which you are pleased to give me of affairs with you, upon which I rely much more than upon other particular letters, which come from England; which are most of them filled with passion, and therefore speak of the truth but imperfectly,

They publish news here pretended to be come by two ships, arrived at Rotterdam from Scotland, who bring advice, that Monck refuseth the accommodation, and had torn the treaty, which had been brought him; but I do very much suspect this news, since it comes from no person of credit, to persuade me to believe it. But that however of the defeat of the Swedes in Funen, which I called in doubt in my former, is found too true, which you will see in the inclosed copies. You will easily judge, that this accident will not much favour the negotiation of Monsieur Coyet, who hath yet no answer to his proposition, nor no commissioners named.

The embassador of Portugal hath made his entry, and had this day his public audience. As to his subject, I said, that there was a time agreed on between Spain and them by our peace; but I did not speak of the time. Just now I am going to see him. By my letters from Paris, the ratification and the contract of marriage were signed the first of this month, and sent in all haste by an express to Bayonne, where the exchange is to be made, by the marshal of Grammont, the 7th of this month, after which exchange, I believe, we shall receive our orders.

A letter of intelligence from the Hague.

Samedy, le 13. Decemb. 1659. [N. S.]

Vol. lxvi. p. 172.

Le ministre d'Espagne a derechef insisté pour le transport pour le bagage de Don Jean, pour la casse d'armes; sur quoy la Hollande n'a pas encore esté prest. Item, il a memorié touchant la chambre mypartie; sur quoy sera prins l'advis de commissaires.

La ville de Boileduc a remonstré quelque chose touchant un nouveau reglement de la creation de leur magistrat.

Le sieur Huygens & autres sont nommés pour commissaires à conferer avec l'ambassadeur de Portugal.

Le sieur de Hauterive aura dit à aucune des estats generaux en baillant avec l'ambassadeur d'Espagne, ou avec celuy de Portugal; voulant dire, que le Portugal seroit bientôt mis sous l'Espagne.

L'interim sur le regiment du pais d'Outre-Meuse est maintenant extendue sur la date du 13. Decembre.

On a achevé de resoudre la revocation des compagnies d'Overyssel, qu'on y a mis durant la saison de l'hyver.

Lundy, le 15. dito.

Par occasion que l'agent Bruninx escrit, que la cavaillerie du prince de Condé alloit en service de l'evesque de Munster, le sieur president a mis sur le tapis l'affaire de deputés de la ville; sur quoy encore n'est rien conclu, si non une serieuse sommation de provinces à se declarer sur la proposition faite par les dits deputés.

L'admirauté d'Amsterdam a encore respondu aujourd'huy sur la nouvelle presentation de mettre caution pour la navire de Michel Suke de Lubeck, à fin qu'on laissoit là le navire, et qu' à Amsterdam il soit jugé; mais en vain, la dite admirauté persistant à vouloir, que le navire vienne icy. Sur les nouvelles pieces, que les ministres de Brandenburg ont importé en l'affaire contre la dame de Malsen, est resolu, que les pieces seront mis en main du grand conseil, pour aviser s'il y a raison pour changer et alterer la resolution que l'estat a prinse en cela.

Mardy, le 16. dito.

Aujourd'huy est proposé, de la part des estats de Frise, la revocation ou permission au sieur Haren, de retourner de Copenhagen icy, à l'example du sieur de Hubert. La Hollande l'a overgenoomen avec apparence qu'elle y condescendra, voire y en qui sont d'avis, qu'on doive le rappeller tous.

L'on traine encore la response au sieur Coyet expressement, pour ressentir, que de mesme au commencement il a trainé son audience. Et aussy l'on attend des lettres de Copenhagen, pour voire comment à present se declare, et comporte le roy de Suede, touchant la paix, estant apparence, que cest estat ne voudra pas se separer d'avec la France & Angleterre.

Sur un nouveau petit memoire de deputés de Munster est resolu, que le sieur d'Ommeren et autres sont requis d'examiner bien l'affaire de Munster, et former un advis comment on fera: & la Hollande aussy l'a overgenoomen.

Le secretaire de l'admirauté d'Amsterdam de Wildt a supplié par requeste à ce que son fils luy soit adjoint pour second secretaire, de telle sorte toutefois, qu'aprés sa mort son dit fils soit secretaire seul.

Mecredy, le 17. dito.

La Hollande produit une leur resolution provinciale, touchant le nouveau lastgelt en France; à sçavoir, qu'on y remediera par quelque inhibition d'aucunes manufactures de France, que ce point influera aussy dans l'instruction des ambassadeurs vers la France; & qu'on parlera avec les villes Hanseatiques; item, aussy en Angleterre.

Le sieur president a rapporté, que le sieur Coyet l'avoit veu hier, & après plusieurs discours avoit requis une response, & si elle seroit piquante, qu'il se trouveroit obligé à repliquer. L'on a sur cela admonesté & sommé les provinces à se declarer sur la proposition du sieur Coyet. Il semble qu'on attend quelque advis d'Angleterre.

Dans la requeste du secretaire de Wildt est resolu quelque chose, mais non pas si large comme il a desiré.

Sur le memoire de Groot est representé quelque chose de la part des estats d'Ost-Frise.

Il y a eu un memoire pour tel Loman schipper de Lubeck, pour estre redintegré comme la sentence prononcée à la confiscation de son bien & navire.

L'ambassadeur de France est allé à Amsterdam, & pour recommender l'ambassadeur de Portugal.

Jeudy, le 18me dito.

La Hollande s'est declaré encliné pour la revocation du sieur Haren en Dennemarc, mais en exchange aussy desire, qu'au sieur Nieuport soit permis de revenir icy; item, au capitaine Jan Mees Cortenaer.

Quand on allegoit, que le sieur Nieuport estoit necessaire en Angleterre, fut répondu, qu'aussy bien en Angleterre estoit un anarchie ou nul regime.

Ceux d'Orange icy soupçonnent, qu'on brasse derechef quelque seclusion. Demain sera resolu sur cette revocation,

Le sieur de Raet a longtems rapporté dans les estats de Hollande ce qui est passé touchant le prisonniers, a remarqué, que l'an 1637, quand on a lu en service un nombre de navires excessis ces scheeps vrachten van leeger scheepen n'ont monté qu'à 200,000 francs; mais que l'an 1646 desja les mêmes scheeps vrachten ont monte à 1200,000 l. Il a sait grande plainte de la ville de Dorth, qui n'a pas voulu livrer tel van Angeren, qui a fort trompé dans ces larcins.

Pour répondre à Coyet l'on attende expressement des lettres de Copenhagen, pour savoir la contenance du roy du Suede.

Quand au passage de meubles de Don Jean, la Holland se declareroit demain.

Vendredy, le 19. dito.

L'on n'a encore rien conclu touchant le retour ou permission de retourner pour Nieuport Haren, Cortenaer: c'est que la Hollande a jugé n'en pouvoir pas encore venir à bout.

Il y a eu quelque rapport sur des affaires de prinses de navires, specialement des Osterlins, qui sont renvoyés à l'admirauté.

Il y a eu ouverture de quelques resolutions de Frise, specialement touchant Dennemarc, relaschants aussy de la condition, qu'ils avoient lie l'affaire de Munster à celle de Copen hagen.

The states general to the king of France.

23. December, 1659. [N. S.]

Vol. lxvi. p. 178.

Sire,
Vostre majesté aura asseurement appris quelque chose de differents, qui se meut entre les tuteurs du prince d'Orange, au sujet de la regence, et du gouvernement de sa principauté sur quoy les ministres de Brandenburg dans leur memoire du 20. de ce mois, par ordre exprés de leur maistre, nous ont representé comme quoy son altesse electorale, aussy bien que la princesse douariere d'Orange, inclinants aux remedes le plus benignes, avoient de temps en temps fait representer à la princesse royale, aussy douariere d'Orange, avec toute forte de douceur, les mauvaises suites de son proceder; & si elle ne vouloit entendre à ce que l'on composast le choses à l'amicable, que du moins en conformité de tant de sentences & traités, & d'accords, les parties s'en doivent rapporter au jugement de la justice, d'autant plus, que par une convention speciale du 26. May, 1654. elles estoient formellement tombés d'accord, que les affaires d'Orange demeuroient comme elles estoient jusqu'à ce qu'il plairoit à l'une ou à l'autre d'icelle, d'intenter proces, et de faire decider les susdits differents: mais que la princesse royale, au lieu de le deferer à des advis si salutaires, aux offices que le conseil de la maison avoit faits, et même à l'entremise de la cour d'Hollande, n'avoit répondu, sinon qu'elle ne pourroit rien resoudre sans la reyne sa mere, & au prejudice de la parole qu'elle avoit donné. Cependant qu'elle faisoit presser le gouvernement d'Orange avec beaucoup d'animosité jusqu' à avoir fait exiger le peage à la main forte, transferer la seance du parlement hors de la jurisdiction du prince, & demander à votre majesté aide & assistance pour reduire la force par la force, non sans qu'il eust lieu d'apprehender par les artifices et les faux rapportes de ceux, auxquels la reine de la grande Bretagne, & la princesse royale douariere d'Orange, avoient confié la conduite de cest affaire, votre majesté pourroit ensin être induit, quelque devoirs, qu'on peut faire au contraire, à leur accorder ce qui mettroit toute au desespoir, et tendroit au prejudice du pupille & de ses heretiers substitués, & renverser l'ordre de la succession estably par le prince Frederic Henry d'Orange d'heureuse memoire, dans son testament, dont nous etions executeurs, nous priant, que pour l'affection que nous avions tousjours eue pour sa maison, nous voulussions assister leurs altesses de nos advis & conseils, en une affaire si importante, & songer aux expedient de la terminer par un accomodement, du moins d'obvier à ce qu'il ne se fut rien de faict; & que par ce moyen l'interest du prince pupille fut mis à couvert les inconveniences, dont il etoit menacé, croyans consideré ce que deffus sur tous les grands & considerables services, que les princes d'Orange ont rendu de tout temps à cette republique, & voulant témoigner la part, que nous prénons en une chose capable d'affliger l'estat d'un prince mineur, à qui nous ne pouvons refuser nostre tres-serieuse intercession, sans faire tort à la justice & à l'affection, que l'on doit avoir pour conservation, de representer à vostre majesté, que nous croyons, que le meillieur & le plus equitable sera que l'on s'entremette d'accommoder les tuteurs, à quoy la cour de justice s'employera icy à bon escient, ou bien, qu'on fasse decider leur different par de voyes, lesquelles la princesse royale si bien que les autres tuteurs, se trouvent obligé de choisir en vertu de leurs conventions susdits; & ne doutant point, que votre majesté n'ait les mêmes sentiments pour une chose si juste, comme ses predecesseurs n'ont jamais manqué d'estime pour le prince d'Orange, nous osons bien la prier d'y vouloir contribuer, en faisant connoitre à la reine de la grande Bretagne, aussy bien que la princesse royale d'Orange, combien il y va de l'interest de leur fils & petit fils, de mettre hors de danger sa principauté, et que tout le monde attende de leur tendresse maternelle, qu'elles contribuent au restablissement de l'union de la tutele, comme etant l'unique moyen de conserver leur pupille. En tout cas nous nous promettons de la justice de votre majesté, qu'elle ne contera point ceux, qui ne demandent qu'à porter les choses à l'extremité, & qu'elle ne sera passager son autorité dans une chose, qui est si eloigné de ses interêts. Vostre majesté sera en cela chose digne de sa grandeur & pieté royale, et comme les autres tutures ainsy, un jour le prince même auront sujet de s'en louer, nous le prendrons encore pour une marque singuliere de la bienviellance, qu'elle a tousjours fait paroitre envers cette republique, &c.

Sir Arthur Hasilrige, &c. to general Fleetwood.

In the possession of the editor.

My Lord,
We shall not trouble you with any tedious reply to your letter; but this we must affirm, that neither jointly nor separately did we, or any of us, either to yourself, or any other person, pass our engagements to do otherwise than we have done; and if you had given any of us a particular charge, we should readily have vindicated ourselves. Neither did we endeavour to remove the parliament's good opinion from you, though we well perceived your coldness in their service; else the paper sent from the northern brigadiers had never produced the sad consequences, that since have ensued. And if it was against your conscience to act as one of the seven commissioners appointed by act of parliament to govern the army, we marvel with what satisfaction you can now act by the call of private men, without any public authority, and yet pretend you desire retirement. Whether you have not been instrumental to destroy parliamentary authority, and how far we have been instrumental to any such ends, we leave it to the Lord and all indifferent men to judge. Neither shall we dispute the necessity, that induced the officers to interrupt the parliament; for if you and they say it was necessary, no man must dare to say otherwise. It is an easy matter to pretend to good things for the nation. Oliver did the like; but the sequel manifested his own advancement to be at the bottom; and it is well known, when you remove us from our foundations, you may carry us whither you please. We all deny to have been instrumental in any breaches made upon the parliament: but if we had, we should not be ashamed to ask God and the world forgiveness, and resolve by our future deportments to repair such breaches. Concerning oppression, imposing, restraining liberty, taking away property, governments, and authority, we shall only say, that whosoever takes away our parliaments, takes the ready course to let them all in like a flood upon us. Neither do we think the council of officers competent persons to judge of governments, and to break parliaments, and put new fancies of their own instead thereof, as they please. How far your actings against the parliament, or ours in pursuance of the parliament's command, have given encouragement to the common enemy, we leave to your own consideration: or because the parliament will not act what some officers of the army please, they must be interrupted. And if any prove faithful to discharge the trust reposed in them, they are the only troublers of the nation, and give advantage to the common enemy.

We are not ambitious of commands, having more given us by the parliament, than we desired; but conceive we have more authority to grant commissions, in order to the parliament's restitution, than you can have from the call of any private persons to continue their interruption. You say, the mariners had been paid, if we had not been here. We suppose some of them are gone to London for their pay; and if money were sent to discharge the rest, we should be far from hindering their payment, or diverting their money. You pretend good intentions to the nation's settlement. We are sure our hearts thirst after it; and that we are not guilty of any hostility in this place. In the interim we resolve by God's blessing to defend the same for the parliament. If what you are doing might satisfy all the parliament's party, and secure parliamentary authority, the rights, liberties, properties of the people, and religion, (which is the good old cause so much owned by God, and valued by all good men) we should really rejoice and bless God for it, and readily return to our former friendship, it being the desire of our hearts, that all misunderstandings may be removed, the parliament restored, old friends reconciled, and the commonwealth settled upon righteous and lasting foundations. And if you are as peaceably minded as we, you may make it appear by directing the withdrawing of the forces you sent towards this place, that so effusion of blood and other mischiefs may be prevented. If otherwise, we cannot believe you intend peace. We are,
My Lord,
Your lordship's servants,
Art. Hasilrige.
H. Morley.
Valentine Walton.

Portsmouth, Decemb. 14. 1659.

Postscript.

My lord, at your desire capt. Brown, capt. Peacock, and capt. Hopgood have their liberty to wait upon you at London. We expect colonel Markham and Mr. Atkins be released, according to your promise.

A letter of intelligence from the Hague.

Samedi, le 20. Decemb. 1659. [N. S.]

Vol. lxvi. p. 176.

Hier estoit bruit, comme si l'on avoit ordonné des commissaires pour venir en conference avec le sieur Cojet; mais cela est faux.

La permission de retourner ici pour l'ambassadeur Nieuport, & le sieur Haren, n'est nullement encore resoluë. Au contraire, entre divers advis de la province de Zelande est, qu'elle concede bien à l'ambassadeur Boreel de pouvoir faire un voyage vers ici; mais au sieur Nieuport la refusent.

De Copenhagen on a, que les trois deputés de cette estat estoient encore tousjours à Elsenor; qu'on y brouilloit beaucoup de papier, sans rien faire.

Quant à l'ambassade vers l'Espagne & France, il semble qu'on ne se haste guere en Hollande. Il se parle aussi encore de la triple alliance avec la France & l'Angleterre; maintenant faudroit-il y adjouter celle d'avec l'Espagne.

Dimanche, le 21. dito.

La Hollande a declaré pour le passeport aux meubles de Don Jean; mais quant aux armes, en payant le droit de licentes. Et encore y en eust disants, que ce peu d'armes seroient peut-estre cause, que les Anglois (si d'avanture le navire Zelandois, qui les embarquera, tomboit en leur mains) consisqueroit tout, mesme des denrees libres de Zelandois. Il y eu memoires des ministres Danois & Brandeburg, & une lettre du roy de Dennemarc, qui est tout mis es mains de commissaires.

Au comte de Stierum, & aux fils de Puchler, & du sieur de Gent, sont données des compagnies.

Lundi, le 22. dito.

L'electeur Palatin, à qui on avoit recommendé de payer une debte que la reyne de Boheme doit ici, a respondu, que c'est au parlement de payer les debtes de la dite reine.

Aujourd'huy en sin les amis du sieur d'Opdam ont tant fait, que les provinces ont consenti au retour du capitaine Cortenaer, pour estre examiné sur les accusations du sieur d'Opdam; car Cortenaer ayant esté capitaine du navire du sieur d'Opdam, & l'ayant gouverné, sçaura dire circumstantieusement comment est passé le combat au Sont. Il y a eu dereches une lettre de Lubec, en faveur d'un naviere consisqué à Amsterdam.

La Hollande ensin neantmoins produira un concept de réponse au sieur Cojet; mais pour encore ce ne sont encore que discours & paroles.

Demain les commissaires sur l'affaire de Munster tiendront conference pour former quelque avis comment on pourra faire.

Le prince Maurice a escrit d'avoir veu que 500 hommes à pied, & 100 à cheval de l'electeur de Cologne sont venu au service de l'evesque du Munster.

Mardi, le 23. dito.

Le ministre d'Espagne a representé des certaines scruples & griess, qu'il trouve dans l'interim fait sur le regime du païs d'Outre-Meuse, qu'il desire avoir corrigé; & cela sera examiné.

Les deputés sur l'affaire de Munster ont commencé à examiner les pieces qui la touchant, & continueront.

Les compagnies qu'on pensoit ofter de ville d'Overyssel, le conseil d'estat trouve à-propos de les y laisser encore quelque mois, d'autant qu'elles y ont fait leur provision d'hyver; aussi pour la jalousie que l'evesque du Munster y cause.

Les ministres de l'electeur de Brandenburg ont fait plainte, que le roy de France a établi un parlement & un peage hors de la jurisdiction d'Orange, requerants raet en daet, conseil & assistance. Sur quoi est resolu d'escrire une lettre bien arraisonné au dit roy.

Les ministres de Dennemarc & de Brandeburg sont par le sieur de Heyde remerciés de congratulations, qu'ils ont fait à l'estat sur la victoire de Funen.

Il y a eu une conference sur l'affaire de Portugal pour mettre sur le papier quelques points, mais les bewinthebbers de la compagnie de West-Inde seront aussi appellés.

Tel de Witt, maistre de services à Bergopzoom hier examiné sur de accusations peculatus, ne sceut guere répondre: ordonné de revenir aujourd'huy, il a notifié par lettre, qu'il est allé à Bergopzoom, pour querir certains papiers; mais on a donné ordre de le suivre, & mettre sur la porte. On a aussi escrit au magistrat de Dort, pour avoir ce tel van Angeren; & on croit qu'ils le livreront.

Mecredi, le 24. ditto.

A l'ambassadeur de Portugal on a demandé son pouvoir, lequelle est & trouve bon & suffisant, joint aux autres papiers & besoigns de cette nature-là.

Nouvelle instance estant fait pour la permission de revenir au sieur Haren, a esté resolu, qu'à lui sera escrit de mesme comme au sieur d'Huybert, qu'il lui sera permy de revenir ou repatrier, lorsqu'il jugera, que sa presence ne sera plus sructueux. Pour le retour du sieur Nieuport, n'a pas esté parlé.

Il y a derechesf eu conference à ce matin sur les affaires de Munster, où sont les papiers responsiss au memoire du sieur Friquet, & au sieur evesque.

Vendredi, le 26. dito.

Salva res est: On a trouvé une mot plus sincere que celui des elucidations, æquivocant avec elusions. On se sert en cet instrument du mot d'illustrations, comme si souvent l'illustration n'estoit plus obscure que la chose illustrée.—Ici l'on a prins si peu de reflexion la-dessus, qu'on a du depuis propose d'equipper une flotte de 48 navires vers le printemps; & pour y donner chaleur, l'on a resolu de convoquer ici les deputés des admirautés.

Sir An. Ashley Cooper, &c. to general Fleetwood.

In the possession of the editor.

Sir,
Understanding you have received some disturbance of late, in examining divers persons about a design to surprise the Tower; to save you further trouble, we do hereby freely own our utmost and hearty endeavours to have put that place into more faithful and confiding hands, and that by authority from the council of state, who at the passing of that resolve had the sole legal power from the parliament, of ordering, directing, and disposing of all the garisons and forces of this commonwealth, both by sea and land; an action so honest and honourable, as would not only have given check to the exorbitances at Wallingford-house and Whitehall, but was almost necessary to the preserving the peace and safety of this great city, by giving advantage to them to put themselves into a regular posture of defence; and such an encouragement to the sober party among them, as would (through God's mercy) have utterly defeated the designs of the common enemy. Sir, let us tell you, this design was not so vain, but that we had (by the blessing of God) possessed that place some weeks since, had we not been frustrated by our mistake in the courage and fidelity of a person, whose opportunity, interest, and duty, (if not principles) gave us better hopes. But in this age we are to complain and wonder at nothing; yet we cannot but highly resent the confidence of sending for one of our number by a party of soldiers, as if red-coats and muskets were a non-obstante to all laws and public privilege. Not as if that person or any of us are afraid or ashamed to own the enterprize before any, that have a lawful authority to demand an account of it; which we are sure no single person, juncto, or pack of men at Whitehall or Wallingford-house have a pretence to. Sir, we have the witness with our own spirits, that we have and do cordially wish the preservation and good of you and your family: but if the Lord hath said, You shall not hearken, but be hardened in your way, we must acquiesce in his providence, and with sorrow look upon that ruin, which is flowing in upon you, as upon one, in whom we thought we had seen some good !

Sir, consider that in the day of trouble, which is certainly coming upon you, what support you will have to your spirit, when you shall be assaulted with the shame you have brought upon God's people; with the breach of faith to the parliament, from whom you received your commission; with the ruin you have brought upon your native country (unless the Lord by his own almighty arm prevent it); and with the misery you have led the poor soldiers into, who, instead of being the instruments of renewing and settling the peace and liberty of these nations, enjoying the honour and quiet thereof, their arrears fully paid, future pay and advancement settled and established in order and with the blessing of their countrymen, are now become the instruments of nine mens ambition; have made the whole nation their enemies, and are exposed again to the hardship and hazard of a new unnatural war, without prospect of our hoping, that the issue of these affairs can leave their new masters so rich as to satisfy their arrears; or so secure as to trust preferments in any hands, but such whose fanatic principles, or personal relations make them irreconcileable to the public interest. But God (we trust) has raised up a deliverer, having by admirable providence put an opportunity and power into the hands of general Monck, the ablest and most experienced commander of these nations; whom he hath also spirited to stand firm for the interest of this commonwealth, as well against a rebellious party of our own forces, as the designs of the common enemy, notwithstanding all causeless and false aspersions maliciously cast upon him; being warranted in his present actings by especial commission and authority from the council of state, whereas yours is that only of the sword. Our prayers and earnest request for you and all honest men amongst you are, that you may timely join with him, and partake of the honour and blessing of his actions, and your true repentance shall be a greater rejoicing, than your desertion was trouble; when providence shall have separated the precious from the vile, and not have suffered our scum to boil in; but shall have placed the sword and civil authority in the hands of men of the best and soberest principles. Sir, be not so far deceived, as to think sober men see not through the mask of this strange new parliament, whose liberty and safety either of meeting or debating must be at your pleasure; who having taken upon you to be conservator of the cause, will only make use of them as your assessors and tax-gatherers; the present interrupted parliament being the sole lawful authority, and which can only be hoped to make the sword subservient to the civil interest, and settle the government in the hands of the people by successive and free parliaments unlawfully denied to them. Sir, we have in sincerity given you our sense, and shall leave you to him, that disposes of all mens hearts; and remain
Your servants, so far as you shall be found to serve the public,
An. Ashley Cooper.
Th. Scot.
Jo. Berners.
John Weaver.

16. Decemb. 1659.

Extract out of the register of the states general of the United Provinces.

Lunæ, 29. Decemb. 1659. [N. S.]

Vol. lxvi. p. 182.

After debate, it is thought fit, that a copy of the letter, which their H. and M. lordships writ on the 23d instant to the king of France, in favour of the lord prince of Orange, and the preservation of that prince in that family, shall be sent to the lady princess royal, with this addition, that their H. and M. lordships not without great reason apprehend and foresee, that from the differences risen about the government of the said princedom, there will unavoidably result an infallible and irreparable damage and prejudice to the said lord prince, which their H. and M. lordships would willingly see prevented and taken up; and therefore their H. and M. lordships leave it to the consideration of her royal highness, whether she shall not think fit for the good of her own son to agree the difference in love, by referring of it to some arbitrators; or in case that cannot be, to cause the same to be decided by the courts of justice in Holland.

A letter of intelligence from the Hague.

Samedi, le 27. Decemb. 1659. [N. S.]

Vol. lxvi. p. 180.

Il y a eu une lettre du prince d'Ost-Frise responsive ou relative aux ordres, qu'ici on a donné pour executer la debte ou le payement promis en suite de la resolution du 8. Fev. 1657; & substance de cette lettre seroit, que le dit prince d'Ost-Frise n'est pas justiciable, moins executable ici, comme estant un prince de l'empire, n'ayant nulle dependance ici; ce qui est bien vray: mais il y a des traites, qui le rendent dependent.

En Angleterre l'on aura relasché le navire nommé Marc Aurele. L'ambassadeur Nieuport avoit bien tasché de venir en conference sur les affaires du Nort; mais la confusion estoit grande, & point d'inclination pour besoigner. Au reste n'escrit quelques choses imprimés: que parmi le 70, qui formeroient le model de regimen, estoit peu de consequence, les uns estant pour la milice, les autres pour le parlement, aucuns pour le protecteur Richard, voire aucuns pour le roy.

Il y a eu une lettre de la Classe de Dort, touchant le ministre de tel village au Princelant, où la princesse de Hohenzollern est pour tel, & les paroisiens pour tel.

Le sinode d'Hollande a fait plainte de ce que l'on imprime & seme ici tant de livres Sociniens.

Lundi, le 29. dito.

L'affaire de Portugal est sur le tapis; mais pour encore entre les provinces, ou entre les deputés d'icelles, à sçavoir pour former les demandes, aucunes (specialement la Zelande) desirent de terres en Brazil; & ont en charge de demander de terre comme une condition fine qua non; mais l'ambassadeur soubs mains declare preliminairement, que ce n'est pas au pouvoir du roy de donner de terres. Pour neantmoins l'y disposer, on lui propose soubs mains, que ce sera au bien de Portugal d'engager par ce moyen cest estat à resister tant mieux contre l'Espagne.

L'ambassadeur de France procede assez finement pour avoir le nom de ne s'en mêler point; mais par le sieur de Groot ne laisse pas de s'en mêler.

Il y a eu avis de grand domage arrivé aux fortifications de Lieroort, pour reparation desquelles est envoyé quelque ordre provisionel.

Des affaires de Suede ni réponse au sieur Cojet rien encore; car si on répond, on fait contre la redintegration; & si la paix se fait, toute la negotiation du sieur Cojet est aneantié.

Mardi, le 30. dito.

L'on a neantmoins trouvé necessaire de répondre au sieur Cojet, à sin qu'il ne croye agnita maledicta; à quel propos est produit le concept d'Hollande, qui est leu, contenant depuis longues années de contre-reproches.

A la sin neantmoins on se declare prest à ouvrir ce qu'il pourra plus proposer; & à cette sin conceder conference: mais on desirera, que préallablement il aye à s'esclaircir sur ces passages, Artibus certorum bominum, &c. Et paucorum quorundam ausu, &c. puis pour la conclusion de la paix, que les deputés de cest estat sont suffisament instruits pour le faire au Sond, &c. Demain cela sera encore resumé.

Quant à Portugal, l'on remarque, qu'entre la Hollande & Zelande, il n'y a point de convenience. La Portugal offre la trafique sur Angola.

A l'evesque de Munster sera répondu sur son compliment.

A l'instance d'Utrecht, sera emané un placard aigre contre le livre Socinien, nommé, De l'apostasie des Chrestiens.

Mecredi, le 31. dito.

La réponse, qui sera donné au sieur Cojet, est arresté; mais elle sera translaté en Latin, & ce sera fait par un qui couche bien en Latin.

Il y aura eu un memoire en Latin du sindic de Munster, representant la necessité de la ville, & qu'elle soit comme blocquée, si non assligée; demandant secours ou prompte resolution: sur quoi les provinces sont requis de se declarer; mais le sieur Ommeren estant absent, la conference ne se pourra resumer que vendredi.

Le conseil d'estat a representé, que pour quelque peu de temps l'on saira bien de laisser encore les compagnies en Overyssel.

Jeudi, le 1. Janvier, 1660.

Le sieur Boreel a escrit, que bien dixou onze navires Hollandois estoient prins, & mesmes au Brest en Bretagne, par des predateurs Portugais; mais qu'à son instance le roy les avoit relaché, tant à cause qu'aussi bien le roy de Portugal à la Haye faisoit traiter de paix, que parceque l'affaire estoit inique.

L'ambassadeur de France a donné à entendre, qu'il a ordre de faire notification solennelle de la conclusion de la paix entre les deux couronnes.

Le sieur de Heyde a notisié au ministres des villes Hanseatiques la resolution prinse contre le last-gelt, qu'on veut introduire en France.

Vendredi, le 2. dito.

L'on aura mis quelque chose sur le papier les affaires de Portugal, sur quoi à ce soir sera conference avec l'ambassadeur de ce royaume. Le sieur Huygens auroit acheté beaucoup de les actions, & seroit moins incliné à l'accord.

Les ambassadeurs de Dennemarc sont notifiés d'estre à Haerlem. L'on sera remercier les ministres d'Espagne, pour avoir notisié par le sieur president le souhait de nouvelle en que le prince n'est pas malade, & que l'ambassadeur sera dans dix à douze jours ici.

L'ambassadeur Nieupoort encore a demand; permission de venir ici, & communiquer choses d'importance; mais rien n'est fait sur cela.

A letter of intelligence.

Vol. lxvi. p. 190.

Monsieur,
Je vous souhaite tour heur & selicité de corps & d'ame en cette nouvelle année, & touts suivantes, & que par de-là l'estat puisse revenir une fois à repos; car pour encore il sert de risee & de mocquerie, comme d'ordinaire le meritent qui se donnent à dissention, tumulte, & disputes; estant une grande benediction ici, qu'on s'y maintient si bien & louablement en union, qui rend cest estat considerable; si que le roy de Suede mesme l'a daigné d'un envoye extraordinaire, qui est le sieur Cojet, lequel on a laisse mortisier un bon space de temps, en mespris (en effet) de son maistre. Et quoiqu'eventuellement tout le difference entre cest estat & son roy soit vuidé & composé, neantmoins on lui va donner une response assez expostulatoire, en demandant un elucidation nouvelle sur les deux passages chocquants de sa proposition. Et en sin cest estat seul (effectivement) est cause, que le roy de Suede n'a sçeu reussir, ny en Prussie, ny en Dennemarc; & le roy de Suede le témoigne assez par l'envoy du sieur Coject, tentant pour la sin, s'il pourroit separer cest estat, & donner ici quelque contentement particulier & separé. Mais cest estat a esté si genereux & sier, qu'il n'a pas voulu venir en conference avec lui, pour ne pas faire à croire, qu'il s'eloignoit de sa resolution constante.

Tout cela, dis-je, cest estat ne seroit pas capable de faire, s'il n'estoit uny: si la moindre discorde estoit en cest estat, le roy de Suede s'en mocqueroit.

Mais les Anglois pour leur disordre ne peuvent faire ni mal à leurs ennemis, ni bien à leurs amis. L'on dit, que chacun jette la faute sur l'autre: e'est l'ordinaire; mais acerba fata Romanos agunt. C'est une satalité: Dieu le veut ainsi; & quo fata trahunt.

Le roy de Suede aussi, s'il est sage, se retirera, & acceptera la paix, voyant que la France fait ses propres affaires, & que l'Angleterre n'est pas capable de se soucir des exotiques. Et aussi elle a monstrée assez de ne vouloir pas seconder la Suede.

Vous m'avez ci-devant la main à la satisfaction des livres, que j'ai envoyé environ le 1. de Decembre. J'en attendois derechef quelque chose; mais je crains que ce marchand sera distrait, & pas y songeant.

J'espere bien-tost vous envoyer une cinquieme partie; mais cependant j'ai trouvé à propos de vous en toucher. Si pensez, que ce seroit à-propos qu'on se souvient de ce restant. Je serai attendant quelque mot de response, pour me regler selon cela. Je suis
Ce 2. Jan. 1660. [N. S.]

Votre très-humble, &c.

De Thou, the French embassador in Holland, to Bordeaux, the French embassador in England.

Hague, 2. Jan. 1660. [N. S.]

Vol. lxvi. p. 188.

My Lord,
I am too much obliged to you for the favour, which you are pleased to shew me in the share, which you take in all my accidents and ill rencounters. And although I am not yet quite recovered, yet I begin to act again, having yesterday made some visits. I thank you for your advice, which I receive weekly, and to which I give more credit than to any other; for I find your relations of affairs more perfect than any I meet with here. I wonder Mons. Downing has not been yet to see you, since you write nothing of it. By the last letter from Tholouse of the 14th of December from Mons. de Brienne the son, I had order to signify the peace of Spain to the lords states, which I will perform to-morrow, by a memorandum only, not thinking it convenient to ask audience, since I have not the articles of the peace to communicate to them.

I received likewise at the same time, by the way of Germany, the communication of a letter of his majesty, writ to the commissaries of Franckfort, and which he sent by an express; wherein his majesty declares to the princes of the empire, that if by the end of February next the king of Sweden be not restored into the places of Pomerania, which have been taken from him, he will enter into Germany with all his forces, to make good to him the treaty of Munster; which is a declaration, about which the ministers of Sweden will not fail to compliment your lordship, since they would not hope a more advantageous nor a more glorious one for the interests of their master. Here inclosed I send you two letters, from Mons. de Terlon, and one from Mons. de Lombres. Mons. Terlon writes, that he hath good hopes of the peace between Sweden and Denmark, provided there happen no hindrance from hence.

The Portuguese embassador to the states general.

Read the 5th of Jan. 1660. [N. S.]

Vol. lxvi. p. 200.

Your lordships know in what condition Don Fernando de Telles left the negotiation of the treaty of peace at his departure from this court, and out of my master's service; and the three propositions, which he hath made of the tenth October, 1658, have not been accepted by the states general: wherefore Don Fernando Telles sent into Portugal Diego Lopes Dulhoa, gentleman of the embassade, to give an account to the king my master, of the posture of the said negotiation. He came back to this court the 22d of July last, with the king's answer to the said Don Fernando, who was not then to be found; which coming to the king's knowledge, he commanded me to leave my government, and come to continue the negotiation of the peace, to the end it may be concluded, and commanding me to observe the order given to Don Fernando Telles: and in pursuance thereof I present to the states all that the said Don Fernando hath offered in the three propositions, which he made to your lordships, with the conditions and declarations, as they are there comprised.

And in regard of the sum of three millions and a half, which are offered, it should be augmented in quantity as much as the present estate of Portugal can permit, being burdened with the war of Castile, being constrained the last year to maintain six armies, two in the province of Minho, and four in Alemtego against the Tagus; and now he shall be constrained to keep up a more powerful force to hinder the design of the Castilian, who is at present without war with France. And seeing that my master the king takes into serious consideration the certainty and assurance of what he offers to the states, he doth not present them the utmost, which his good will desires by that, which the kingdom is able to give at present. And I increase the commerce, which shall be general, as it is considered in America and Africa, and also in Asia, and in all places, ports, and havens, which are under the command of the king my master, provided that they do not exercise the commerce of the subjects of Portugal, which shall be observed according to reason, in the same manner as the king my master hath granted to the English, and neither the one nor the other shall have less liberty, but equally. Besides the said commerce, I offer another, which hath been always desired by the Northern nation, viz. the salt of St. Ubes, the which my master will wholly grant by contract to these states and their subjects upon reasonable conditions; by the assurance whereof may be prevented all abuses of the prices of salt, and establishing it in such manner as may reciprocally be good for the one and the other.

And for satisfaction of the two nations, as well of the king my master, as their states, which may be incommoded, such an agreement shall be made between commissaries, which shall be executed according to right and good justice.

And since that the king my master desires a good, firm, and sure peace with those states, he doth not permit, that in any part of his kingdoms be used any war or hostility, which may be contrary to the good correspondence, which he should desire: wherefore he desires, that the one and the other do keep what they do possess in the West-Indies; and that there be for the future a free general commerce, as there shall be in Brasil and the conquests of the West.

I hope, that the states will with their prudence consider this proposition, considering the condition wherein the king my master is at present, who can make no greater offers, nor more plain declaration, wherewith he demands peace: and by how much the effects of it tend to the preservation of his kingdoms, by so much the more will be the advantage, which this state will receive thereby; which we pray that your lordships will please to report.

Hague, 2. Jan. 1660. [N. S.]

El conde De Mirande, ambassadeur.

A letter of intelligence.

Vol. lxvi. p. 202.

Monsieur,
L'on est ici en une grande attente de ce qui viendra du Nort, & comment le roy de Suede s'aura declarer. Il est fort à croire, qu'il aura embrasser le traité ou convention de la Haye de l'esté passée, passant par dessus Drontheim, car les Danois prennent grand courage; redit in præcordia virtus. Certes mesme à la Haye ils ont eu de l'avantage sur les Francois en la remontre des carosses. Les François y sont revenu avec leur espées legeres; mais les Danois ont eu des bons coutelas, au moins un coupant les François comme des roseaux. Cependant le sieur de Thou n'est pas homme pour soussrir. Il est vray, que les ambassadeurs Danois s'en veulent laver les mains, se deschargeant sur les deputés de cest estat; mais leurs gens ont tiré l'espée, & s'en sont meslée, & le debat a duré toute long du chemin, voyant de leurs jeulx, que les carosses se sont cortoyes, & comme chocques continuellement. Ils disent, nous ne devions pas faire la loy, ni le stile, mais la loy & stile des ambassadeurs est juris gentium, & doit estre connu à tous ceux, qui se meslent d'estre ambassadeurs. Chacun doit sçavoir son metier, & le roy de Dennemarc electif n'a jamais disputé le rang à un roy de France. Je vous laisse penser le creve-cœur, qu'en doivent avoir les François. Lisez Virgile du combat de taureaux: Alter Victus abit, longeque ignotis exulat oris, Multa querens ignominiam plagasque superbi Victoris. N'estre pas fort ignominieux, que l'on aye detourné ainsi le carosse de son excellence, puis souffrir plagas superbi victoris; & souffrir cela de ceux, que le carosse venoit honorer.

Le sieur ambassadeur de Thou ci-devant pour une faute du sieur Rosewinge (d'avoir visité l'ambassadeur d'Espagne, devant qu'avoir visité celui de France) a tousjours remisé la visite de Rosewinge. Si maintenant il peut digerer les coups d'espée des Danois, je seray curieux de sçavoir. L'ambassadeur de Portugal fust obligé même de quiter son chapelain ou prestre, pour complaire à l'ambassadeur de Thou; mais peut-estre qu'il ne relevera pas ceci si haut. Cependant les Danois ont beaucoup d'avantage, ayant l'empereur, la Poloigne, le Brandeborgh, & (qui est le principal) cest estat de leur costé, d'armées par tout victorieuses; au contraire les Suedois sont par tout battus. Les Danois cependant ne dissimulent guere, qu'ils viennent offrir à cest estat de tels pieces (je pense Lantskron & Malmo) à condition de s'engager en guerre pour les prendre.

Et considerant bien toutes choses, je ne voy pas bien, comment le roy de Suede se depestrera de cette guerre, s'il ne contente les trois estats, en acceptant les conventions de la Haye. Je suis
Le 9. Jan. [1660. N. S.]

Votre très-humble.

Des affaires d'Angleterre, que sera-ce?

Je ne sçay pas ce que sera de mon debiteur, que je vous avois recommandé.

Extract out of a latter from Fowy, the 3d of January, 1659.

Vol. lxvii. p. 43.

Sir,
Out of my respects to yourself particularly, and generally being sensible of the sufferings of honest merchants in their trade, by private men of war, I make bold to advise you, that last evening here was brought into this port a dogger-boat or hoy, of about an hundred tons, named the White Swan of Fleeland, schipper Peter Hans Boy, her lading consisting of thirty tuns of wine, and the rest in chesnuts, loaden in the river of Bourdeaux, bound for Amsterdam. The men of war say, she was taken by one captain John Welch, commander of a small frigat commissioned by the king of Sweden, but set forth out of Dunkirk. I required to see the copy of the commission, but it seems they have none, nor any thing to shew. Upon which the vice-admiral thought it his duty to stop the said prize here, and to secure all things for the proprietor, until it shall be ordered by the supreme authority. The man of war's name is the John Baptist of Gottenburgh. I thought good to advise you hereof, to the end you would be pleased to communicate the same to the Dutch embassador in London, that so some speedy course may be taken for preferring of the goods being perishable. There is only in the prize the steersman and two or three men more; the schipper and the rest are aboard of the man of war.

Mr. Ph. Meadowe to the council of state.

Vol. lxvii. p. 8.

I most humbly offerr to the right honourable the council of state the following particular of wages du to sundry of my servants not yet discharged, who have served me through many hazards and suffrances, during my employment in forrein parts for the service of this commonwealth; most humbly beseeching their honors to grant their order for speedy satisfying to me the sum hereafter mentioned, that so I may be capacitated forthwith to dismiss my said servants, whose longer continuance about me wil multiply upon me unnecessary charges.

To Henry Chassant my servant, at the rate of 50 l. per ann. for one year's service 50 0 0
To Edward Billingsley, my steward, at the rate of 40 l. per ann. for two years service and a half 100 0 0
To Ferdinando Kelly, my butler, at the rate of 20 l. per ann. for one year and an half service 30 0 0
To Louys Salley, my page, at the rate of 15 l. per ann. for two years service and an half 37 10 0
To three footmen, at the rate of 12 l. per ann. each for two years and a half service 90 0 0
To a groom, for ten months service, at the rate of twelve pounds per ann. 10 0 0
Sum total, £. 317 10 0

I also most humbly beseech the right honourable the council of state on behalf of myself, that in consideration of my long service in forrein parts, having been the minister of this commonwealth in the courts of three several princes, during which employement I have often exposed my life and health to the publique service, and altogether abandoned my own occasions and services heer at home, to grant me stil the continuation of my salary, it being but the same, which I formerly had from the parlement before the interruption in 1652; as also to grant me the arrears thereof, I being behind for three quarters, before the parlement was restored, and three quarters more since their restitution; which is the whole of my wages and recompense for my so long, painful, and hazardous service.

And I shall remain, as in duty bound,
Your Honors
most humble and most faithful servant,
Ph. Meadowe.

Read and referred 13. Jan. 1659.

A letter of intelligence from the Hague.

Samedy, le 3. Janvier, 1660. [N. S.]

Vol. lxvi. p. 192.

L'ambassadeur de France avec le souhait d'un bon nouvel an, a notifié par un memoire la paix avec l'Espagne avec des compliments de bon affection, &c. Item, aussy a asseuré l'inclination & la bon intention, que son roy a pour la paix au nort, & même aussy pour la paix en Allemagne. Le roy de France auroit dit, quant à la Suede, & pour son assistance, tout d'assistance pour maintenir le roy de Suede en Allemagne, qu'il voudra, voire, je viendra en Allemagne en personne, s'il est besoin; mais il faut, que la paix se face avec Dennemarc.

L'on pensoit rendre le compliment par le Sieur de Heyde; mais je remarque, qu'on luy donnera une response par escrit.

En la conference avec Portugal hier n'est rien fait, si non que l'ambassadeur a offert 7 millions de francs. Le traffique sur St. Ubes privativement pour la compagnie seule, & puis le libre traffique par tout, mais à condition reciproque. Bref on est bien loin d'accorde encore.

Le maistre d'hostel Hessel, notifiant, que les ambassadeurs de Dennemarc sont à Haerlem à supplier de l'argent par avance pour les traiter, sur quoy on a requis les gecommitteerde Raden de Hollande.

Lundy, 5. dito.

Les ambassadeurs de Dennemarc sont allés, & se tiennent à Delft: l'on a nommé le comte de Flodroff & le S. Schulenborgh pour les recevoir à lieu accoustumé, lorsqu'ils notifierent de vouloir venir. Le grifier est commandé de mettre par escrit une resolution en response du memoire, que l'ambassadeur de Thou a fait exhiber samedy passé, qui ne sera qu'un retour aux compliments, que l'ambassadeur a fait touchant la paix, celle du nort, & le souhait du bon nouvel an.

L'on a fait rapport de la conference tenue avec Portugal, qui offre un peu plus que ce que les Portuguais ont offert cy-devant. Cecy sera mis en mains des commissaires pour l'examiner & ballancer avec ce qui a esté offert cy-devant. L'admirauté de Harlingen a escrit sur les pleintes du prince d'Ost-Frize & de la ville d'Embden, ce qui sera examiné contre les retroactes & les lettres du dit prince & ville. L'on a resolu d'envoyer un navire de guerre vers Brest, pour reconduire in salvo les navires, que le roy de France a relaschés.

L'on a derechef eu conference sur l'affaire de Munster, & ils mettront quelque rapport sur le papier pour l'exhiber dans un jour ou deux.

Mardy, le 6. dito.

L'affaire de Munster a esté sur le tapis: l'on a propose d'escrire une lettre arraisonnée à l'evesque: aucuns aussy ont parlé d'escrire à l'empereur, mais ny en l'un ny en l'autre n'est encore rien determiné.

L'on a nommé aucuns, qui accompagneront demain au soir les ambassadeurs de Dennemarc au souper, faisant estat que demain ils feront leur entrée.

Dans la response à donner à l'ambassadeur de France aucuns vouloient faire influer, qu'icy en a resolu d'envoyer un ambassade. L'on a desja donné ordre de concevoir une instruction pour la dite ambassade.

De Dennemarc n'ont encore esté nulles lettres.

Mecredy, le 7. dito.

Voulant conclurre le rapport dans l'affaire de Munster, la Hollande a declaré, qu'il failloit devant tout en parler au Sieur Friquet ministre Imperial. Aussy semble (au moins aussy est dit dans l'assemblée) que la Hollande commence d'avoir quelque plus d'appetit pour la ville: principalement si la paix se fait au nort.

Il y a eu nouvelle dispute pour les compagnies, qui sont en garnison en Overyssel.

A ce soir les ambassadeurs seront accompagnés des sept estats generaux, estant dit, que samedy auront audience. Item, est dit, que ces ambassadeurs font l'ambassade à leurs propres depens.

Demain sera conference sur les affaires d'Outre-Meuse.

Le Sieur Heinsius estant allé à Amsterdam, cela delaye la response pour le Sieur Cojet.

Le Sieur de Heyde a rapporté d'avoir rendu au Sieur ministre d'Espagne le souhait de bon nouvel an.

La responsé à donner par escrit au Sieur ambassadeur de Thou estoit oubliée ce matin: mais sera faite pour demain.

Jeudy, le 8. dito.

L'ambassadeur de France a fait aigre pleinte aux estats generaux de ce que le comte de Flodroff hier a commandé de la part de l'estat à son carosse, & à son escuyer, de tenir tel ou tel rang, & puis de se retirer hors de la suite des carosses, taxant l'assemblée d'avoir deputé une personne, qui n'a pas asses d'age ny de experience, &c.

L'assemblée a deputé & envoyé à ce soir les Sieur de Gent & le raet-pensionaire, d'aller informer l'ambassadeur autrement. Et le comte de Flodroff dit d'avoir commandé de la part de l'estat à ceux, qui avoient tiré l'espée, de remettre l'espée au foureau, & il se sent fort piqué de l'ambassadeur.

Les ambassadeurs de Dennemarc veulent aussy, que le Sieur Cojet quite certaine place dans l'eglise Lutherienne, ce que l'autre refuse, comme estant en possession.

Il y a eu conference sur l'interim au pais d'Outre-Meuse. Demain il y en aura un autre sur le même sujet, pretendents, qu'ils donneront satisfactions au ministre d'Espagne.

Vendredy, le 9. dito.

Les Sieurs de Gent & raet-pensionnaire ont rapporté d'avoir esté voire l'ambassadeur de France, justifiant ou excusant ce qui estoit hier arrivé, au moins niant tout ce qui estoit offensif, requerant l'ambassadeur de vouloir retirer son memoire, & n'en escrire rien au roy. Il respondu, qu'il ne sauroit pas se passer d'en escrire au roy, veu qu'il en auroit tant d'autres qui escriroient; mais qu'il envoyeroit en même façon ce que par escrit on luy voudroit donner de justification, & qu'il se rapporteroit à la satisfaction, que le roy en prendroit. Sur cela done luy sera donnée une resolution par escrit.

Dans le memoire de l'ambassadeur il y a eu ces mots, parlant du comte de Flodroff, qui paroit si peu savant en ces choses: le comte de Flodroff auroit desja devant qu'aller vers le Hamburg, dit à l'escuyer de l'ambassadeur de France la Richardiere, que luy (le dit comte) pouvroit pretendre de suivre avec son carosse immediatement après la carosse de l'estat; mais qu'il cedoit cela, & desiroit n'en estre pas fait rapport. De l'affaire de Munster est rapporté, qu'on donnera une response au Sieur Friquet, qu'on escrira une lettre au Sieur evesque, & à la ville, &c. Mais de tout cela est demandée copie pour les provinces.